30 jours de nuit 6.5/10Depuis sa découverte il y a quelques années, j’ai toujours eu une affection particulière pour ce 30 jours de nuit. Dégraissé de tout humour parasite, le film est un produit carré, efficace qui livre la marchandise (
ca saigne généreusement) et qui offre une esthétique cradingue hyper soignée. Il souffle même un vent carpenterien avec quelques thématiques chères au réalisateur de The Thing (
l’isolement surtout). Si Josh Hartnett avait eu plus de bouteille, je l’aurais bien considéré comme un cousin lointain du père MacReady. Plutôt long pour un film d’horreur, 30 jours ne tarde pas à rentrer dans le vif du sujet jetant les habitants d’une petite bourgade éloignée en pâture à une horde de suceurs de sang, énervés et assoiffés. Le film de vampires étant un terrain bien balisé, il ne faut pas s’attendre à ce que David Slade réinvente la roue. Mais, il ne bâcle pas sa copie pour autant et soigne sa mise en scène (le massacre en vue aérienne), sa photographie frôlant le zéro défaut tout en ayant parfaitement assimilé les fondamentaux du film de genre. Coté tripaille, le film est dans la moyenne haute avec de belles envolées (
les décapitations !) mais aussi quelques plans couillus dont celui de cette petite fille achevée à la hache. Ah la hache ! L’outil le plus graphique qui soit! On ne le dira jamais assez !
Verdict final, on peut aisément dire que le réalisateur s’est bien approprié le mythe pour en sortir un film sec, nerveux qui aurait pu taper bien plus haut si ses personnages avaient été mieux soignés (
Hartnett un peu trop fadasse, Huston un brin ridicule). Finalement seul Mark Boone Junior, éternel second couteau, m’aura marqué avec SA séquence charclage en masse. Mais aussi, le magnétique Ben Foster qui une fois de plus « vampirise » tout le début du film dans un rôle qu’il commence à bien maitriser.
Je connais pas du tout la bd dont est tiré le film. Mais ça ne nuit en rien au bon déroulement du film!