[elpingos] Mes critiques en 2013

[Jimmy Two Times]

T'es faible... Tu la préfères pas dans Frida avec ses sourcils à la Emmanuel Chain?

[Heatmann]

c'est pas trop mal ce coup d'eclat , la photo est belle et brosnan a une belle mustang

[Mark Chopper]

T'es faible... Tu la préfères pas dans Frida avec ses sourcils à la Emmanuel Chain?

Il y a des scènes sympas dans Frida, sourcils ou non

[Jack Spret]

Tu viens de me donner envie de regarder un Brett Ratner et ce n'est pas un mince exploit.

Disons qu'il n'y va pas avec le dos de la cuillère

[osorojo]

Je ne trouve pas les Grindhouse plus réussis (surtout celui de Tarantino) ...

Death proof perso je fais partie de ceux qui adorent (parce que notamment une claque monumentale lorsque je l'ai vu). Et je pense que son côté simpliste lui fera passer le cap des années à merveille. Y a pas de CGI foireux dedans où de masques de vampires hideux. Nan tout le film tourne autour de discussions de minettes, ce gros enfoiré de Stuntman Mike, et de la cascade de caisses. Pas de quoi fouetter un chat peut-être, mais c'est immédiat comme truc et efficace. De la série B conceptualisée à l'extrême, comme peut l'être Duel par exemple....

Entièrement d'accord avec toi sur DP. Un gros gros moment de plaisir en Salle, j'étais à block. Depuis, je l'aime beaucoup ce film, de cette première partie qui pose le truc pour exploser littéralement lors de la grosse percussion badass à la course poursuite de batard qui se termine de la meilleure des façons. Et puis, je les aime bien ces jolies gazelles qui montrent les crocs moi

[Dunandan]

Je vais le redécouvrir bientôt justement, je ne suis même pas sûr de l'avoir vu en VO

[elpingos]

GOOD NIGHT & GOOD LUCK
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Georges Clooney (2005) | 8,5/10

J'ai une tendresse particulière pour ce film dont l'implication très personnelle de son réal Clooney fait plaisir à voir.
Car il aborde le sujet du maccarthisme et plus globalement la fronde de journalistes, avec une forme (un N&B gracieux) et un angle (le rôle et le pouvoir des médias en même temps que le devoir des hommes) vraiment admirables. Le présentateur du journal télévisé de CBS, le journaliste Edward R. Murrow est interprété par un David Strathairn prodigieux, Clooney se donnant le rôle un peu plus en retrait du producteur de l'émission. On est donc aux côtés de ces 2 hommes (et d'une pléiade d'acteurs : Downey Jr, Daniels, Langella ... ) au fil de leurs émissions, et on les suit fomenter et mener une campagne médiatique sans précédent contre le sénateur et sa politique.

Et ce sujet historique, Clooney l'habille d'une sobriété et d'une classe propice aux 50s, avec des longs silences et une très belle musique jazzy. L'une des forces du métrage est donc justement de mettre en opposition cette ambiance feutrée de studios et de longues nuits solitaires avec les prises de risque et les postures civiques de cette poignée de résistants. Par sens du devoir, ils s'insurgent donc contre un pouvoir politique, outrepassant leur rôle de journaliste. Et le film trouve un envol exemplaire dans les charges verbales de Murrow lors de ses prises d'antenne, la cigarette fumante à la main, traduisant son bouillonnement intérieur. Ces plages radio et télé diffusées, solennelles, sont autant de moments d'intensité extrêmes : un crescendo où le verbe et les regards croisés prennent alors une dimension supérieure, empreinte de défiance et de gravité.

Les images d'archive de McCarthy, placées subtilement comme des notes glaçantes, complètent ainsi ce duel à distance d'une bataille rangée médiatique. La justesse du ton et de l'angle est donc ciselée, et en même temps riche et passionnante. Et les réflexions politiques et humaines ainsi posées sont d'un intérêt toujours contemporain (le rôle équivoque du journalisme dans la dénonciation et la défense des droits, en même temps que sont évoqués les combats intérieurs des personnages dans un climat de crise, moral et professionnel).

Un film fascinant donc, porté par une interprétation énorme de Strathairn, qui porte en lui les plus belles marques d'un grand cinéma politique, oscillant entre le feu et la glace dans un N&B profond et feutré, et parlant d'une époque où le journalisme était encore une profession de foi.

[maltese]

Tu n'as pas trouvé que l'intrigue de Robert Downey Jr et sa femme ne servait strictement à rien?

[elpingos]

Ben ça prend pas non plus trop de place, et puis c'est pas chiant... Ca donne du fond au contexte professionnel aussi, ce qui fait un à-côté au récit (un sujet quand même pas évident, car centré sur le duel distant). Ca m'a pas gêné...

[maltese]

Le problème vient selon moi du fait qu'en-dehors de cette intrigue, le personnage de Downey Jr n'existe quasiment pas (si mes souvenirs sont bons), c'est assez mal "raccordé" au reste du script du coup...

