[Sylclo] Mes critiques en 2013

Modérateur: Dunandan

Dans la maison - 4/10

Messagepar sylclo » Mar 15 Oct 2013, 09:58

Dans la Maison :

Date de sortie : 10 octobre 2012, (1h 45min)
Réalisé par : François Ozon
Avec : Fabrice Lucchini, Ernst Umhauer, Kristin Scott Thomas
Genre : Thriller
Nationalité : Français



Un garçon de 16 ans s'immisce dans la maison d'un élève de sa classe, et en fait le récit dans ses rédactions à son professeur de français. Ce dernier, face à cet élève doué et différent, reprend goût à l'enseignement, mais cette intrusion va déclencher une série d'événements incontrôlables.



Au delà du drame, “du mini drame “c’est la manière de parvenir à ce terme qui est fastidieuse, ennuyeuse. Les acteurs jouent très bien leur partition mais malheureusement ce qui leur est demandé d’interpréter est totalement insipide.

Germain( par Lucchini sans forcer son talent) devient rapidement chiant, grotesque, comme disent les prof, hors sujet. Le profile du jeune Claude (Ernst Umhauer) en élève pervers, manipulateur demanderait à être plus travailler (plus démoniaque). Malgré l’affiche l’ensemble est “mou du genou“ .

Le principe des chapitres par rédactions interposées peu séduire, mais le rythme ne s’accélère jamais, on demeure dans une ambiance presque feutrée. Ça sent le drame bobo, la prise de tête gratuite du type qui s’emmerde, qui a trouvé son jouet, un centre d’intérêt, et il va se prendre les pieds dans le tapis. On n’accroche pas également sur l’histoire de l’ado amoureux, ni sur celle du drame familiale.

L’idée de l’intrusion est intéressante, il lui manque la dimension que l’on retrouve dans les bons thrillers, celle qui fait monter la tension, qui vous garde en haleine, qui vous fait parfois sursauter.

La dernière image avec toutes ces fenêtres éclairées, toutes ces vies livrées au regard de nos deux protagonistes aurait du inspirer F. Ozon sur une autre approche de l’imaginaire. Ces deux personnages ( Germain et Claude)qui ne sont pas en peine de scénario, avaient devant eux matière à écrire une belle page scénaristique.

A suivre...certainement pas.
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Pacific Rim - 7,5/10

Messagepar sylclo » Lun 21 Oct 2013, 16:45

Pacific Rim

Date de sortie : 17 juillet 2013, (2h 10min)
Réalisé par : Guillermo del Toro
Avec : Charlie Hunnam, Idris Elba, Rinko Kikuchi
Genre : Action , Aventure
Nationalité : Américain


Pour combattre les Kaijus, des créatures sorties d'une brèche inter-dimensionnelle près de la faille géologique au fond de l'océan Pacifique en 2013 , un nouveau genre d’arme a été conçu : des robots géants, appelés les Jaegers. Ils sont contrôlés en simultané par deux pilotes dont les esprits sont reliés par un pont neuronal.
Si les premiers modèles ont permis la victoire, les monstres reviennent plus forts et en 2020, ceux-ci subissent une vague de revers. À la veille de la défaite, alors que le programme Jaeger vient d’être abandonné, en 2025, les forces qui défendent l’humanité n’ont pas d’autre choix que de se tourner vers deux héros improbables : un ancien pilote, Raleigh Becket (Charlie Hunnam), encore traumatisé par la mort de son frère pendant un affrontement contre un Kaiju et une recrue, Mako Mori (Rinko Kikuchi) qui n’est jamais allée sur le terrain.



Ce blockbuster se décline en deux parties. Une, la plus intéressante, la plus aboutie, celle de l’action, des combats dont l’axe central est la lutte et l’élimination de la menace qui pèse sur la planète, les Kaijus.

La seconde celle qui vient parasiter le film, est consacrée aux états d’âme des combattants(tes).Ces deux parties aux contenus très différents s’entremêlent, l’une venant casser l’équilibre de l’ensemble donnant un faux rythme.

La puissance des robots, la force phénoménale des créatures, la violence des combats, toute l’énergie qui émane de ces confrontations se retrouvent diluées au final dans une composition “mi figue mi raisin“.


