Il pète toujours autant des culs celui là. On suit un scénariste à la fin des années 40, en pleine chasse aux cocos, qui trouve le corps d'une actrice et qui va essayer de remonter la ligne et de comprendre le pourquoi du comment. C'est clairement une des œuvres les plus ambitieuses du duo en terme de contexte, ils arrivent à recréer à merveille le Hollywood de la grande époque avec toutes les figures du genre, le patron de studio nébuleux, les petites (et grandes) frappes qui travaillent pour le studio, les actrices volages, les acteurs en pleines crises.
Ce que j'aime chez Brubaker c'est le côté "gris", ici le bad guy a une finalité étonnante, la pourriture à la solde du studio aura une trajectoire pas si claire sur la fin et le héros est un alcoolique ancien héros de guerre qui baise à tout va et traverse le tout de façon assez désinvolte en pensant qu'à sa gueule (d'ailleurs on pourra reprocher si on est tatillon le côté "James bond" du mec qui arrive à pecho toutes les meufs
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Ça fait 350 pages et c'est bien clair, on ne s'ennuie jamais, Brubaker a le talent de gérer une galerie de personnages amples qui arrivent à exister tout de suite, sans avoir besoin de 30 pages pour les présenter et Phillips livre peut être sa meilleure partition en terme de dessins.
Dans le haut du panier de son auteur.