par Waylander » Ven 16 Aoû 2019, 18:56
Bah tu peux aussi faire passer la pensée d'un perso de manière indirect " X pensa que " "Y se demandait si..." ou bien tu peux tout simplement juste écrire la réaction d'un perso face à quelque chose ou en réaction à une autre du genre. Tu décris juste un regard, un froncement de sourcils à une phrase qui choque un perso ou l'énerve, tu peux aussi décrire son état d'esprit, exalté ou pas, serein ou pas, angoissé ou pas, etc... tout ça permet de ne pas écrire les pensées d'un perso et de seulement, par des détails physiques, des changements de faciès, en dire long sur sa manière de réagir. Et il n'y pas pas besoin de 10 lignes pour ça. Exemple : ton perso fout sa main sur l’épaule de son pote, la tapote puis s'en va. On sait très bien que ça veut dire. En tout cas dans un contexte amical. Tu peux aussi décrire un être torturé sans livrer ses pensées : devant un miroir le mec se regarde et se dégoute lui-même alors il le brise d'un coup de poing. Pas besoin de plus pour comprendre le truc.
Je vois vraiment les pensées comme un simple outil qui permet l'immersion. Pas des pavés, juste des petites lignes, des phrases courtes. A la lecture, ça donne même l'impression au lecteur que c'est lui qui pense. Enfin moi ça me fait cet effet. Le truc c'est que le coup de l'italique, ça peut vite devenir usant si c'est trop régulier. Ca donne du corps au texte, enfin surtout aux personnages, et, à mon sens, ça le rend "vivant".
Je crois que c'est Orson Scott Car d qui dit qu'il vaut mieux faire passer une pensée dans le récit directement. Ex: ton perso pense que les frites c'est dégueulasse. Ou que la démocratie est foutue. Bah au lieu de lui faire penser ça de manière directe, tu peux tout simplement lui faire dire dans un dialogue prévu pour. Ou passer par une voie détournée. Ex: en décrivant le perso, à un moment tu précises qu'il ne vote pas et/ou n'a pas de carte d'électeur par choix. Rien que ça on comprend. Enfin là je donne des exemples à la con mais en gros, dans pas mal de bouquins que j'ai lu, comme Mark, on conseille la parcimonie, pas de gros charabias et pavés en italique, que des petites choses qui mettent du rythme et rendent les persos plus organiques. Sinon tu prends le risque de perdre le lecteur et de semer la confusion dans son esprit par rapport au narrateur (trop de pensées, tu finis par croir que le roman est à la première personne voir même qu'il s'agit d'un journal intime pis boum tu repasses à un narrateur extérieur).