[elpingos] Mes critiques en 2013

[Jack Spret]

C'est marrant que tu mentionnes Seven car j'y ai également pensé en voyant ce film.
Clairement le meilleur film gothique que j'ai vu.

[Scalp]

Ca manque de moine ninja quand même.

[elpingos]

J'ai un film à te conseiller si tu veux des ninjas flics du futur....

[Heatmann]

tu merite un approved pour le nom de la rose la

et avec celle la au moin tu te mouille pas trop si mark te tombe dessus avec les date du moyen age

le meilleur film ambiance Moyen-âge.

bien vue

[elpingos]

[Mark Chopper]

[elpingos]

DJANGO UNCHAINED
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Quentin Tarantino (2013) | 8,5/10

Un grand cru sans aucun doute, mais cela pouvait-il être autrement. Hyper attendue, notamment après un Inglorious qui lorgnait déjà vers le western, cette incursion de Tarantino dans le registre hyper codifié et fondateur du cinéma américain est autant une réussite que pour l'occasion une évolution notable et spectaculaire de son style.

Bien sûr on y retrouve à l'accoutumée cette galerie de personnages absolument parfaite donnant ainsi à ces immenses acteurs des rôles de contre-emploi magnifiques. "King Schultz" Waltz, "Candy" Caprio, "Django" Jamie, et "Stephen" Samuel sont sans surprise parmi les plus grandes réussites, qui prouve que Quentin est un orfèvre du duel et du dialogue, sachant être ludique en même temps qu'il icônise à mort ses persos. Les 4 principaux sont époustouflants et le 2 contre 2 ici concocté restera sans doute à la postérité du 7e art, ne prenant jamais le dessus l'un sur l'autre, et répondant à des seconds rôles concis mais tout aussi délectables, entre plaisir et hommage. Sans surprise donc la galerie la plus fascinante de ces dernières années.

Bien sûr on y retrouve aussi une bande son géniale, faite de pépites old school (je ne connaissais aucune chanson) qui deviennent des classiques immédiats dans les mains de Quentin, qui ose même intelligemment balancer du 2Pac dans des champs de coton, signant ici une illustration parfaite du blues modernisé.

Les péripéties, assez simples, presque épurées pour l'occasion, laisse une place importante au gunfigth. Les bains de sang ne sont pourtant pas traités à la légère, la violence n'étant jamais ici banalisée ; le contexte n'est en effet jamais éludé, Tarantino prenant son temps lorsqu'il justifie un snipe sur un père de famille, qu'il fait avoir à ses persos des flashs d'horreur, ou lorsqu'il lâche un Django très perturbé sur le gang des frères Speck. Pas de coolitude ici, ni de banalisation, comme si la violence de l'Histoire poussait le réal à une certaine gravité, se permettant juste 2-3 catharsis de dynamite assez jouissives et quelques répliques cinglantes déjà cultes.

La durée fleuve, un plaisir pour tout cinéphile, permet à Quentin de couvrir chacune des figures imposées de son western, avec des décors naturels splendides et neigeux, des binouses et des couchers de soleil, et faisant de grandes propriétés coloniales à la Scarlett O'Hara le théâtre de son développement : le cœur du film, où va se jouer le grand spectacle de l'esclavagisme dans toute son atrocité, se concentrant sur des tractations décisives et mortelles, chacun allant alors ici jouer sa partition dramatique. On aurait pu s'attendre à un dénouement poussiéreux mais Tarantino préfère nous surprendre et nous emmener dans les salons dorés du pouvoir, entre dorures et faux-semblants. Et son 3e acte de prendre alors une tournure inattendue, convoquant même Hamlet à la table de son buffet froid. Jeux de mots et de bouches, gourmandises et perversions, encore une fois l'illustration très crue d'un épisode historique traité avec un mélange de plaisir et de respect.

Bien sûr on pourra reprocher à Quentin l'absence de bastons de saloon, de duels au soleil dans des rues désertes, d'harmonicas et de poursuites à cheval. Mais il ne cherche jamais à se mesurer à Leone (malheureusement?) et préfère donc donner une modernité grave à son propos, propice à la guerre de Sécession imminente, au risque notamment de décevoir certains de ses fans, ou de nous perdre dans des dialogues un peu envahissants et une conclusion peut-être hésitante.

Mais il serait quand même dommage de ne pas saluer l'intelligence de la note d'intention, l'excellence d'exécution et le fun toujours bien présent d'un style pourtant assagi, qui font de ce Django un film surprenant, spectaculaire et détonnant; et sans aucun doute un grand film.

