Je saurais pas trop dire, je trouve vraiment que tout cette histoire de Michel Simon qui aurait tué le mec de Michèle Morgan contraste beaucoup trop avec le reste. Je trouve nettement plus intéressant l'histoire d'amour, ce qui touche au peintre ou les confrontations de Gabin avec le petit truand.
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."
Le film est basé sur l'histoire vraie de la vie du Lieutenant William Bligh, contre lequel une mutinerie est dirigée par l'officier en second Fletcher Christian, sur son propre navire, la Bounty. Cette version suit à la fois les efforts de Fletcher Christian (Mel Gibson) pour mener ses hommes contre la tyrannie britannique, et le voyage épique du capitaine Bligh (Anthony Hopkins) pour mener ses fidèles vers les Indes orientales néerlandaises dans une chaloupe minuscule.
Film + récent sur les révoltés du Bounty, forcément comparé au précédent de 1962, Le Bounty de Donaldson se défend très bien et permet d'avoir une version différente de celle de 62. En effet, les deux protagonistes principaux, Christian Flesher et William Bligh se connaissent dès le départ de l'intrigue et sont même bons amis, tout le contraire de la version 62, ou les deux hommes sont très différents et se haïssent persque au départ de l'expédition.
Le film démarre directement sur le retour de Bligh en Angleterre assistant à son procès. Astucieux, car l'on suit par flashback l'histoire du voyage narré par le capitaine. le film peut se découper comme sa précédente version en trois parties, le voyage aller, l'ile, la mutinerie et le retour. Un peu déçu par la premier partie car Bligh à l'air plutôt sympathique même si sa fierté est bien présente, il n'a pas l'air de présenter un danger pour son équipage. Hopkins n'est pas aussi froid et cruel que Trevor Howard dans les révoltés, qui était presque le démon du navire. Le voyage se passe tranquillement mise à part le fameux passage du Cap Horn.
L'arrivée sur l'île reprend le fond de l'histoire, accentué par l'histoire d'amour entre Fletcher et une indignène, la encore, fille du roi de l'île. On ressent bien le dégout de Bligh qui les traite de tous les noms d'animaux mais surtout sa jalousie ou sa haine de voir son ami, passé second du navire, entrain de flirter et de se mêler complètement à la population indigène, au point d'en oublier les bonnes manières d'officiers anglais. Son attitude change et il devient de + en + méchant envers son second et donc son équipage.
La mutinerie dans cette version est plus à l'origine de Fletcher, qui se rebelle assez rapidement que l'équipage. J'ai trouvé ça dommage, car le perso de Flesher passe ici pour un gamin pourri gâté, qui a connu les plaisirs sur l'île et ne cesse d'y penser et veux y retourner. Dans la version 62, Marlon Brando monte difficilement dans le coté rebelle et garde toujours un coté "honneur" et contrarie son capitaine de manière + intelligente. Ici, Gibson voit que l'équipage est à bout et en profite pour établir sa rébellion.
La scène de face à face entre Gibson et Hopkins est fabuleuse, avec un Mad Mel en pleine forme digne des pétages de plomb de Riggs dans l'arme fatale. Il doute et se morfond car c'était son ami mais va jusqu'au bout car, il est trop tard pour reculer. Cependant, Fletcher doit faire face également aux agitations de l’équipage, tous aussi tarés les uns que les autres. Au final, il est presque tout seul dans sa mutinerie et espère que les autres le suivront jusqu'au bout: il a toujours un pistolet chargé sur lui, au cas ou...
La trame nouvelle développé dans cette histoire est le retour de Bligh jusqu'aux autorités anglaises. Un long voyage ou il croiseront indigènes, feront face à l'épuisement, la faim, la soif...Bligh récupère d’ailleurs un peu d’humanité sur cette chaloupe lorsqu'il donnera par exemple, sa part de viande à un membre de l'équipage affamé.
La musique de Vangelis est superbe même si quelquefois on récent fortement l'ambiance année 80.
