[Sylclo] Mes critiques en 2013

Modérateur: Dunandan

Guerre des boutons (1961) (La) - 8/10

Messagepar sylclo » Mar 28 Mai 2013, 18:29

La Guerre des Boutons
Date de sortie : 18 avril 1962 (1h 30min)
Réalisé par : Yves Robert
Avec : Jacques Dufilho, Yvette Etievant, Michel Galabru
Genre : Comédie
Nationalité : Français

Deux villages, Longeverne et Velrans, sont en guerre. C'est la guerre que mènent chaque année les écoliers des deux communes. Quand la troupe de Longeverne commandée par le grand Lebrac fait un prisonnier, on soustrait à ce dernier tous ses boutons. Cette méthode remporte un franc succès, à tel point que les troupes, pour éviter cette extrême humiliation, se mettent à combattre nues.

La plus part d’entre nous ont en mémoire des bagarres dans ou hors de l’école. Avec la Guerre des Boutons je me suis replongé dans cette époque ou culotte courte, blouse grise et béret je filais et prenais des gnons. Petite bande de garnements nous allions également affronter les gars des écoles voisines, plus tard des quartiers. Un peu plus inconscients en plus des lance-pierres et épées en bois nous avions des arcs, par chance ces armes de gamins n’ont laissé que de petites cicatrices. Nous n’étions pas à la campagne, les terrains vagues nous servaient de champs de bataille. La crainte du père, de l’autorité était présente. Les séjours en pension faisaient parti des sanctions possibles. A l’occasion de ces séjours nous reformions nos clans, nos bandes, nous reproduisions ce que nous avions laissé à l’extérieur.

Une intro un peu longue pour confirmer qu’Yves Robert a su recréer cette ambiance d’insouciance, d’innocence propre aux enfants de ces années 60.L’action, se situant en zone rurale, adoucit l’ambiance. Les querelles de villages, les guerres de chapèles, les vieux conflits de famille sont la petite touche qui vient colorer le tableau, donner un côté pittoresque à cette histoire. A travers ce récit, nous retrouvons les thèmes légers ou parfois douloureux de l’enfance l’affection, les coups des pères, la bouteille, les amitiés, l’instit. sympa etc.…).

Un film rafraîchissant, une belle réussite, qui l’espace d’une heure trente nous fait oublier la dure réalité d’une jeunesse sacrifiée (tout au moins une partie)…un autre débat.
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Re: [Sylclo] Mes critiques en 2013

Messagepar zack_ » Mar 28 Mai 2013, 20:15

Quand on voit la merde qu'ils ont fait en deux films dernièrement, on peut se dire que le petit Gibus des années 60 a de belles années devant lui avant de se faire détrôner la place!
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Master (The) - 6,5/10

Messagepar sylclo » Jeu 30 Mai 2013, 17:41

The Master

Date de sortie : 9 janvier 2013 (2h 17min)
Réalisé : par Paul Thomas Anderson
Avec : Joaquin Phoenix, Philip Seymour Hoffman, Amy Adams
Genre : Drame
Nationalité : Américain


Freddie, un vétéran, revient en Californie après s’être battu dans le Pacifique. Alcoolique, il distille sa propre gnôle et contient difficilement la violence qu’il a en lui… Quand Freddie rencontre Lancaster Dodd – « le Maître », charismatique meneur d’un mouvement nommé la Cause, il tombe rapidement sous sa coupe...


Une entame de film à la manière du lièvre qui mène la course pour un 10000 mètres. Les 20(à peine) premières minutes laissent présager un super film. Malheureusement comme le coureur qui a lancé le sprint top tôt la suite manque de souffle.

Ce long métrage a un début et une fin (heureusement) mais son contenu n’est qu’une ébauche, les sujets sont abordés, suggérés pas ou peu développés : Dépendances en tous genres (psychologique, à alcool, au fric, la soif de pouvoir, l’asservissement, le sexe), le tableau est pourtant fourni avec ce gourou mégalo, des membres de cette église scientologie qui ne dit pas son nom et qui ne demandent qu’à croire à l’impossible, l’improbable. Deux hommes qui deviennent dépendant l’un de l’autre, l’esclave et le maître, au centre l’épouse du penseur qui contrôle, dirige la manœuvre. On assiste à des scènes relativement fortes, Freddie servant de cobaye à Lancaster.

