Millénium T1
Les best-sellers écrits par Stieg Larsson mêlent serial killers et scandales politico-financiers.
Mis à l'écart du magazine Millenium, Mikael Blomkvist est engagé pour reprendre l'enquête sur l'héritière Vanger disparue 44 ans plus tôt. Le journaliste accepte contre la promesse d'informations sur les cartels suédois. Son chemin croise alors celui de Lisbeth Salander. Pirate informatique surdouée, experte en close-combat et totalement asociale, Lisbeth applique aux « hommes qui n'aiment pas les femmes » sa propre notion de la justice.
Dès la première page une impressionnante plongée sur le désespoir de Henrik Vanger Homs et Runberg nous embarquent à nouveau dans un thriller ancré dans la réalité suédoise que connaît parfaitement le scénariste pour y travailler une partie de l'année. L'histoire est mise en scène de façon spectaculaire et invite à voir Millenium comme vous ne l'avez jamais lu.
Critique sur Mademoizelle.com :
Au départ, on voit « adaptation BD de Millenium », et on grimace un peu. Les adaptations de roman en bande dessinée sont nombreuses ces dernières années, et la déception est parfois grande tant l’exercice est difficile. Car transposer une œuvre d’un média, le roman, à un autre, la BD, implique un autre rythme, une narration différente, mais aussi de mettre concrètement en images ce qui n’était que des mots. Pour Millenium, en plus, il y a le fait qu’il y a déjà eu deux adaptations (la série suédoise, et le film américain) et qu’on voit suspicieusement venir le titre commercial qui voudrait surfer sur le succès de la franchise. Oui mais je vous arrête tout de suite, on aurait vraiment tort de penser ça du Millenium que nous offre Runberg et Homs.
Que l’on ait lu ou pas les romans de Stieg Larsson, que l’on ait vu les films ou non, le plaisir sera au rendez-vous. Le duo a réussi le tour de force de réinventer Millenium, sans jamais le dénaturer. C’est la même histoire et pourtant… c’est différent. Sylvain Runberg, le scénariste, a retravaillé le roman de telle manière qu’il nous propose de regarder chaque évènement, chaque détail, sous un angle différent. Et Homs, dessinateur incroyablement talentueux, allie une mise en scène impeccable à un dessin sublime (et la colorisation est superbe elle aussi). Le rythme du roman était lent, ici la tension grimpe à chaque page. La part belle est faite à la Suède, véritable personnage de l’histoire. Les héros, eux, n’ont rien perdu en personnalité, et cette Lisbeth-là concurrence sans problème Noomi Rapace question charisme.