[elpingos] Mes critiques en 2013

[Heatmann]

surtout que Scott c'est surtout un "visuel", et donc le scénario (en tous cas pour la SF) passe toujours au second plan.

Aaaah , ok ...

[Dunandan]

Ben oui Blade runner y compris. J'ai vu une bonne partie de son making-off (sérieux, avec Fincher il est l'un des cinéastes américains les plus fascinants dans les bonus), et il a fait un boulot monstrueux au niveau de la forme (le scénario, il a fait faire je ne sais combien de versions pour que ça colle à sa "vision" : apparemment le projet de départ devait surtout ressembler à une enquête en huis-clos ).

[Heatmann]

moi je trouve que c'est presque un faux semblant , j ai aussi evidement devorer tout les bonus de blade runner et scott en general sur tout ces film , et evidement clairement il est un real visuel , venant des beau art il met bcp d importance a la plastique de ces films , et blade runner c est du lourd a ce niveau la , mais ca met pas le scenarion au 2em plan , il est au contraire bien plus present et important qu il n'y parait , ou quand la forme sert et met le fond en avant

[Dunandan]

ou quand la forme sert et met le fond en avant

Ben oui voilà ce que je voulais dire, ma formule était un peu maladroite (mais bien souvent justement avec lui dans la SF, le symbolisme prime sur l'explication. J'étais ébahi devant la reprise de l'idéogramme japonais qui concentre en fait l'essence du film )

[Alegas]

Puis bon, ok il y a des films de Scott qui brillent pas par leur script, autant un truc comme Kingdom of Heaven c'est intouchable en terme d'écriture.

[Dunandan]

Oui et non, car c'est quand même limite pompette par moments, et là je parle en termes de subtilité, pas de qualité ni de profondeur ou de richesse (avant de m'attaquer je mets 9 à ce film, mais avec Orlando, c'est mon seul bémol ).

[Scalp]

D'ailleurs on a jamais eu l'avis de Mark, Kingdom of Heaven, c'est du vrai moyen age ou pas ?

[Heatmann]

qu'entend tu par pompette dun ?!?!?! Scott n'a jamais ambition de faire des courts d'histoire ou reconstitution documentaire , mais du pur cinema d'aventure romanesque . KoH comme dit alegas , en DC , c'est vraiment tout ce qu on demande et en droit d attendre du mec et du genre

et le film est dans mon top 100 je met meme un peu plus que toi dun ( 9.5 ) mais ouai , si on aurait eu un Eric Bana ou mec du genre a la place de Bloom , la , c'etait 10

[Dunandan]

Ben c'est mon ressenti, et parfois je sens que c'est un peu trop sur-ligné ou verbeux (à titre d'exemple, je trouve Braveheart plus équilibré, mais aussi c'est une oeuvre moins ambitieuse sur la papier), mais bon ça reste dans mon TOP 10 du genre aisément (TOP 100 également), et c'est un film dont je découvre de nouvelles qualités à chaque vision.

[osorojo]

D'ailleurs on a jamais eu l'avis de Mark, Kingdom of Heaven, c'est du vrai moyen age ou pas ?

Attends qu'il mette son heaume pour se mettre vraiment condition

C'est ptet pas moyen âge un heaume. Mince.

[Scalp]

Moi j'ai vu des épées, donc hop moyen âge, mais parait que c'est trompeur

[elpingos]

Pour revenir sur la SF je parlais aussi de la littérature, de la peinture, du dessin, etc ... La SF n'a pas besoin de s'enquiquiner avec des histoires complexes ou des persos torturés. C'est la beauté et la symbolique qui priment dans ce registre là. Enfin je trouve...

Après Scott il est assez bon pour trouver le bon équilibre entre la forme et le fond et il s'adapte aux genres auxquels il s'attaque. KoH c'est du lourd parce que aussi c'est de l'Histoire. Thelma et Louise c'est autre chose, Mensonges d'Etat encore autre chose... Ses persos, ses histoires, leur traitement, tout ça c'est jamais la même ... Et pour ça je défends le scénar de Prometheus qui, combiné au visuel, renouvelle la saga Alien en quelque chose de nouveau, différent. Après on aime ou on aime pas, mais on peut pas accuser Scott de toujours faire le film ou de s'autoparodier...

[Mark Chopper]

D'ailleurs on a jamais eu l'avis de Mark, Kingdom of Heaven, c'est du vrai moyen age ou pas ?

Du pur jus.

[Alegas]

GATSBY LE MAGNIFIQUE
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Baz Luhrmann | 2013 | 4,5/10

Grosse déception qui me fait de plus en plus penser que je n'aime pas le cinéma de Baz Luhrmann.
Car même si le film possède un style assez intéressant, et original, le mélange des genres et son accumulation me font complètement sortir du film. Enrober une histoire si mélancolique, tragique, critique, dans un déluge visuel assez indigeste, privilégiant les envolées de caméra aux bons vieux plans à papa, me semble une très mauvaise idée. Car le classicisme de cette histoire souffre de ce kitsch Luhrmannien, et même si Di Caprio est magnifié et incarne un personnage plein de classe, le film tombe très souvent à plat, enchainant je trouve de façon insistante et les effets de style et les longueurs. Les personnages restant ont eux du mal à convaincre : Maguire je l'aime rarement, son perso je l'ai trouvé opaque, plat, un comble pour le supposé perso principal sensé évoluer, Carey Mulligan est pas mal, mais elle peine à incarner cette sensée femme fatale qui va faire tourner les têtes, sa love story avec Di Caprio étant l'une des moins évidentes que j'ai vue depuis longtemps. Les autres rôles/persos, coincés dans un écrin classico-CGI-surchargé, n'existent pas réellement et aucune empathie ne se dégage jamais de ce bestiaire pop et factice.
Et le film donc de proposer certes cette illustration enlevée du roman culte de Fitzgerald, mais voilà, avec un trop plein de kitsch qui pour moi s'avère rédhibitoire. A la subtilité d'une histoire pourtant fragile, Luhrmann répond par des grosses caisses, et si son faste typique sublime certains moments, le reste du métrage est pour moi bien trop ampoulé, fastidieux et tapageur. Un peu raté donc, voire presque hors-sujet.

[elpingos]

MAY
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Lucky McKee | 2002 | 7/10

2e film que je vois de Lucky McKee après l'excellent The Woman, May s'il est un peu moins marquant et ambitieux possède tout de même de belles qualités.
A commencer par sa comédienne, omniprésente Angela Bettis, qui incarne avec talent ce personnage dérangé et dérangeante, héroïne glauque qui nous entraîne avec elle dans une pente glissante et pernicieuse. La réussite tient donc dans ce perso à la fois de femme fragile et de psychopathe en devenir, autour duquel le film gravite constamment réussissant à le rendre presque attachant.
Abordant ainsi la folie, les rapports sociaux, à la chair, au sang et au sexe, le film même s'il reste assez sage avant ses dernières minutes insinue une ambiance prenante, tendue, élégamment mise en scène par un réal indéniablement doué et radical.
Porté assez par une BO excellente, et des face-à-face souvent réussis, May est un petit film efficace et inspiré qui brille aussi par une radicalité assumée. Une façon d'insinuer l'horreur dans le quotidien qui me laisse penser que McKee semble avoir de très belles choses à montrer, tout du moins dans ce registre pas si évident et plutôt subtil du suspens psychologique et mortifère.