[elpingos]

C'est pas faux. Downey ne sert pas à grand chose, c'est un membre de l'équipe. Et son histoire s'intègre juste dans le cadre professionnel et humain des personnages. Après ça m'a pas non plus sauté aux yeux. C'est ptêt un peu bancal en effet mais pas non plus hors sujet.

[maltese]

Oui, et ça ne flingue pas non plus le film, mais je suis un peu passé à côté de celui-là, je l'avoue. Et au final, "l'inutilité" de cette intrigue m'a un peu frappé du coup...

[elpingos]

Après c'est un film coup de cœur que j'aime revoir. Il est court et autant la réal que les interprétations (et surtout celle de Strathairn) est pour moi un gros plaisir. J'aime ce genre de brulot historique et sérieux. Une histoire intelligente autour de mecs qui en ont.

[padri18]

LE MONDE DE NÉMO
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Andrew Stanton & Lee Unkrich (2003) | 8,5/10

C'est vrai qu'il est génial ce Pixar et en l'état je trouve aussi qu'il est quasi parfait pour peu qu'on s'attache à ces poissons clown et à leurs aventures.

Certes le film ne raconte pas grand chose si ce n'est la quête d'un père pour retrouver son fils (le petit Némo s'est fait enlever de son corail pour un aquarium de dentiste), et des péripéties qui en découlent. Un scénario très simple (son seul défaut peut-être et encore) qui a le mérite de ne pas en faire quinze tonnes sur des réflexions à la con. Non, Némo va donc à l'essentiel de ce qu'il est, un film d'aventures brillant et spectaculaire qui n'a que des notes d'intention sympas. Le film ne fait donc pas l'erreur de se disperser, en humanisant les persos par ex ou sur une storyline complexe (ce que fait notamment le très moyen Gang de requins).

Ainsi la sensation de parcourir réellement les fonds marins n'en est que plus renforcée. Car pour peu qu'on ait déjà goûter aux plaisirs simples des lagons ou de la plongée, l'univers concocté par Pixar est tout bonnement magnifique, et exemplaire jusqu'aux moindres détails. L'impression d'immersion est totale (et pourtant bien aérée), avec des jolies sensations autour des courants marins, la tridimensionnalité (vivement la future 3D), et des plans magnifiques qui sont clairement légion avec des images profondes et détaillées.

Et on navigue donc avec un plaisir constant aux côtés de Marin dans ce road movie burlesque, où chaque rencontre (le bestiaire marin est joliment visité) est l'occasion de clins d’œil autour des espèces (les crabes, Dory et sa mémoire, les tortues) ou de scènes d'action impressionnantes (les méduses, les thons, les abysses). De son côté, le petit Némo est accueilli par une micro société d'aquarium, l'occasion aussi d'introduire des nouveaux personnages hilarants (le poisson jaune et ses bubulles, la crevette, le poisson ballon, ...). Et en même temps qu'il va devoir prendre ses marques dans ce microcosme (et ainsi "grandir" loin des siens et de surmonter son handicap), un danger terrible et mortel menace, personnifié par une sale gosse psychopathe tueuse de poissons. L'occasion d'introduire un ultimatum et de donner du liant à chacune des 2 storylines menées conjointement.

Enfin la scène finale d'évasion est elle aussi exemplaire avec un rythme trépidant et un côté spectaculaire à petite échelle de poisson et de pélican extrêmement bien mené. Bref ce Némo est un opus ultra-efficace, une aventure rythmée et simple où l'humour et l'action se conjuguent parfaitement, en plus de faire sacrément plaisir aux yeux. Un grand classique de l'animation.

[elpingos]

LA CLINIQUE DE L'AMOUR !
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Artus de Penguern (2012) | 7,5/10

Petite comédie loufoque vraiment très sympa, parodie maline de sitcom hospitalier à l'humour proche d'un ZAZ subtil ou d'un Hazanavicius survolté.
Doté d'un rythme crescendo et d'une seconde moitié gagesque ultra dense, ce 2e film est une vraie bonne surprise, tant il diffère des comédies françaises habituelles. Ainsi le film est vraiment séduisant dans son envie de se démarquer des schémas scénaristiques nian nian ou bobo et de proposer une bonne dose non stop de vannes débiles. Tout pour la blague donc ... L'humour nonsense fait souvent mouche (l'ours, le Viêtnam, Jennifer Gomez ...), les trouvailles sont légion et ces intrigues de marivaudage et de plans foireux forment un joli condensé de bonne humeur, jamais chiant. Les acteurs sont plutôt bons et ils incarnent avec un plaisir vraiment communicatif des personnages sacrément tarte. Les références sont nombreuses, les gimmicks incessants et la densité du rythme fait au final qu'on est constamment surpris par la tournure des événements. Alors même si le film souffre d'un manque de moyens parfois visible, son humilité et son efficacité font vraiment plaisir à voir. Malin, rythmé, très con et jamais vulgaire, la jolie recette d'une comédie très sympa, injustement passée inaperçue.