Très bien filmé, superbement interprété, le film reste en lisière des sujets ou du sujet. Joaquim Phénix est excellent en Freddie fracassé extérieurement et intérieurement, mais son jeu aurait sans doute encore gagné en puissance si le cadre du scénario avait été plus large.

Le pouvoir d’un homme (d’une femme), la faiblesse des autres, les fêlures, les souffrances morales etc., ces thèmes effleurés ne permettent pas au film d’atteindre la dimension de ‘‘Un Vol au dessus d’un nid de coucou’’ par ex.

De la sensation de chaleur des premières minutes on passe tranquillement à une douce tiédeur qui rassure, une forme de neutralité consensuelle. Paul Thomas Anderson aurait du se lâcher, oser, aller au bout du délire.

Malgré cette approche négative sur le fond, The master reste agréable à regarder, grâce en partie à ces qualités techniques, cinématographiques et l’interprétation de ses acteurs.
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Jeux interdits - 8,5/10

Messagepar sylclo » Jeu 06 Juin 2013, 13:57

Jeux Interdits
Date de sortie : 9 mai 1952 (1h 25min)
Réalisé par : René Clément
Avec : Georges Poujouly, Brigitte Fossey, Amédée
Genre : Drame , Guerre
Nationalité : Français

Dans le centre de la France les parents de la petite Paulette sont tués lors des bombardements en juin 1940. La fillette de cinq ans est recueillie par les Dollé, une famille de paysans. Elle devient l'amie de leur jeune fils de onze ans, Michel. Ce dernier aide Paulette à enterré son chien dans un moulin abandonné. Peu de temps après les croix du corbillard sont, puis celles des cimetières disparaissent…


J'avais envie depuis quelques temps de revoir ce film. Certains films laissent une trace, nous marquent pour peu qu’ils soient de qualité, qu' importe le sujet, le thème, sa catégorie. Jeux interdits se classe parmi ce genre de film.

René Clément sait merveilleusement traduire, montrer, les différents traits de caractères, les petits travers, les qualités, les défauts de ses contemporains. Il aborde des sujets graves avec tact, finesse sans jamais tomber dans la mièvrerie, la caricature.

Dés le début du film on se prend d'affection pour la petite Juliette (incroyable Brigitte Fossey sa prestation interpelle).

La complicité, l'amitié entre Juliette et Michel nous rappellent que les enfants ont une vision très personnelle du monde et de la réalité qui les entourent. Leur imaginaire est à la mesure de leur insouciance, de leur innocence, de leur fragilité.

René Clément nous livre cet univers avec sensibilité, réalisme, humanisme.
Les personnages sont beaucoup moins hauts en couleur que chez Pagnol ou Giono mais ils n'en demeurent pas moins humains et attachants (le père Dollé, le curé...).

Et puis comment ne pas garder en mémoire les accords de guitare de Narciso Yépès . Cet accompagnement reste intimement lié au film.

Jeux Interdits c’est l'enfant face à une réalité douloureuse, incompréhensible abordée avec tendresse et délicatesse.
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Re: [Sylclo] Mes critiques en 2013

Messagepar francesco34 » Jeu 06 Juin 2013, 17:30

Faudrait que je me décide à le revoir celui-là maintenant que j'ai le blu-ray (j'espère qu'il est pas trop pourri d'ailleurs niveau qualité).
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Re: [Sylclo] Mes critiques en 2013

Messagepar zack_ » Jeu 06 Juin 2013, 17:35

Pareil. Michel, Michel!
Y a moyen de le faire rentrer dans le top!
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Re: [Sylclo] Mes critiques en 2013

Messagepar Dunandan » Ven 07 Juin 2013, 00:36

Très beau ce naphta (j'ai failli verser ma petite larme :oops:) :super:
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Die Hard 5 : Belle journée pour mourir - 3,5/10