Manque d’imagination ou paresse intellectuelle nous n’aurons jamais la réponse mais le résultat est là, le gigantisme, le titanesque est pollué par cette forme de psycho sentimentalisme “foireux“, totalement désuet dans ce contexte. C’est à se demander si les personnes qui sont derrière la caméra regardent leurs films.
On vient voir des combats de géants dans une guerre totale, pas des séances de bavardages .

Remarquable performance technique, combats grandioses à couper le souffle, monstres géantissimes, un son extra, voici les points forts . Heureusement on retient essentiellement cela(c'est bon pour la note).

Je vois bien une bonne équipe de têtes brulées aux commandes des Jaegers avec des pilotes à forte personnalité, dans l’esprit Expendable,… Explosif, Enorme je pense ???

Deux personnages secondaires sortent un peu du lot, ce sont les deux savants. Ces deux chercheurs farfelus apportent une pointe d’humour sans briser l’ambiance combative du groupe. Remarqué aussi l’’apparition de Ron Perlman en trafiquant d’organes de Kaijus, elle vient pimenter l’environnement para militaire.

Le final dans la salle de commandement vu des centaines de fois : sourires béats, blancheurs dentaires obligatoire, larmes à l’œil, tout dans l’émotion standardisée, aussi consistant qu’un tas de gélatine.

Donc des points négatifs qui m’ont agacé, mais aussi de très bons moments qui laissent envisager je l’espère, une suite plus “virile“, encore plus musclée, avec de la baston grandeur Jaegers.
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Holy Motors - 5,5/10

Messagepar sylclo » Jeu 24 Oct 2013, 13:45

Holy Motors


Date de sortie : 4 juillet 2012, (1h 55min)
Réalisé par : Leos Carax
Avec : Denis Lavant, Edith Scob, Eva Mendes
Genre : Drame , Fantastique
Nationalité : Français , allemand



Monsieur Oscar, mystérieux personnage voyage de vie en vie. Tour à tour grand patron, meurtrier, mendiante, créature monstrueuse, père de famille... M. Oscar semble jouer des rôles, plongeant en chacun tout entier. Il est seul, uniquement accompagné de Céline, longue dame blonde aux commandes d’une superbe limousine qui le transporte dans Paris et autour. Tueur consciencieux allant de gage en gage à la poursuite de la beauté du geste, moteur de l'action….

Tel un funambule en équilibre sur le rayon lumineux du projecteur Léos Carax nous invite sur la scène fantasmatique de son approche de l’existence. Il nous livre sa vision du grand théâtre de la vie à travers l’œil cyclopéen de sa caméra.

Le réalisateur peaufine la technique et l’ esthétisme de l’image laissant le spectateur seul juge de la beauté de son œuvre.
La vie et la mort, ces deux partenaires indissociables, évoluent dans un Paris sublimé et nous offrent une danse macabre que ne renieraient pas Baudelaire ou Camille St Saëns.
Le paroxysme n’est jamais atteint (on peut le déplorer). On a le sentiment que Carax s’est interdit d’aller dans l’absolu, au plus profond de l’ETRE ; il nous propose une œuvre non pas intemporelle mais parcellaire ou l’introspection est ici prioritaire et supplante la démarche transcendantale dans laquelle nous étions ...bla bla bla.
Oui c’est pompeux et chiant, mais c’est un peu, par ironie et dérision, à l’image de ce film.


Je sais que Carax est un amoureux fou du cinéma, un passionné, un inconditionnel de l’image et de l’esthétisme, mais pourquoi, bon sang, cette démarche qui limite le champ des personnes qui pourraient adhérer à sa vision du 7é art. Un style remarquable certes, mais peu abordable, restrictif pour la plus part du public ,cela donne à ce film un côté élitiste, c’est regrettable.

Il faut souligner l’extraordinaire performance de Denis Lavant. Mais on est quand même beaucoup plus dans le domaine du théâtre que celui du cinéma .Denis Lavant endosse 11 personnages donnant toute la dimension de son talent. Dans la majorité des scènes le corps a la priorité sur le langage,( expression, démonstration visuelle ).

Carax est avant tout un créateur au sens artistique du terme, il en découle une approche délicate, difficile et ce qui arrive souvent incompréhensible de ses créations, ce qui est pour ma part le cas avec Holy Motors.

Salué par (pratiquement) toute la presse à sa sortie, il y a franchement de quoi se poser des questions ; je pense que certains ont du consommer des substances hallucinogènes pour crier au génie, ou alors il y de la promotion canapé dans l’air, du snobisme, et une manière comme une autre de se distinguer en étant en marge du grand public (beurk ces petites gens qui ne savent pas décrypter les messages du maître. Les tocards et les faux culs aiment à se retrouver entre eux.

