DJANGO
de Sergio Corbucci (1966)
Avec Franco Nero, Eduardo Fajardo, Loredana Nusciak,...
Un cavalier solitaire s'interpose dans la guerre que se livrent un général américain et un aventurier mexicain...Souvent cité parmi les plus grands westerns spaghettis, j' avais été déçu quand je l' ai redécouvert il y a quelques années. J' avais fait l' erreur de m' attendre à du Leone mais Corbucci, c' est pas çà du tout. S' il est tout aussi capable de sortir des beaux plans, on a un peu l' impression que c' est pas son objectif premier. Il a une histoire à raconter et il y va franco (^^), pas de fioritures. Le scénario est un peu similaire à
Pour Une Poignée de Dollars, deux clans, un aventurier solitaire, le truc en plus c' est que Django il est là aussi pour se venger. On a tué sa femme et il est vénère. Il va s' offrir un tableau de chasse sacrément bien fourni.
Bon la réal c' est ce qui m' avait beaucoup gêné la dernière fois mais c' est nettement mieux passé cette fois, je savais à quoi m' attendre. La ville est crasseuse et boueuse à souhaits, çà change des paysages bien mis en valeur chez Leone. Mais c' est jamais gênant, çà fait partie du film, un peu comme la neige dans
Le Grand Silence. Corbucci n' est pas aussi esthète que Leone mais son taf est solide quand même, peu de choses à lui reprocher. La première scène du film est géniale avec ce cowboy tout de noir vêtu qui tire un cercueil, on se demandera d' ailleurs pendant une partie du film ce qu' il contient ce cercueil. Le film est assez violent et le sang est omniprésent avec beaucoup de rappel de rouge un peu partout.
Les acteurs bah c' est surtout Nero et il est très bon, il joue à fond sur son physique et son charisme et çà marche. Corbucci abuse d' ailleurs de gros plans sur ses yeux bleus. Nero est pour beaucoup dans le succès du film. Les autres acteurs c' est moins bien mais ya pas réellement de fausse note, l' un des deux chefs de clan est Eduardo Fajardo qui pour une fois est rasé de près et je l' ai trouvé mieux que d' habitude, beaucoup plus posé. Les autres c' est des habitués du genre, mais pas vraiment connus. Le rôle féminin est tenu par Loredana Nusciak, pas mal mais sans plus. La musique de Bacalov (la chanson titre) j' aimais pas du tout quand je l' avais revu mais maintenant je la trouve vraiment bonne, c' est pas du Morricone mais elle fait partie intégrante du mythe Django ==>
Un lien pour l' écouter sans les parolesUn revisionnage qui fait du bien et qui prouve qu' il n' y a pas que Leone qui sait faire des bons westerns en Italie. Je vais d' ailleurs me refaire quelques Corbucci et Sollima, mais le prochain à être critiqué sera les
4 de l' apocalypse de Fulci et là, on descend d' un, voire de deux crans.
8/10