Messagepar sylclo » Lun 10 Juin 2013, 20:10

Die Hard : belle journée pour mourir


Date de sortie : 20 février 2013 (1h 36min)
Réalisé par : John Moore
AvecBruce : Willis, Jai Courtney, Sebastian Koch
Genre : Action
Nationalité : Américain

Bruce Willis alias John McClane, est de retour . John se rend à Moscou pour aider son fils Jack, qu’il avait perdu de vue. Ce qu’il ignore, c’est que Jack est en réalité un agent hautement qualifié de la CIA en mission pour empêcher un vol d’armes nucléaires. Avec la mafia russe à leur poursuite et la menace d’une guerre imminente, les deux McClane vont découvrir que leurs méthodes radicalement différentes vont aussi faire d’eux des héros que rien ne peut arrêter.


Film à rebonds c’est le moins que je puisse dire. Ça rebondit tellement que j’ai rapidement eu mal au crâne. Je n’étais pas trop prêt de l’écran mais les multiples casses de voitures, coups de flingues, sauts, chutes, et explosions le tout servis en vrac en sont la cause. Cela ressemble à une grosse caisse à outils que l’on renverse, beaucoup de bruit pour rien et ça énerve. Pas très efficace ce dernier volet à part taper sur les nerfs. Rien de bien crédible, d’autant que la doublure française de Bruce Willis (la voix) à une fâcheuse tendance à chuinter, problème de dentier?

Cette mauvaise soupe ne passe pas, et se ne sont pas les quelques épices ajoutés un peu n’importe comment qui la rendront comestible. Ce film est indigeste.
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Homme qui en savait trop (L') - 7/10

Messagepar sylclo » Mer 12 Juin 2013, 10:40

L’homme qui en savait trop


Date de sortie : 1956 (2h 0min)
Réalisé par : Alfred Hitchcock
Avec : James Stewart, Doris Day, Brenda De Banzie , Daniel Gelin
Genre : Thriller
Nationalité : Américain



En vacances au Maroc avec sa femme et son fils, le Dr McKenna fait la connaissance d'un Français qui sera assassiné sous leurs yeux le lendemain de leur rencontre. Quelques jours plus tard, leur fils a été enlevé. Ils vont devoir mener leur enquête.



Assez rapidement j’ai eu cette sensation que je n’allais pas retrouver l’ambiance si particulière et très personnelle des films d’Hitchcock. La patte du maître est présente mais beaucoup plus légère moins appliquée. De nombreux plans longs et quelquefois sans rapport avec le film (restaurant, ballade en ville, des scènes de tourismes) viennent inopinément nous écarter de l’intrigue. Il y a un manque de rigueur (tout est relatif) assez surprenante de la part d’A Hitchcock (ex.des raccords beaucoup trop visibles, studio/scène extérieures).

Les acteurs paraissent également dans cet état d’esprit. Ils maîtrisent leur rôle, sont très professionnels, mais ne semblent pas donner le maximum être à fond dans le sujet, on connait le flegme de J. Steward mais ici il semble être un peu en retrait( est ce du à sa partenaire?).
Certes si l’on prend comme référence les films les plus emblématiques d’Hitchcock, Psychose et les Oiseaux par ex. deux œuvres postérieures au film qui nous concerne, la comparaison est un peu tronquée, mais si l’on se réfère aux réalisations précédentes on est en droit de s’interroger sur cette ``légèreté``dans la réalisation (je n’ai pas vu la première version de 1934).

Une petite série de fausses notes sur le fond et la forme que l’on accepte sans trop rechigner lorsque l’on est fan d’Hitchcock mais qui peu agacer ou décevoir un autre public.
La scène chez la taxidermiste n’est pas transcendante, par contre celle du Royal Albert Hall est un morceau de choix, la plus Hitchcokienne du film.
L’apparition sympathique de Daniel Gelin, le petit frenchie, est à signaler.
Si Que Sera, Sera reste associer à Doris Day cette chanson à une fâcheuse tendance à m’irriter les tympans.