Je souligne encore une fois la performance de Denis Lavant, la qualité de la photographie, de la bande son, mais désolé je me suis profondément ennuyé pendant prêt de deux heures.

Si je donne un peu plus de la moyenne c’est que modestement j’admets que certaines références au monde du cinéma m’ont peut être échappées, seulement je ne vais pas au cinéma pour jouer aux devinettes, et si il y a bien une énigme c’est celle du fil conducteur, du lien de ces courts métrages assemblés.
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Re: [Sylclo] Mes critiques en 2013

Messagepar zack_ » Jeu 24 Oct 2013, 15:41

Tu m'intrigues là! J'ai peur de l'OFNI mais ça peut être une bonne surprise, faudra que je vois ça :super:
zack_
 

Lettres d'Iwo Jima - 7/10

Messagepar sylclo » Dim 03 Nov 2013, 18:44

Lettres d'Iwo Jima

Date de sortie : 21 février 2007, (2h 19min)
Réalisé par : Clint Eastwood
Avec : Ken Watanabe, Kazunari Ninomiya, Shido Nakamura
Genre : Guerre Nationalité Américain



En 1945, les armées américaine et japonaise s'affrontèrent sur l'île d'Iwo Jima. Quelques décennies plus tard, des centaines de lettres furent découvertes permettant enfin de donner un nom, un visage, une voix à ces hommes ainsi qu'à leur extraordinaire commandant. Animé d'une volonté implacable, leur chef, le général Kuribayashi, exploita ingénieusement la nature du terrain, transformant ainsi la défaite éclair annoncée en 40 jours d'héroïques combats.
De nombreux soldats américains et japonais ont perdu la vie à Iwo Jima, mais leurs sacrifices, leur courage et leur compassion ont survécu dans ces Lettres
.

Au cours de la première partie, Clint Eastwood nous brosse le portrait des différents protagonistes, un peu longue il faut l' aborder comme la cérémonie du thé. Un préambule nécessaire car il s’agit, avant l’affrontement, de bien comprendre le comportement, l’état d’esprit des officiers et soldats nippons. De manière sobre mais précise C.Eastwood nous montre les coulisses de l’armée japonaise,une première approche de l’événement réalisé de l’intérieur, au sens humain du terme ainsi qu'au plan militaire.

Les dissensions au sein du commandement, les approches différentes sur la manière de défendre l’île, le rapport entre les soldats et leurs supérieurs, le tout sur un fond de rivalité entre plusieurs écoles militaires(les militaires de carrières, les engagés volontaires, les appelés…)
Ce décor une fois en place on entre dans le vif du sujet, la bataille d’Iwo Jima. Mais la rien n’est simple, comme toujours avec l’humain qui se retrouve face à son destin, en l’occurrence une mort presque certaine pour les soldats japonais. Les chances de survie se réduisant de jours en jours chaque individu est confronté à la terrible réalité de la guerre.

Les convictions et les certitudes de certains soldats sont fortement ébranlées. Le fanatisme des uns est pour d’autres tout aussi effrayant que l’ennemi qui vient de débarquer. La chronologie des événements est respectée ce qui permet une lecture du film linéaire ; quelques flashs back permettent d’affiner le profile du général Tadamachi et de deux de ses soldats.
C.Eatswood nous démontre que fanatisme, propagande, servitude à l’égard de l’autorité supérieure font un bon cocktail pour “ fabriquer “de bons soldats prêts à se sacrifier. Il faut ajouter à cela une bonne dose de tradition.

Une excellente mise en scène, une photographie qui restitue l’ambiance de l’époque, des acteurs au ton juste.
Mais toujours ce partage, ce ressenti ambigü entre la beauté du geste, la grandeur d’âme et l’absurdité des guerres.

Malgré l’horreur, le carnage qui c’est déroulé sur cette île, C.Eatswood s’affranchit de manière mesurée mais efficace pour nous transcrire les 40 jours de combats acharnés qui se sont déroulés sur cette île.

Lorsque les armes se sont enfin réduites au silence vient alors le temps des larmes.
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Re: [Sylclo] Mes critiques en 2013

Messagepar Hulkiss » Ven 06 Déc 2013, 00:45

Je l'adore ce Clint....
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