Un très bon film avec un face à face du tonnerre, le duo Gibson/Hopkins marche à merveille. De plus, quelques guest stars sont au rdv: Liam Nelson, Laurence Olivier et Daniel Day-Lewis. Les révoltés du Bounty est un niveau au dessus, mais la version de Donaldson mérite l'attention et se défend à sa manière. Reste à savoir, laquelle de deux versions se rapproche le plus de la vérité historique...
et sinon alors c'est simple , la version de 62 est tres romancer voir fantaisiste sur le fait pas moment car le script est adapter d une nouvelle qui est raconter par un narrateur completement fictif , alors bon je critique pas le film et il est meme magistrale , mais le gibson lui est un film monter et baser sur les archive de la navy britanique et que ce soit le passer des perso de bligh et fletcher ou les raison et consequence de la mutinery , c est bien celui la qui est le seul a relater les fait reel et surtout sans manicheisme , tu a d ailleur remarquer la formidable epreuve de la chaloupe ou bligh en resort grandit comme le grand navigateur qu il est ( l'idee narrative de sa court martial c est juste genial ) et la fin de fletcher et du bounty est bien moin edulcorer et plus tragique
le donaldson a aussi un score envoutant et une putaine de complexiter en plus du souffle d aventure maritime et la debauche enivrante de l ile , un chef d oeuvre pour moi , dans le genre c'est le meilleur avec le brando et master commander ( et l ile au tresor de 90 )
Ah oui c'est marrant cette différence dans la forme : la version de 35, c'est vraiment fleur bleue, celle de 62, ça reste assez retenu même si la tension monte, alors celle de Gibson serait la plus tendue du slip ?
Cléopâtre. Un nom mythique pour une souveraine légendaire. Voici le fabuleux portrait de la Reine du Nil, dont la beauté dévastatrice a fait trembler deux des plus grands seigneurs de l’Empire romain, Jules César et Marc-Antoine. Une relation sulfureuse, faite de pouvoir et de trahison, qui changea le cours de l’histoire à jamais.
Par ou commencer? Tout simplement un des plus gros péplum de tout les temps... Le niveau de décors et de costume est impressionnant et le trio d'acteurs principaux jouent merveilleusement bien, de manière presque théâtrale.
Film pouvant se diviser en 2 parties: une première partie avec l'accès au pouvoir de Cléopâtre et sa relation avec César, puis sa relation avec Marc Antoine et son déclin. Le film démarre avec la poursuite de César vers les traces de pompée, en Égypte. Le royaume Égyptien déborde déjà de grandeur et de richesse, et même Jules César doit s'y respecter.
La première rencontre entre Cléopâtre et César est assez amusante. Leur relation est presque basée sur la provocation et le flirt, comme deux ados. Cléopâtre est jeune, lui, revit sa jeunesse aux cotés de cette femme somptueuse et manipulatrice. Personne ne peut résister à ses charmes...Cependant César a son caractère et maitrisera tout de même sa relation. Il pourra mener (tjrs en accord avec Cléopâtre) sa politique sur l'empire Romain. Dans cette première relation, Cléopâtre joue le rôle d'envoutante, de motivante. En effet, elle qui se dit déesse, va entrainer César dans son orgueil afin de se proclamer maitre tout puissant de l'empire de Romain. Mais à Rome, ses adversaires ne verrons pas cela de la même manière et cela causera sa perte...Cléopâtre est vue par beaucoup de Romains comme une prostituée, presque sous race par rapport à eux, et ne comprennent pas l'engouement de César à son égard. Scène qu'on ne verra sans doute plus dans l'histoire du cinéma: l'arrivée de Cléopâtre dans Rome, voulant montrer sa puissance et sa majesté, afin de surmonter les romains: Une centaine d'homme tirant un trône immense, ou au centre, on retrouve la reine d'egypte, assise, majestueusement...Xérès dans 300 n'est qu'un pd!
La deuxième relation, Cléopâtre/Marc Antoine est plus conflictuelle, avec beaucoup de rapport de force. Un des deux, sera tantôt le dirigeant, tantôt le suiveur. Marc Antoine qui parait encore plus sur de lui que César, ne pourra résister longtemps aux charmes de Cléopâtre, qui l'amadouera comme un agneau. Marc Antoine sentant bien qu'il va reproduire les même erreurs que César, essaiera de corriger le tire, mais en vain. Cléopâtre, de fort caractère, le pliera à sa convenance. Ces scènes sont très bien reproduites, avec de long dialogue de dispute et d'argument digne de pièces de théâtre. Marc Antoine va se perdre dans cette amour, il le dit lui même: "son maitre, c'est l'amour". Exemple convaincant: lorsqu'il part en guerre contre Rome, ses fidèles généraux le conseil mais il suivra l'avis des Egyptiens, et perdra comme un débutant. Il n'est plus donc le grand Marc Antoine, et tombera dans une dépression et une folie, le menant à la mort. Scène extraordinaire: seul dans le désert au petit matin, fonçant droit sur l'ennemi: 12 légions!
Tout au long du film Elizabeth Taylor est magnifique en cleopatre, le rôle lui va comme un gant. A chaque, nouvelle scène, une nouvelle robe!
