[Mark Chopper] Mes critiques en 2013

[Scalp]

C'est un coup des coréens.

[Dunandan]

Chelou mais ça fait plais'. Je vais continuer à sauvegarder mes captures, mais avec moins de pression .

[Hannibal]

Toutes les images sont revenues

C'est bien ça t'auras presque occupé 2 jours

[Mark Chopper]

Pfff... Même pas une demi-journée !

[zack_]

On a l'impression de le subir depuis 6 jours

[Mark Chopper]

Je suis très doué pour attirer l'attention

[Mark Chopper]

Twin Peaks : Fire Walk With Me, de David Lynch (1992)

Note : Il m'est impossible de critiquer ce film, préquelle de la série Twin Peaks, sans dévoiler un événement majeur de cette dernière. Par conséquent, si vous souhaitez la découvrir un jour et vous éviter tout spoiler, ne lisez pas ce qui suit.

L'histoire : Les sept derniers jours de la vie de Laura Palmer, jeune fille la plus populaire de son lycée qui, sous son air radieux, cache un terrible secret...

Un mois seulement après l'annulation de Twin Peaks, série dont la première saison avait révolutionné le monde de la télévision et connu un énorme succès à travers le monde, David Lynch annonce son attention de mettre en scène une préquelle cinématographique : ce film, au final, s'attirera les foudres de la critique et celles du public. Avec le recul, il est aisé de comprendre pourquoi. D'une part, ce long-métrage est l'oeuvre d'un David Lynch qui se retrouve seul aux commandes, et non le fruit d'une collaboration comme la série. D'autre part, en décidant de centrer son histoire sur Laura Palmer, personnage que l'on découvre assassiné au début de la série, il se retrouve contraint d'exposer ce qui était au coeur de l'intrigue : un inceste. Dès lors, bien des éléments-clés qui contribuaient grandement au charme de ce rendez-vous du petit écran et qui en atténuaient la noirceur ne peuvent répondre présents : l'humour disparaît, le parcours de Laura tenant plus de la tragédie, ainsi que certains personnages, la plupart n'étant pas liés à son assassinat.

Un prologue, d'une durée d'une demi-heure, va ainsi s'évertuer à déjouer les attentes des fans de la série en constituant son antithèse. L'agent Cooper, personnage principal de celle-ci, chargé d'enquêter sur l'assassinat de Laura Palmer, était un personnage sociable et lunaire ? L'agent Desmond, également agent du FBI, chargé d'enquêter sur un meurtre, se montre antipathique et cynique. Les forces de l'ordre de la série regroupaient plusieurs personnages chaleureux, prêts à aider Cooper dans son enquête ? Celles du film feront tout pour l'entraver. Le café et la nourriture, dans la série, étaient toujours délicieux ? Ici le café est infect et la nourriture absente. David Lynch expose donc son message avec clarté, mais les fans de Twin Peaks ne peuvent que déchanter en découvrant ce film dans la foulée du dernier épisode, même s'il éclaircit le cliffhanger de celui-ci. Quant aux amoureux de son génie formel, ils risquent de ne pas apprécier le format employé, censé rappeler l'esthétique télévisuelle, même si le sens du cadre de Lynch répond toujours présent, enfermant parfois ses personnages dans de véritables tableaux.

David Lynch a donc pris tous les risques : celui de se mettre à dos les fans de la série et celui de se voir ignoré par ceux qui ne l'ont jamais vue, peu intéressés par l'idée de découvrir sa préquelle. Pourtant, il signe un bouleversant portrait de femme, un diamant noir porté par une Sheryl Lee qui trouve sans doute le rôle de sa vie : un personnage aux facettes multiples, à la fois femme enfant et femme fatale, manipulée et manipulatrice, traîtresse et soucieuse de ne pas entraîner ceux qu'elle aime dans son inévitable chute. Film le plus sombre de David Lynch, Twin Peaks : Fire Walk with Me reste une oeuvre poignante sur le thème de l'inceste et dont l'ambiance parvient, contre toute attente, à illustrer avec justesse la psychologie de ses victimes, perdues entre solitude, honte et culpabilité : l'univers de son auteur pourrait sembler inadapté aux yeux de ses détracteurs pour dépeindre un pareil sujet, mais tel n'est pas le cas. Donner un nom et un visage au mal (Bob, double de Leland) lui permet même de rester cohérent sur le plan thématique et juste sur le plan psychologique.

