[Velvet] Mes critiques en 2013

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Re: [Velvet] Mes critiques en 2013

Messagepar Scalp » Lun 09 Déc 2013, 10:39

Un mec qui film des pd se roulant des galoches.
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2013

Messagepar osorojo » Lun 09 Déc 2013, 10:41

Scalp a écrit:Kiffé donc votre film de pd ( oue je dis pd, fuck le politiquement correct )

Scalp a écrit:Quand on aime Wong Kar Wai, par définition c'est qu'on a un problème de sexualité.

Scalp a écrit:Un mec qui film des pd se roulant des galoches.


Du grand Scalp ce matin. T'as mal dormi ? :super:
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2013

Messagepar Scalp » Lun 09 Déc 2013, 10:44

J'ai plus de vie à Candy Crush.
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2013

Messagepar Mark Chopper » Lun 09 Déc 2013, 10:46

osorojo a écrit:Du grand Scalp ce matin. T'as mal dormi ? :super:


Cet homme a oublié la notion même de sommeil.
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2013

Messagepar Scalp » Lun 09 Déc 2013, 10:48

Si, ça va mieux là, je redors 6h.
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Carrie - 7,5/10

Messagepar Velvet » Lun 09 Déc 2013, 11:26

Carrie au bal du diable de Brian de Palma (1976) - 7,5/10
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Carrie au bal du diable ne se lésine pas à être seulement une simple adaptation littéraire et littérale de l’œuvre de Stephen King.. Dès l’introduction, avec ce plan séquence magnifique, on y voit ces jeunes filles nues dans leurs vestiaires, puis au fin fond de la douche, Carrie est seule, se douche et se caresse lascivement et voit alors cette coulée de sang, qui la symbolise comme femme, comme un être ayant perdu sa pureté, son innocence. Le réalisateur américain n’aura de cesse durant toute la durée de son film de jouer sur les symboliques, de mettre en place sa dualité entre sexualité et religion, d’érotiser à outrance toutes les parcelles de chair de ces jeunes femmes en fleurs avec cette fascination qui le caractérise entre subtilité et kitsch un peu cheap.

Carrie, une jeune lycéenne ayant une mère bigote et complètement névrosée, voit naître en elle des pouvoirs de télékinésie. Suite à une punition que ses camarades ont subie à cause d’elles, les moqueries vont devenir vengeance. Malgré ces allures de teen movie avec cet environnement lycéen, ce bal de fin d’année, qui finira dans l’horreur et la fantastique le plus total, Carrie est avant tout un film montrant cette adolescence déchirée et déchirante, d’une véritable cruauté et culminant vers le non-retour. Ce petit monde puéril et juvénile n’est plus habité par l’espoir, la tolérance est remplacée par le chaos, ces jeunes adolescents ne sont plus des anges mais des démons, derrière leurs visages de poupons leur innocence a totalement disparu pour laisser place à une méchanceté presque diabolique où certaines filles sont prêtes à tout pour assouvir leur vengeance.

Mais Carrie au bal du diable , outre son histoire qui patine un peu notamment lors de la préparation du bal de fin d’année, se relève être un film d’une qualité visuelle impressionnante où le réalisateur joue avec les genres, notamment quand Carrie se servira de ses pouvoirs pour se venger de ses ravisseurs. Entre plans séquences virtuoses, split-screen finement utilisés, montages au cordeau à l’image de la mise en place de la vengeance avec le saut de sang de porc, mise en scène sombre et angoissante de la maison de la mère et fille White, Carrie au bal du diable présente un univers personnel et fascinant à bien des égards. Il serait impossible de parler du film sans mentionner la prestation de son actrice principale, Sissy Spacek, avec sa tête de victime et son cultissime regard de chien battu, complétement habité par le diable. Brian de Palma injecte sa touche tel un poison venimeux, pour faire de Carrie une véritable tragédie horrifique adolescente.
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Crash - 9/10

