Tony Scott on fire de Charlotte Largeron
J'ai mis pas mal de temps à le finir. Je l'ai commencé à Pâques et il a été mon compagnon de TGV à pas mal de reprises, mais il n'est pas aisé de rentrer dedans. C'est un peu un gros bordel. Dans la première partie, elle raconte les films un à un avec quelques anecdotes et ensuite, c'est un fatras d'analyses généralement transversales avec beaucoup de citations extraites des bonus DVD ou d'autres supports. Pas mal de choses sont pertinentes, notamment cet aspect thématique qui permet de bien relier les films entre eux. En plus elle s'y connait bien en technique et presque tout fait mouche. De ce côté, seules les tournures de phrases parfois ampoulées nuisent à la lecture. Cependant je n'ai pas vraiment eu le sentiment de lire un vrai bouquin construit, mais plutôt une très longue suites d'idées. Dans ces conditions, il est difficile de rester captivé.
En revanche, le gros point fort, c'est que même si elle se concentre beaucoup sur les 4 oeuvres les plus personnelles de Scott :
Les Prédateurs,
True Romance,
Man on Fire et
Domino, elle n'oublie pas le reste et même ses films plus commerciaux comme
Top Gun ou
Le Flic de Berverly Hills 2.
Je regrette qu'il n'y ait pas eu plus de parallèles avec le ciné HK. Balayer ça avec simplement "
Tarantino lui a fait voir A Better Tomorrow 2" c'est pour ça qu'on en voit un extrait dans
True Romance, c'est bien light. En compensation toute la fin fait le parallèle avec Jean Epstein, mais ne connaissant pas son œuvre, ça m'est passé au dessus de la tête.
Au final j'ai quand même apprécié cette lecture, d'autant qu'elle parle assez peu de Ridley et se concentre vraiment sur Tony, qui avait bien droit à une vraie analyse de son œuvre.