Stray Cat Rock : Delinquent Girl Boss, de Yasuharu Hasebe (1970)
![Image](https://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/f/f4/Alleycat_Rock_Female_Boss.jpg)
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L'histoire : Un gang de jeunes femmes s'oppose à un gang de bikers...
A la fin des années 1960, les grands studios japonais se retrouvent confrontés à un souci de taille : la jeunesse se tient de plus en plus éloignée des salles de cinéma, peu intéressée par les films à l'affiche. La Toei propose un début de solution avec les Delinquent Boss, série de films de bikers inspirés par quelques séries B produites par Roger Corman et la Nikkatsu, opportuniste, va lui répondre avec les Stray Cat Rock : en laissant une grande liberté au metteur en scène et au scénariste, ce studio va leur permettre de livrer une oeuvre en phase avec les aspirations d'une jeunesse en rébellion. Sexe, drogues et rock n'roll se retrouvent ainsi au programme : la voie de la pinky violence, qui va connaître son heure de gloire dans les années 1970, sera ainsi toute tracée. Et quitte à plaire à la jeunesse nippone, autant confier la vedette à une chanteuse populaire, une certaine Akiko Wada.
Mais cette dernière va se faire voler la vedette par un second rôle, interprété par une actrice alors inconnue ou presque : Meiko Kaji. Bien avant d'illuminer la saga de La Femme scorpion et le diptyque Lady Snowblood, celle-ci affirme déjà sa présence magnétique. Elle s'impose comme l'unique atout d'un film ennuyant, daté de par son psychédélisme hippie lourdingue marqué par des effets de style hideux, au rythme maltraité par d'interminables parenthèses musicales (dont une de dix minutes !) et que le reste du casting, entre transparence et cabotinage, n'élève jamais. On se soucie peu, par exemple, de ce personnage de boxeur qui refuse de se coucher sur le ring pour satisfaire quelques gangsters et l'ennui pointe rapidement le bout de son nez, malgré la courte durée d'1h20. En résumé : une curiosité, symbole d'une certaine époque, à réserver aux fans de Meiko Kaji.
Note : 4,5/10