Messagepar Velvet » Mar 10 Déc 2013, 11:18

Crash de David Cronenberg (1996) - 9/10
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Le consumérisme de la société n’a pas seulement imprégné nos besoins mais a aussi bouleversé l’intensité de nos désirs. La sexualité est de plus en plus débridée, de plus en plus ambiguë, et ne se limite pas au simple gout de la chair, mais détonne une certaine exaltation dans l’autodestruction. La machine, notamment la voiture, n’est pas montrée comme un outil de puissance sexuelle mais comme un instrument permettant de transcender ses limites, un objet qui nous confronte à notre destin. Avec Crash, Cronenberg filme cette étincelle de douleur, ce moment de flottement entre la jouissance et la mort. Un homme, James Ballard est victime d’un accident de voiture. Alors que lui et sa femme connaissaient des problèmes de couples et couchaient à droite et à gauche, cet événement sera le déclencheur de pulsions destructrices dévorantes. Broyer, manipuler, déchirer l’enveloppe corporelle pour mieux faire rejaillir cette frénésie charnelle qui habite les personnages. Cronenberg fait de Crash, une œuvre plus ou moins déviante, noire, dénuée de seconde degré, presque jusqu’au boutiste dans certaines de séquences, où le plaisir de se faire mal est presque fantasmé, qui voit l’hyper technologie nous envahir, nous dominer presque, transfigurer nos pensées, et les éraflures de voitures ressemblent à des caresses venant de la paume de la main, l’odeur de la taule froissée remplace l’odeur suave de l’humain.

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Les plaies, les cicatrices sont iconisées telles des signes de vitalité, de résurrection, comme les marques de combats, de victoires, telles des protubérances qui attirent le désir. Avec sa mise en scène sobre, mais hypnotique, Cronenberg nous amène sur les routes, dans ces parkings, à l’arrière des voitures, lieux nouveaux de toutes les folies. La vie de nos protagonistes ne tient qu’à un fil mais cette liberté, cette sensation de perdition sur le bitume de ces routes meurtrières n’en est que plus enivrante. Le réalisateur n’essaye pas d’être moral ou amoral, il montre juste l’attraction de personnes pour ce gout du risque, pour notre dépendance face à la machine. Crash, avec ses scènes de sexes multiples montrées telles des rituels rendant hommage à la machine, cette ambiance morbide, ce gout du sang qui se perpétue dans les mots des personnages, presque aliénés et aliénants, est une œuvre qui navigue entre fascination et dégout, pulsions et répulsions. Cronenberg, nous délivre un film organique qui prolonge notre vertige face à la mort, où la technologie créée par l’homme ne modifie pas seulement notre existence matérielle, mais aussi les liens les plus douloureux entre les humains.
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2013

Messagepar Mark Chopper » Mar 10 Déc 2013, 11:28

Le film préféré de Zack.
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2013

Messagepar Velvet » Mar 10 Déc 2013, 11:32

:eheh:
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2013

Messagepar zack_ » Mar 10 Déc 2013, 11:42

Autant tu m'as donné envie de voir Carrie, autant celui-ci je me le reverrai pas (bien que ma critique m'a fait rire) - mais je sais que j'ai des gouts assez éloigné de Velvet (que j'associe à Lynch va savoir pourquoi) mais ça m’empêche pas d'apprécier ses critiques.
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Touch of Sin (A) - 10/10

Messagepar Velvet » Mer 11 Déc 2013, 21:07

A Touch of Sin de Jia Zhang Ke (2013) - 10/10
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Un jeune homme avec un bonnet sur la tête grimpe la montagne en mobylette mais se fait accoster sur la route par trois garçons armés de hachettes voulant lui voler son argent. Froidement, sans se démonter, il les abat rapidement, sans faire de sentiment. A Touch of sin sera représentatif de cette scène âpre et singulière durant toute la durée du long métrage, enfermé dans un marasme féroce, politique où la violence soudaine et ensanglantant presque le visage de nos protagonistes rejaillira dans les faits et gestes d’une population englués dans leurs problèmes du quotidien. 4 histoires, 4 vies qui se croisent sans s’apercevoir, 4 visages d’un pays en perpétuelle mutation, où les relations humaines répondent au monde contemporain, où la violence est parfois le seul moyen d’obtenir gain de cause dans une société presque déshumanisée où les contraintes économiques, sentimentales et matérielles font rage quelque soit la richesse, l’âge, l’habitat rural ou citadin, ou le sexe. Cinématographiquement Jia Zhang Ke fait le choix de raconter chaque histoire l’une après l’autre, sans que cela soit gênant tant chaque destin répond à un autre. On y voit par exemple un mineur se plaignant de la corruption de son chef, ou une réceptionniste vivant de mésaventures en mésaventures avec les hommes. La violence permettra de se libérer d’un poids, de se venger d’un malentendu financier, de s’écarter d’un ennui presque dévastateur, de se protéger de ses ravisseurs, de se libérer d’une mal être vagabond. Le travail, le mariage, le vide émotionnel, le gout au pouvoir, la soumission financière, la luxure, les mœurs, tout y passe sans que Jia Zhang Ke vienne plomber son propos d’une morale bienveillante.

