Valerian par Lupano et Lauffray
Lupano qui revisite
Valérian et Laureline, ça fait un peu bizarre. Mébon, si le dessin de Lauffray n'est pas extra pour les visages ni les persos, en revanche sur les éléments gigantesques il est de loin le meilleur. Rien que la première planche avec la base futuriste façon
Rogue One, c'est du grand art. Limite du Manchu en BD.
Pour l'histoire, ben c'est du bon Lupano, drôle, un brin grinçant et avec légère touche sociale bien amenée. Avec deux intrigues entremêlées, on n'a pas le temps de s'emmerder avec de l'action et des gags en cascade. Cependant, quand j'y repense, ces histoires funs d'arnaques foireuses dans le futur ça m'a quand même fait furieusement penser à
Burton & Cyb de Segura et Ortiz, qui n'avaient jamais eu droit à une histoire complète, ce qui est un peu chose faite à présent.
Isabellae T6 de Raule et Gabor
Ultime tome de cette série et j'avoue être plongé dans la plus grande perplexité depuis le T4... Si le dessin de Gabor est en constante progression et impressionne toujours davantage, en revanche le scénario qui part dans un délire ésotérique un brin perché m'a laissé sur le carreau. En plus on sent que sur les T5 et 6, il y avait moyen de trancher dans le lard et de ne faire qu'un seul tome conclusif, parce que là ça s'éternise un peu avec un happy end en cascade qui rappellerait presque le SdA.
Il faudra que je relise la série d'un coup, mais je constate que comme pour
Jazz Maynard, Raule ait du mal à passer le cap du T3.
Astérix T3 par Conrad et Ferri
Après deux tomes assez moyens (au mieux), Ferri se lance dans un épisode de course de char qui promettait une intrigue assez enlevée.
Ca démarre plutôt bien avec une histoire qui se tient et des équipages hauts en couleur. Malheureusement, à part quelques sorties de route et une révélation sans intérêt, Ferri n'a strictement rien à raconter. C'est le néant scénaristique total. Heureusement il se rattrape avec un jeu de mots toutes les trois cases qui sont plutôt marrant, mais ça ne suffit clairement pas.
Pothier fait ça très bien dans ses BD, des jeux de mots en pagaille mais il propose aussi une intrigue...
C'est dommage, parce que Conrad dépote au dessin et qu'il se défonce pour coller au maximum au trait d'Uderzo.