Les lignes de fuite, la profondeur, l'effet grand angle de pas mal de cases, des planches qui tuent (putain ce dialogue entre John l'animoide et Scott

) , des scènes fortes comme j'ai rarement lu en BD (pfff cette tension dans le labo avec le scientifique sur l'animoide ou la découverte de l'usine avec les sous animoides c'est d'un glauque, John qui pète un plomb et bute un de ses potes, son instinct qui ressurgit, son sacrifice j'étais

première fois que je verse une larme devant une bd !).
Il y a tout dans cette histoire, l'humain, les instincts, la Vie, la métaphysique, la science, la société, les classes sociales, la révolution, la création, la liberté, la contemplation, le rapport aux animaux, aux autres, aucune échappatoire, c'est d'un nihilisme comme j'aime). Les 2-3 dernières pas je dois avouer ne pas trop comprendre où l'auteur veut en venir mais ça tue, tout déchire, les couleurs, le dessin, le rythme, le fond, ça m'a scotché à mort. Et puis on évite le manichéisme et ça c'est bien, tous le monde est responsable et même les victimes dérivent parfois et finissent bourreaux. Visuellement , l'espace est clairement maitrisé. Dans les influences ciné pour donner une vague indication : on dirait un mix entre 1984 , interstellar, prometheus (de loin) etc... Dans les influences BD , wiki annonce que Bablet dit s'être inspiré de : Universal war one et Planètes mais encore Akira, Mike Mignola et ciné, John Carpenter.