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Le réalisateur n’utilise pas de soubresauts, reste toujours sur ses gardes, pour réaliser un pamphlet politique, toujours délicat dans sa narration, une phrase, un dialogue, une image, un plan lui suffit pour nous embarquer, pour nous faire comprendre dans quelles situations se trouvent les personnages. Les écarts hiérarchiques au travail se font de plus de en plus vertigineux, les liens familiaux se disloquent à une vitesse folle, la relation homme/femme est de plus en plus antinomique. Mais la force de cette œuvre est d’avoir trouvé le parfait équilibre entre la finesse de l’écriture qui dessine excellemment bien l’omniprésence de l’argent pour élaguer les liens humains avec ces fulgurances graphiques. Cette violence est parfois sourde quand Zhao Tao se servira de son couteau pour tuer un homme la fouettant avec de l’argent ou quasiment burlesque quand Dahia abattra un homme maltraitant son cheval. A Touch of Sin est d’une maitrise narrative et esthétique impressionnante. La réalisation est l’une des plus belles et des plus fines de l’année avec une photographie somptueuse de Yu likwai, permettant au film d’atteindre une perfection visuelle frappante. Jia Zhang Ke parle de ces gens à qui on ne donne pas la parole, qu’on ne veut pas voir ou qu’on fait taire délibérément, et réalise avec A Touch of Sin, un film presque maladif, dépressif, parfaitement encré dans le quotidien, dans le réel, étant le symbole de cette Chine de plus en plus imprégnée par les travers du monde Occidental.
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2013

Messagepar Mr Jack » Jeu 12 Déc 2013, 00:02

Intéréssant :super:
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Vidéodrome - 9,5/10

Messagepar Velvet » Jeu 12 Déc 2013, 10:13

Videodrome de David Cronenberg (1984) - 9,5/10
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Des années ont passé, mais cela n’a eu aucune incidence sur la force graphique et thématique de l’œuvre de Cronenberg. La technologie évolue, et dans les années 1980, l’instrument télévisuel prend de plus en plus d’importance dans les foyers. Un producteur d’une chaîne érotique, Max Renn, arrive à pirater Videodrome, un programme fait de torture et de meurtre. Il veut le diffuser, pour se faire de l’argent mais cette vidéo deviendra un fardeau qui cache des mystères et qui aura des répercussions sur sa vie. Max Renn se trouvera sous les griffes d’une société secrète qui le fera halluciner ne sachant plus qu’est ce qui est réel et qu’est ce qui ne l’est pas. Cronenberg dénonce le voyeurisme de plus en plus morbide lié à la télévision qui devient presque une sorte d’opium du peuple, notre fascination pour l’interdit et le transgressif et montre que la télévision explose nos habitudes et nos mœurs comme on peut le voir dans la relation érotico sadomasochiste entre Max et Renn où cette dernière prend du plaisir à s’écraser des cigarettes allumées sur la poitrine. Il y a quelque chose de sombre, d’angoissant dans Videodrome, le spectateur est autant attiré par le destin de Max que lui ne l’est pour ce programme.

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Cronenberg parle de l’omniprésence de la technologie, de ce support télévisuel qui change les consciences, qui s’immisce dans l’intimité des gens, qui s’insère dans notre esprit pour changer notre point de vue sur la réalité et modulant notre propre santé. Mais comme à son habitude chez réalisateur canadien, la technologie n’influe pas que sur l’esprit mais aussi sur la chair humaine, sur notre corps. Dans Videodrome, l’homme deviendra une machine qui changera d’apparence au gré de ses hallucinations comme le témoigne cette séquence où un pistolet presque alien deviendra la main de Max, la machine deviendra un être avec des émotions durant ces moments où Max fantasmera avec Bianca, puis les deux s'emboîteront ensemble, quand l’homme deviendra le support de la machine, comme une sorte de magnétoscope où l’on insère des cassettes. D’ailleurs d’un point de vue visuel, les effets gore n’ont pas pris une ride et font toujours leur petit effet. Virtualité ou réalité, tout cela n’a plus d’importance car la télévision nous dévoilera notre propre fin. Cronenberg nous balance au visage une œuvre mystique, morbide, d’une radicalité magnifique.
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2013

Messagepar zack_ » Jeu 12 Déc 2013, 10:30

Il me tente depuis un moment celui-là :super: Pourtant pas fan de Cronenberg excepté la Mouche
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2013

Messagepar Velvet » Jeu 12 Déc 2013, 10:40

Y moyen qu'il te plaise tout de même. :wink:

Mr Jack a écrit:Intéréssant :super:


Je le conseille ce A Touch of Sin même si ma note est un poil exagérée (je n'avais pas mis encore de 10 pour un film 2013, c'était le moment :lol: )
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