Une nuit à New-York, Peter Sollett (2008)
On retrouve Michael Cera dans la peau de son personnage habituel, à savoir un nerd adepte de musique indé, qui se fait manipuler par ses sentiments et les femmes. Un bon choix de casting, car je trouve que c'est l'un des meilleurs acteurs de com' rom' de sa génération, capable d'être candide, et quand il le faut, imprévisible. Kat Dennings qui lui donne la réplique est pas mal non plus. Les autres ont presque tous une tête à claques (l'ex de Norah, au secours), et je n'ai rien contre les gays, mais ils ont quoi à toujours faire les cons à longueur de temps ? Au dehors des deux larrons, le reste frise donc la caricature (l'ex qui est une grosse pouffe, les autres ados qui ne ressemblent à rien ...).
Bref je suis assez mitigé sur l'ensemble. Pour commencer ce ton doux-amer amené par une playlist pour "jeunes adultes" qui me saoule un peu sur la durée. Et si la virée nocturne en temps réel aborde des situations parfois familières et dingues (le coup de la meuf qu'on perd en route ...), ce qui est toujours bien pour l'identification, je ne suis tout simplement pas le bon public visé, trop jeune pour moi ... (je retiens quand même une séquence un peu hard avec récupération de portable dans son propre vomi ^^). Cependant, je reconnais quelques discussions amenées sur les relations/ruptures amoureuses qui élèvent le niveau (en mode sous-Clerks).
C'est dommage aussi que l'alchimie entre Nick et Norah ne soit pas davantage mise en valeur, car c'est la petite réussite du film et ça sonne juste, mais ça ne dure que le temps de 2-3 séquences (la petite danse, la scène de cul hors-champ : c'est tendre et drôle). Au final, la manière dont ces deux coeurs brisés par les relations amoureuses sont réunis est sympa (d'autant plus que ce ne sont pas des modèles de beauté), mais ce point névralgique est noyé dans un cadre trop banal pour accrocher (en principe la playlist fait le lien entre les lieux, mais bon je ne suis pas fan de ce genre de musique).
Bref, un petit film plaisant et loin d'être con tant qu'en reste en mode
First love avec les deux personnages principaux. Mais la magie a fonctionné à moitié sur moi : trop commun et suave dès qu'on se sépare de ce duo amoureux. Je sais qu'on ne joue pas dans la même cour, mais je préfère largement dans le genre "évasion amoureuse"
Lost in translation et
Eternal sunshine of the spotless mind.