L'histoire : En 1983, le parc d'attractions Delos permet à ses visiteurs de se retrouver à l'époque de leur choix (romaine, médiévale ou conquête de l'Ouest), au milieu de robots à l'apparence humaine...
Les points positifs : sans doute nourri de références littéraires, Isaac Asimov en tête, Michael Crichton livre un film de science-fiction au postulat de base fort intrigant, entre critique de la société du tourisme et variation sur le thème de la créature qui se retourne contre son créateur. Que feraient les hommes s'ils pouvaient agir en toute impunité dans un espace libéré de toute contrainte ? Ils régresseraient, adopteraient des comportements infantiles et violents : ils tueraient, tortureraient et exigeraient de pouvoir profiter sexuellement d'une espèce jugée inférieure et servile. Une vision effrayante de l'humanité, qui semble hélas bien juste. Les points négatifs : s'il évoque des sujets intéressants en tant qu'écrivain, Crichton n'a pas les épaules d'un grand cinéaste. Son film manque d'ampleur et dépasse rarement son postulat de base : visuellement, il souffre d'un aspect un peu cheap, manque de décors et, surtout, donne parfois l'impression d'avoir emprunté ses costumes à la kermesse scolaire du coin (surtout les tenues romaines et médiévales). Si l'on ajoute à ce tableau une interprétation fort limitée (exception faite d'un Yul Brynner qui semble préfigurer le style adopté par Arnold Schwarzenegger pour le premier Terminator), Mondwest ne dépasse jamais son statut de sympathique curiosité.