[Mark Chopper] Mes critiques en 2013

[Mark Chopper]

Film sans critique :

36 quai des Orfèvres, d'Olivier Marchal.

Pas du tout inspiré pour rédiger une critique. Dommage, mais il est inutile de se forcer dans ces cas-là : j'aime beaucoup ces personnages et cette histoire qui passe bien le cap d'une seconde vision. Très melvillien dans l'âme. Mon film français préféré des années 2000, tout simplement.

8,5/10

[Mark Chopper]

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[Jimmy Two Times]

T'as abandonné l'idée d'aller voir Man of Steel au fait?

[Mark Chopper]

On va dire que des petits soucis (provisoires) limitent fortement mes sorties depuis quelques semaines et que je dois me contenter de séances maison.

Rien de dramatique. Je me rattraperai avec le blu-ray et des blockbusters estivaux.

[Mark Chopper]

Infernal Affairs III, d'Andrew Lau & Alan Mak (2003)

L'histoire : Dix mois après le meurtre de Yan, Ming est relégué à un travail de bureau. Il est pourtant bientôt réintégré aux Affaires Internes et s'interroge au sujet des autres taupes de Sam toujours infiltrées dans la police...

Avis express pour le vilain petit canard de la trilogie... Voilà un film qui mérite bien sa triste réputation et qui est d'autant plus détestable qu'il donne la constante impression de saccager l'héritage des deux premiers volets. Tout ici semble né de l'opportunisme : la construction temporelle, qui cherche à lier le passé du personnage de Tony Leung Chiu-wai et l'avenir d'Andy Lau, n'a sans doute été pensée que pour permettre à tous les acteurs majeurs des premiers films d'avoir un temps de présence devant la caméra... Problème : cette construction agace plus qu'autre chose et limite l'immersion du spectateur qui, bien vite, se soucie assez peu de cette intrigue. Tout juste peut-il être satisfait de retrouver ces personnages qu'il a pu apprécier dans Infernal Affairs et sa première suite. Et encore : beaucoup donnent l'impression de jouer en dilettante. On ne sent aucun effort de la part d'Anthony Wong, Eric Tsang et surtout Tony Leung, qui n'interprète plus son personnage de la même manière et n'a même pas cherché à adopter un look raccord. Lorsque les meilleurs moments d'un polar HK se limitent à ses scènes de comédie, il convient de s'interroger. Et le pauvre Andy Lau fait ce qu'il peut avec son personnage, malmené par un script qui ne savait plus quoi en faire. Plus le temps passe, plus Infernal Affairs III se révèle ennuyant, paresseux et insupportable. Du travail d'opportunistes, qui rappelle que ses prédécesseurs n'étaient que des exceptions notables dans la carrière des tâcherons Andrew Lau & Alan Mak. En résumé : une (non-)conclusion à éviter.

Note : 3,5/10

[Kakemono]

J'avais bien souffert au ciné devant celui là en effet.

[Scalp]

J'ai mit la moyenne ??!!!

[Mark Chopper]

Et voilà : surnotage HK

Une moyenne de pitié parce que c'est cool de revoir tous ces persos. Mais je me suis fait chier d'un bout à l'autre, c'est mal écrit, mal joué (incroyable ça) et même réalisé platement : donc pas de pitié (surtout que ça risque d'abîmer le souvenir des deux premiers).

[Alegas]

Spring Breakers, de Harmony Korine (2013)

L'histoire : Quatre étudiantes, lassées de leur vie monotone, braquent un fast-food afin de réunir l'argent nécessaire pour participer au « spring break » annuel en Floride...

Passons sur la campagne marketing manipulatrice (pléonasme) qui vendait le film en le faisant passer pour ce qu'il n'était pas, draguant des ados boutonneuses, fans d'actrices soucieuses de casser leur image proprette, tout en caressant la fibre perverse du spectateur désireux de mater de la teen en chaleur. Au final, seul le nom de l'auteur compte : peu connu en France, Harmony Korine, ancien scénariste de Larry Clark, a bien entendu détourné les attentes de ceux qui ne s'étaient pas renseignés sur son parcours. Ce qui l'intéresse, ici, comme toujours, réside dans le mal-être d'une jeunesse qui s'ennuie et qui, plutôt que de trouver un remède à cet ennui, ne trouve rien de mieux à faire que de se fracasser la tête. Danse, alcool, drogue et sexe... Tout pour détourner son attention du vide qui menace d'engouffrer les désœuvrés. Mais Spring Breakers, à mes yeux, a tout d'un échec. D'une part, le film finit par épouser la vacuité qu'il décrit : les personnages épais comme du carton évoluent peu, voire pas du tout, les plages d'ennui s'étirent et contaminent le spectateur et les rares moments de grâce formelle se noient dans un tout finalement assez creux. Et ce n'est pas l'interprétation qui va sauver le tout, avec nos quatre donzelles bien entendu limitées et James Franco qui, une fois de plus, en fait des caisses... On devine que Korine a voulu offrir une expérience sensorielle, mais là encore, en dépit du talent de son chef opérateur, rien ne fonctionne : nous sommes loin, pour citer un trip récent et tout aussi coloré, d'un Only God Forgives. Pas détestable dans ses intentions, Spring Breakers aurait pu convaincre avec une écriture et une caractérisation plus solides. Mais sur le thème de la jeunesse désenchantée, rien de nouveau sous le soleil : dans un registre proche, je lui préfère, de très loin, Les Lois de l'attraction. En résumé : du Bret Easton Ellis en mode fluo. Joli, mais aussi vide que la tête de ses personnages.

Note : 2,5/10

[Jack Spret]

Non mais rien que l'ouverture du film sur la plage avec les teens à moitié à poil, y'en avait certains dans la salle qui se touchaient le pubis

[Mark Chopper]

Putain, il leur en faut peu. C'est assez gentillet sur ce point.

[Jack Spret]

Le problème du film à mon sens, c'est qu'ils sombre dans la vulgarité, alors qu'il tentait de la combattre de l'intérieur.
C'est raté dans les grandes largeurs et c'est insipide au possible.

[Mark Chopper]

Le problème, pour moi, c'est qu'il hésite entre constat neutre (un instantané) et trip sensoriel (qui implique un parti-pris). On ne peut pas dire que les deux approches s'accordent et tout s'écroule.

[Velvet]

Je vous trouve bien sévère.
Korine essaye de filmer une partie du quotidien de 4 filles, comme une sorte de spot MTV avec l'envers du décor d'une certaine vision de l’Amérique. Et au contraire, je suis pas sur qu'il essaye de combattre la vulgarité. La mise en scène et les références du film posent la question de savoir si cette vulgarité n'est pas le double du puritanisme ambiant d'une société gangrenée ( ou pas) par une certaine morale.

[Mark Chopper]

Je n'ai vu aucune question dans ce film. Ni réponse. Et si c'était le cas, il arrive 30 ans après Bret Easton Ellis : zéro intérêt.