Même les plus grands ne peuvent pas produire que des chefs d’œuvres, alors sur ce film je ne rejoins pas ceux qui l’on classé ainsi, mais je reste accro à Hitchcock...
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Impossible (The) - 6/10

Messagepar sylclo » Ven 14 Juin 2013, 05:30

The Impossible
Date de sortie : 21 novembre 2012 (1h 47min)
Réalisé : par Juan Antonio Bayona
Avec: Naomi Watts, Ewan McGregor, Tom Holland (II)
Genre : Drame
Nationalité : Américain , espagnol

L’histoire d’une famille prise dans une des plus terribles catastrophes naturelles récentes. The Impossible raconte comment un couple et leurs enfants en vacances en Thaïlande sont séparés par le tsunami du 26 décembre 2004. Au milieu de centaines de milliers d’autres personnes, ils vont tenter de survivre et de se retrouver. D’après une histoire vraie.


Image
Grande hésitation avant de visionner ce film. C’est le genre de sujet dont se repaissent beaucoup de producteurs et complaisamment certains réalisateurs. Avec quelques retours positifs je me suis décidé à voir ce film catastrophe.

L’entrée en matière est classique, on nous montre une gentille famille (de gentils parents avec leurs adorables enfants). Quelques minutes après cette présentation tout à fait dans le style bonbon à la fraise, on entre dans le vif du sujet. C’est à ce moment que le film prend une autre dimension, cet instant un mélange d’angoisse, de panique, d’horreur, montent progressivement en vous en même temps que cette vague monstrueuse. Cette scène est grandiose et terrible.

La suite un peu moins bien et d’une banalité presque affligeante malgré le jeu extraordinaire de Naomi Watts et du jeune Tom Holland. La famille séparée un certain temps va se retrouver après quelques trémolos de violons et un peu de suspens, mais tout est classique sans originalité si ce n’est le contexte.

Basé à partir d’une histoire vraie, il aurait été préférable d’avoir une autre approche de ce drame qui à causé la perte de près de 2300 00 personnes.
Un film ordinaire sur le fond, la famille bisounours a vécu son drame, elle peu rentrer au pays.

A part quelques minutes impressionnantes et deux très bons acteurs ( Ewan Mc Gregor est un peu en retrait) je reste convaincu que le drame de ce 26 décembre 2004 mérite un autre traitement, c.à d. un film à la mesure de ce tsunami et de ces conséquences dramatiques.
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Master & Commander - 8,5/10

Messagepar sylclo » Mar 18 Juin 2013, 17:36

Master and Commander : De l'autre côté du monde


Date de sortie : 31 décembre 2003 (2h 14min)
Réalisé par : Peter Weir
Avec: Russell Crowe, Paul Bettany, Billy Boyd
Genre : Historique , Aventure , Guerre
Nationalité : Américain
Image
En 1805, le capitaine Jack Aubrey est une des figures les plus brillantes de la Marine Royale britannique. Son courage, sa ténacité, son sens tactique lui ont valu le respect et l'admiration des officiers et matelots du vaisseau de guerre Surprise.
Attaqué par le navire français Achéron, le Surprise est gravement endommagé et perd une bonne partie de son équipage. Sourd aux conseils de prudence, Jack se lance à la poursuite du vaisseau corsaire. Du Brésil aux Galápagos, en passant par les eaux traîtresses du Cap Horn, sa quête tourne bientôt à l'obsession...



Du départ tout invite au voyage à l’aventure. On a envie d’embarquer sur ce magnifique bateau et, comme ces matelots, en toute confiance, se mettre sous les ordres du capitaine Aubrey. Ici l’aventure avec un grand A est très bien servie par la caméra de Peter Weir et l’ensemble de la réalisation. On vit au rythme des étapes de ce navire, de son équipage, commandés par un homme hors du commun.

Pendant plus de deux heures le capitaine Audrey nous entraine sur les océans à la poursuite de ce mystérieux Achéron ( sans oublier la mission scientifique dirigé par son ami naturaliste (et chirurgien) le docteur Stephen Maturin).