[Alegas]

TÉMOIN À CHARGE
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Billy Wilder (1957) | 7/10

Joli petit film de prétoire, assez malin avec son double twist et ses 3 grands acteurs : Tyrone Power, Marlène Dietrich et surtout Charles Laughton qui campe ici un ténor du barreau, tout droit sorti de l'hosto, et qui se lance par défi et pour le fun dans une dernière affaire.
La première moitié suit donc la présentation de l'enquête et des faits, ce qui va pousser Laughton à endosser le rôle du défenseur. On alterne entre la comédie bien marrante (il en fait des caisses avec son infirmière) et l'explicatif, avec le récit des faits par l'accusé (avec flashbacks sympas).
S'en suit une 2e moitié plus tendue et moins frivole, Wilder livrant une mise en scène de procès bien efficace (les tribunaux anglais peuvent donc avoir de la gueule). Plusieurs témoins à charge vont ainsi être poussés dans leurs retranchements, jusqu'à l'arrivée de Dietrich qui va alors déclencher le premier twist. Les investigations et les faux semblants vont donc reprendre de plus belle et il faudra attendre la toute fin pour voir enfin tomber les masques derrière cette histoire d'héritage et d'assassinat.
Le tout reste pas mal surprenant et assez passionnant pour maintenir un intérêt constant durant les 2h. Il faut dire que le film est l'adaptation filmée d'une pièce très dynamique d'Agatha Christie, reine incontesté du récit à tiroir. Et c'est avec plaisir qu'on suit ses grands noms endosser le rôle des protagonistes et livrer tour à tour de très belles performances, jusqu'à ce dénouement finalement très surprenant, à de nombreux égards (avec même une mention des producteurs en toute fin qui demande au spectateur de garder le secret...).

[Count Dooku]

Ça doit être l'un des meilleurs films de prétoire que j'ai vu, avec Autopsie d'un meurtre de Preminger.
Je ne me souviens plus tout-à-fait de l'intrigue (ma vision date de quelques années) mais je me souviens d'un twist final particulièrement efficace, et d'un Charles Laughton impressionnant. Malheureusement le DVD disponible actuellement est très mauvais, et même pas en 16/9. Un BR ne serait pas de refus (si la diffusion hier sur Arte était en HD, peut-être que l'espoir est permis).

[elpingos]

Mmm je crois pas que c'était en HD...

[Alegas]

UNE NUIT EN ENFER
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Robert Rodriguez (1996) | 5/10

Assez dure révision. J'en gardais pourtant un souvenir plutôt sympa de ce portnawak de chez Band apart, mais le film s'avère quand même beaucoup trop faiblard dans sa 2e partie. De plus il vieillit assez mal en terme d'action et défouraillage, sensé pourtant être le point d'orgue du récit.
Les acteurs sont pourtant très bons, même Quentin qui trouve ici sans doute un de ses meilleurs rôles. Après j'ai un léger bémol sur Clooney avec son bronzage et son sourire ultra bright qui a quand même du mal à nous faire croire à son personnage de badass. Bon on est certes dans le registre décalé de la série B (les grindhouse feront heureusement beaucoup mieux 10 années plus tard) et toute la première partie est à ce titre relativement bien menée, la relation entre la petit famille et le duo de frangins fonctionnant vraiment bien. Et on est finalement impatient de voir le camping car arriver à destination (parce que bon je l'ai déjà vu et j'ai donc déjà hâte de voir le supposé feu d'artifices qui va suivre).
Mais malheureusement, dès le parking, on se retrouve finalement assez mal accueillis dans ce Titty Twister, repaire de routiers cheap et grossier qui fait bien peine à voir. L'humour disparaît alors, remplacé par une vulgarité un peu lourdingue et une certaine torpeur, le film semblant alors s'embourber dans ce qui ressemble à une perte de scénario.
Et on ne ressortira finalement plus jamais de ce marasme sanguinolent et longuet qui hésite un peu trop en ce qui me concerne entre la blague et l'horreur. La belle danse de Salma Hayek n'est plus alors qu'une des seules scènes à nous mettre sous la dent. On se console comme on peut avec du gore et une salle qui va petit à petit se remplir de cadavres de vampires, mais le clou du spectacle n'arrivera jamais. Et la catharsis de violence traîne finalement beaucoup trop en longueur, les enjeux n'étant plus réduits qu'à une portion congrue. Et ce n'est pas les FX datés ni une réal bien trop fonctionnelle qui pourraient alors sauver la mise d'un spectacle bourrin et répétitif.
Bref, un film qui a eu le mérite en son temps de proposer du trash et de la transgression, avec ces acteurs à gueule et ce retournement de situation, mais qui est finalement aujourd'hui plus proche du nanar de luxe à ranger à la cave.

[Scalp]

rude

[elpingos]

Bon allez 6 alors. (j'ai souffert quand même )

[osorojo]

rude

[elpingos]

Edit: finalement non, je reste à 5,5 (je sais je sacque).