Un film difficile d'accès, à réserver à une minorité : ceux ayant vu et aimé la série, mais capables, quelques mois ou années plus tard, de retrouver cet univers sous un jour bien différent, plus sombre et tragique.

Note : 9/10

[Jed Trigado]

Moi qui suis un fan absolu de la série Twin Peaks, j'ai toujours trouvé que ce film était une arnaque quelque part, car finalement c’était censé "prolonger" la série et au final, j'ai eu l'impression que Lynch a sacrifié sa série pour surfer au cinéma sur son succès en faisant un truc qui n'avait plus grand chose à voir (ce qu'il a reconnu plus tard d'ailleurs, en disant qu'il aurait fallu au moins une saison de plus pour la clôturer dignement).

C'est la preuve flagrante AMHA que Twin Peaks tenait avant tout sur l'équilibre du duo Lynch/Frost qui savait canaliser les intentions de chacun, cette bizarrerie et cet amour des petites bourgades, ainsi qu'un côté feuilletonesque passionnant avec des personnages très attachants (ou fous).

[francesco34]

Twin Peaks une de mes séries préférées également, et j'avais été dérouté par le film à sa sortie. Jamais revu depuis, faudrait que je retente l'expérience.

[Mark Chopper]

Mais la série avait déjà été sacrifiée par la chaîne.

Surfer sur le succès, je ne pense pas, puisque les audiences de la saison 2 ne volaient pas haut...

[Logan]

Ouais clairement le film a été fais pour les fans pas pour le succés. Mais bon pour moi Lynch s'est foiré, il aurait mieux fait de donner une conclusion à son histoire plutôt qu'un préquelle pas trés nécessaire à mon humble avis.

[Mark Chopper]

Bof, la série a commencé à tourner en rond après la révélation du meurtrier (qui est intervenue trop tôt) et même à perdre de sa saveur.

J'aime beaucoup l'épisode final, qui est complètement dingue, mais tout un film sur le faux Dale Cooper dans Twin Peaks et le vrai enfermé dans la Red Room / Black Lodge, je ne sais pas...

[Logan]

Ouais je suis d'accord sur le fait que la série tourne en rond aprés la révélation mais bon franchement la fin est super frustrante vu comme le dernier épisode est génial et justement sans faire une saison 3 un film pour conclure la dessus ca aurait été parfait. Faire un film préquelle sur ce qu'on sait déja c'était pas le truc le plus pertinent à faire surtout que sans être honteux je trouve le film pas génial.

[Mark Chopper]

Vu qu'il avait à l'époque signé un deal pour trois films, peut-être que l'échec de celui-ci nous a privé d'une suite... Il en a été longtemps question, mais j'imagine que la financer était impossible.

[Mark Chopper]

Mr. Baseball, de Fred Schepisi (1992)

L'histoire : Un joueur de baseball américain, ancien MVP, connaît une mauvaise passe. A sa grande surprise, il se retrouve muté dans une équipe japonaise. Son intégration ne se fait pas sans difficulté...

Avis express pour ce film qui m'a fait passer un bon moment. Prenez Black Rain, remplacez les flics et les yakuzas par des joueurs de baseball, enlevez la noirceur et ajoutez de la légèreté et voilà, vous obtenez Mr. Baseball. La comparaison paraîtra peut-être tirée par les cheveux à certains, mais le coeur des deux films n'est en rien différent : on y suit un personnage d'américain arrogant, dans une mauvaise passe, qui, passé le choc des cultures, finira par se laisser toucher par les valeurs du Japon, assimilées ici à celles du sport, et retrouvera le droit chemin. Ambiance du stade bien rendue, rythme parfaitement géré, un humour qui fonctionne et des interprètes touchants et charismatiques, Tom Selleck en joueur qui va briller une dernière fois et Ken Takakura en coach moins aigri qu'il n'y paraît en tête. On n'évite pas le côté "Japon pour les nuls" (le fait de devoir enlever ses chaussures en intérieur, la visite du sanctuaire, le bruit en mangeant ses nouilles), mais puisque le point de vue adopté est celui d'un américain non initié, ceci ne constitue en rien un problème.

Un film idéal pour moi à quelques jours d'y retourner en vacances.

Note : 6,5/10