De terribles tempêtes en passant par les interminables attentes du à l’absence de vent, des moments de doutes envers le capitaine, la suspicion d’un mauvais sort à bord, on retrouve ici l’ambiance des grands films de pirates et autres corsaires. Ce qui est marquant c’est le rôle de l’équipage car si chaque matelot a sa singularité elle n’a de sens et d’existence qu’à travers l’équipage, ce dernier étant totalement dévoué au capitaine.

Le franchissement du cap Horn est un superbe moment, la scène d’abordage est aussi fort bien amenée et Russell Crowe assure pas mal à la manœuvre.

Le suspens de cette poursuite ne cessera qu’à la dernière minute (et encore, quoi que…)

Les embruns viennent vous fouetter le visage, un petit gout de sel au bord des lèvres, le vent hurle à vos oreilles, et vous voilà sur le pont du navire au côté de ces hommes en train d’affronter cet océan déchaîner. Quel pied !

Un très bon moment de cinéma.Image
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Grand Soir (Le) - 5/10

Messagepar sylclo » Jeu 20 Juin 2013, 03:48

Le Grand soir

Date de sortie : 6 juin 2012 (1h 32min)
Réalisé par : Benoît Delépine, Gustave Kervern
Avec : Benoît Poelvoorde, Albert Dupontel, Brigitte Fontaine
Genre : Comédie
Nationalité : Français
Image
Les Bonzini tiennent le restaurant 'la Pataterie' dans une zone commerciale. Leur fils aîné, Not, est le plus vieux punk à chien d'Europe. Son frère, Jean Pierre, est vendeur dans un magasin de literie. Quand Jean Pierre est licencié, les 2 frères se retrouvent. Le Grand Soir, c'est l'histoire d'une famille qui décide de faire la révolution... à sa manière.

Avec un tel titre, plus la distribution, ainsi que les premières minutes on se dit que ça va décoiffer, pourquoi en douter d’autant que le synopsis se termine par révolution…à sa manière.

A peine un quart d’heure plus tard on déchante (il n’y avait pas de quoi chanter d’ailleurs).
En guise de critique ou d’analyse sociale (sociétale) la paire Delépine-Kerven nous offre un film déjanté certes, mais totalement à côté de la plaque, volontairement ou pas, ils ratent leur cible.

Premier point : placer l’action dans le milieu punk o.k. pour le look et l’ambiance, mais l’image militante, révolutionnaire des punks est une image d’Epinal. Il y a longtemps que ce mouvement c’est vidé de son sens. Le Tabula Rasa n’est plus qu’un lointain souvenir
Deuxième remarque : le monde de la rue est montré de manière angélique. Dans la rue t’es seul (terriblement) c’est dur, violent, il faut avoir l’esprit Bobo pour se l’imaginer ainsi et le dépeindre de cette façon.

Il y a quelques passages savoureux, mais la encore chacun appréciera, on ne partage pas tous l’humour Grolandais.

Reste le côté potache, impertinent, provocateur, mais l’ensemble est trop caricatural, caricaturé pour être crédible.

‘‘Nous ne sommes pas morts’’ écrivent les deux frères, encore fallait il être vivant.

C’est l’inconvénient avec Delépine, répondre par l’absurdité pour dénoncer un système et sont lot d’injustices, mais son approche cynique, n’est pas toujours du meilleur gout, donc pas forcément efficace.

Ce film réunit une bande de potes, ils se sont fait plaisir, tant mieux pour eux, tant pis pour nous.
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Intersections - 4,5/10

Messagepar sylclo » Jeu 20 Juin 2013, 05:29

Intersections

Date de sortie : 30 janvier 2013 (1h 41min)
Réalisé par : David Marconi
Avec : Roschdy Zem, Frank Grillo, Jaimie Alexander,Moussa Maaskri
GenreT : hriller
Nationalit : Français
Image
Un 4x4 dans le désert marocain, à son bord un couple en voyage de noce. Le véhicule est poursuivit par l’amant de la mariée. Au franchissement d’une dune c’est l’accident et le début d’une incroyable histoire où des destins vont se croiser…des vies se briser.