En conclusion, l'un des plus grand péplum de tout les temps, avec un surplus de décors, surplus de costumes, surplus de figurant. Tout est immense, grandiose et beaux. Le seul reproche est peut-être le scénario un peu trop accentué sur les flirts des 3 protagonistes même si les complots sont bien présent. La longueur du film (4h) n'arrange pas tout, d'autant plus, que certains passage sont assez répétitifs. Les dialogues sont bien écrits et tout le monde se donne à fond. Magnifique, on en prend plein la vue...
Deux femmes se livrent à un jeu de manipulation pervers au sein d'une multinationale. Isabelle est fascinée par sa supérieure, Christine. Cette dernière profite de son ascendant sur Isabelle pour l'entraîner dans un jeu de séduction et de manipulation, de domination et de servitude.
Bon, avant toute lecture, je tiens à préciser que je suis un gros fan de BDP. Voici donc le retour du maitre avec un remake de crime d'amour de Corneau, dans un genre qu'il excelle: le thriller. Ok, le démarrage du film fait penser à un petit téléfilm français passant le lundi soir sur France 2. Peu importe, c'est Brian, j'ai confiance...La première partie du film pose les bases, deux filles au sein d'une multinational travaillant sur un projet pub, une relation hiérarchique/amie est clairement posée. Noomi Rapace jouant Isabelle, est clairement la suiveuse et prend sa chef pour un modèle. Cela reste ambiguë car l'on ressent également une relation presque amoureuse entre les deux. On découvre vite que les deux copines jouent chacun son rôle dans la vie privée: relation extra conjugale...etc. Elles se livrent alors un jeu pervers, ou les deux font s'affronter pour leurs carrières. Un passage assez interressant et amusant, ou chaque coup de pute fait très mal... La vie privée vient se confondre avec la vie en entreprise. Forcément, ça dérape car les coups vont de plus en plus loin.
La deuxième partie du film devient beaucoup plus du De Palma: des long travelling, mais pas aussi long que d'habitude, des split screens interressant, le réalisateur ressort ses armes et ça fait plaisir. BDP rentre un peu plus dans son style au fur et à mesure que le film avance, mais peu être trop tard. Lorsqu'on adhère totalement à son style, on peut regretter ce retard, voir sa manière + posée.
La dernière partie du film monte en tension ou en pression avec des rêves/réalités, qui nous piège à chaque coup. Quelques indices sont dissimulés mais malheureusement pas assez. Le spectateur lambda pourra en rigoler et voir à la place un bon nanar. Perso, je compare Passion à l'Esprit de Caïn, ou BDP se parodie lui même: il en rajoute, il en use, ça en devient marrant.
Les défauts sont clairement présents: les acteurs autres que les filles ne servent pas à grand chose, et sont presque en dehors de l'histoire. La musique n'est pas bien gérer du tout et c'est bien dommage. BDP le fait à sa sauce, un peu en roue libre parfois, mais ça fait plaisir de retrouver son style. Ils jouent avec ses spectateurs qui pensaient voir un film stressant érotique.
Bref, après tant d'échec (je n'ai pas encore vu femme fatale), je m'attendais à plus médiocre que ça. Une sorte de petit retour aux sources, mais au second degrés, avec quelques frustrations quand on connait son potentiel. Malheureusement beaucoup d'incohérences (est-ce voulu?), de rôles secondaires moyens et d'une musique pas adaptée. Pas un film raté, juste un nouveau De Palma, + pépère. Je comprends cependant pourquoi certains n'adhéreront pas, et verrons plutôt un retour catastrophique...
C'est aussi ce que je me suis dit à la lecture. Franchement, j'aime beaucoup De Palma, je suis même prêt à faire pas mal de concessions sur son style répétitif, mais là franchement ce film c'est de la parodie pure et simple. En terme de qualité, c'est du niveau de Mission to Mars.
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."
Mark Chopper a écrit:Quand on lit ta critique et voit la note, ça sent le flagrant délit de surnotage de fan boy.
Je l'ai avoué au début de ma critique...
Alegas a écrit:C'est aussi ce que je me suis dit à la lecture. Franchement, j'aime beaucoup De Palma, je suis même prêt à faire pas mal de concessions sur son style répétitif, mais là franchement ce film c'est de la parodie pure et simple. En terme de qualité, c'est du niveau de Mission to Mars.
Mission to Mars est indigeste...surtout la fin. Ok son style est vieux, dépassé, mal réutilisé, mais j'ai retrouvé quand même sa touche que lui seul est capable de faire. Par rapport à ce qui sort en ce moment en terme de thriller, je le défend son nouveau métrage. Et puis par rapport à ses derniers que j'ai vu (Mission to Mars, Dalhia noir et Redacted), je préfère celui là.