Intersections de vie, de destinés, et carambolage dans le crâne du réalisateur, du scénariste probablement ou alors les deux se sont télescopés ou pris une porte dans le museau. Cela a du leur faire mal pour ma part c’est leur film qui m’a causé des douleurs.

Une intrigue peut en cacher une autre, qui peut ne cacher une autre, qui …, ce n’est pas un film à tiroirs ce sont des casiers. Tu prends un produit dans le rayon, t’en as encore dix derrière. Ca n’en finit pas mais ça ne surprend pas et c’est tellement mal présenté que t’as envie de tout envoyé balader.

Une belle cascade dans les dunes, ensuite comme pour l’accident le film s’éparpille tels les morceaux de carrosserie. A trop vouloir créer du suspens il en vient à créer l’ennui, le machiavélisme irrite plus qu’il n’intrigue.

La fin du film offre quelques explications et l’on se dit que ce n’est pas trop tôt.

Roschdy Zem et Moussa Maaskri ne sans sortent pas trop mal, le Maroc aussi.

On peut espérer qu’il n’y aura pas de suite.
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La Piel Que Habito - 7,5/10

Messagepar sylclo » Sam 29 Juin 2013, 05:50

La piel que habito


Date de sortie : 17 août 2011 (1h 57min)
Réalisé par : Pedro Almodóvar
Avec : Antonio Banderas, Elena Anaya, Marisa Paredes
Genre : Thriller , Drame
Nationalité : Espagnol



Le docteur Robert Ledgard, éminent chirurgien esthétique, se consacre à la création d’une nouvelle peau. Ses motivations d’ordre professionnelle mais surtout d’ordre privée l’amène à dépasser les règles éthiques, déontologiques. Il réussit dans son laboratoire privé à cultiver cette peau.
Outre les années de recherches et d’expérimentations, il faut aussi à Robert un cobaye, un complice et une absence totale de scrupules. Les scrupules ne l’ont jamais étouffés, il en est tout simplement dénué. Quant au cobaye…


Sans être trop techniques les premières minutes tracent les grandes lignes de ce thriller tout aussi déroutant que surprenant. Nous découvrons également l’univers du très tourmenté Dr Ledgard.

Si la vengeance reste le moteur principal dans la démarche du Dr Ledgard/Frankeinstein, sa manière de l’assouvir est très particulière. P.Almodovar a su créer autour de cet homme froid, déterminé une ambiance de complot, de mystère, de malaise. Sur ce terrain miné chaque protagoniste va lentement progresser jusqu’au dénouement.

L’axe central reste bien évidement la femme, les femmes et tout ce qui tourne, gravite autour d’elles : l’amour, la passion, l’admiration, la haine, la jalousie…

Almodovar aurait pu nous offrir un face à face total, mais quelques scènes pittoresques viennent agrémenter ce scénario assez sombre (le très fantasque fils de Marila (Maria Parédes), Zeca personnage totalement disjoncté viendra mettre un peu de mouvement dans cette maison/clinique. Un moment un peu surréaliste dans l’univers feutré du Dr Ledgard.

Un petit voyage dans le passé (6 ans plus tôt) nous permet de découvrir pourquoi et comment ce chirurgien machiavélique en est arrivé la. Si l’on a à cet instant les explications, il faut une certaine gymnastique cérébrale pour comprendre les agissements de notre docteur/ chirurgien. Il ne lâche rien, il ira jusqu’au bout dans son délire. L’amour est devenu de l’orgueil.
L’œil de velours et le scalpel vont faire bon ménage.

On sera d’accord où pas sur le regard très critique que porte Almodovar sur les hommes envers la femme mais dans le cas du Dr Ledgard le machisme va très loin, à ce stade est ce encore du machisme?

Un film sombre avec un final sous forme de tragédie grecque. Il faut le talent d’Almodovar et celui des acteurs pour le rendre digeste et ma fois le breuvage passe assez bien.
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Re: [Sylclo] Mes critiques en 2013

Messagepar zack_ » Dim 30 Juin 2013, 11:10

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