[Alegas] Mes Critiques en 2013

[Scalp]

Bein les DA ça m'impressionne pas du tout, encore plus ceux de maintenant, le tout infographie j'ai du mal à dire oue c'est bien sur la forme, c'est pour ça que les rares critiques de DA que je fais elles sont super courte, j'ai jamais rien à dire dessus.

[Alegas]

Bah après avoue quand même que tu vois la différence entre un DA réalisé par un yes man et un DA réalisé par un vrai réal. Même si c'est pas du live, même si tout est fait par ordi, bah il reste quand même des idées, un rythme etc... Et pour le coup Happy Feet ça encule n'importe quel Disney, Pixar ou Dreamworks niveau pure mise en scène.

[Scalp]

Bein sur la forme je vois pas la différence entre Volt et Happy Feet et de manière général les DA ricain a de très rare exception, jamais je me dit c'est un bon cadrage, le dernier DA où je me suis dit ça c'était Sword of Stranger, alors ça a ptet à voir qu'on cadre pas des animaux mais un samourai

[Scalp]

Et a la rigueur sur la forme je suis bien plus impressionné par Tempête de boulettes géantes ( que je commence aussi à connaitre par coeur ) que Happy Feet

[Heatmann]

sur la pur forme , moi c'est rango qui ma trouer le cul , mais alors grave , loin au dessus de tout les DA depuis je sais plus combien de temp ( et ga hoole aussi )

[Mr Jack]

Jamais vu un DA aussi beau visuellement que Rango, jamais !

[Alegas]

The Hunchback of Notre-Dame (Le Bossu de Notre-Dame) de Gary Trousdale & Kirk Wise

(1996)

Pas de doutes sur ce sujet : s'il y a bien une époque où les studios d'animation Disney ont connus un réel renouveau en terme d'inspiration, c'est bien dans les années 90, où prise de risque rimait avec volonté de proposer quelque chose de très accessible, de profondément marquant et de qualité, à l'époque, inégalable. Certes, il y a eu des hauts et des bas, et tout les films de cette décennie ne pouvait pas être de la même qualité qu'un Lion King, mais il y avait toujours cette petite chose qui faisait la différence et qui manque cruellement aujourd'hui. Ainsi donc, The Hunchback of Notre-Dame s'inscrit parfaitement dans cette volonté d'offrir un film d'animation hors-normes qui, hélas, trouve ses défauts dans ses effets les plus Disney. Dès l'introduction, on sait déjà que l'on est face à un film qui prend des risques, où la mise en scène tente un maximum de faire passer des messages symboliques à travers la simple représentation visuelle, et surtout où l'on n'exclue pas les réalités du monde représenté, et notamment sa violence, sa cruauté ainsi que des propos que les plus jeunes ne pourront pas comprendre dans son intégralité, comme le rapport entre l'homme et la religion.

Certes, on pourra toujours cracher sur l'adaptation plus que relative du roman de Victor Hugo, mais on le pardonne volontiers tant le film souhaite fonctionner de façon indépendante avec sa propre direction, en proposant un spectacle à la fois épique et intimiste. Au rayons des gros défauts qui empêchent le film d'être une référence du genre, on notera évidemment la présence trop prononcée d'un humour très cartoon qui anéantit quasiment toute tentative de réalisme du film qui, du coup, avance constamment le cul entre deux chaises. On sent véritablement le film à la fois élevé par des réalisateurs conscients d'avancer un terrain inexploré, mais aussi un film que le studio Disney tente tant bien que mal de transformer en quelque chose de plus classique. Il en résulte donc un film souvent maladroit (les gargouilles, la moindre tentative d'anachronisme et des chansons pour la plupart plus que dispensables), mais on retient finalement davantage une œuvre parsemée de moments de grâce, comme cette ouverture monstrueusement baroque, la séquence où Quasimodo se délivre de ses chaînes, et surtout cette chanson de Claude Frolo qui non seulement aborde la religion dans un cadre d'opposition, mais qui traite de sujets finalement très adultes comme le désir sexuel ou la repentance de l'âme. Le tout sublimé par la musique sublime d'Alan Menken et un visuel globalement raffiné, et forcément on en vient à maudir les défauts du métrage, qui l'empêchent d'être bien plus qu'un petit film marquant.

La meilleure scène du film, et accessoirement l'une des meilleures chansons Disney ever.

NOTE : 7,5/10

[Alegas]

Forrest Gump de Robert Zemeckis

(1994)

La dernière vision commençait à sacrément dater, autant dire que je redécouvrais presque totalement ce film souvent cité comme un film majeur dans la filmographie de Robert Zemeckis. Et si je ne partage pas tout à fait cet avis, l'évidence est bien là : Forrest Gump reste encore aujourd'hui un film important dans la carrière de son auteur, autant en terme de popularité (c'est véritablement le film qui rendra l'homme accepté par la majorité des critiques, lui qui avait jusque là surtout œuvré dans l'entertainment) qu'en terme de profondeur formelle et thématique. Tout d'abord, il faut bien reconnaître quelque chose au métrage, c'est qu'il est évidemment un film à Oscars. Cela donne donc un film calibré, jamais choquant ou subversif dans son propos, mais force est de constater que l'intérêt d'un tel film n'est vraiment pas là, car avant d'être un portrait sur l'Amérique de la seconde moitié du vingtième siècle, Forrest Gump est avant tout un récit porté sur l'humain, sur la destinée mais aussi sur la richesse des rencontres que l'on peut faire dans la vie. Alors certes, le film met toutes les chances de son côté pour mettre la larme à l’œil, pour émouvoir le moindre spectateur, mais le fait est que cela fonctionne sur un film qui, en plus, est d'une sincérité terriblement touchante. Finalement, le seul réel défaut du film est de se retrouver par moment le cul entre deux chaises dans sa façon d'aborder le récit de la vie de Forrest Gump. On sent véritablement que le script est partagé entre la volonté de faire le simple récit humain ou bien un gigantesque panorama sur l'évolution de l'Amérique. Le mélange fonctionne par moment, lorsque Gump prend part a des événements qui changent son environnement et son regard sur le monde (le Vietnam), mais la majorité des petits événements qui lui arrivent, comme rencontrer d'illustres personnages ou de causer des événements politiques ou de pop-culture (le Watergate, le smiley, le pas de danse d'Elvis, etc...) paraissent vraiment de trop et se ressentent comme des accessoires certes amusants mais qui sont finalement loin de ce que cherche à être le film au final.

Heureusement, Forrest Gump n'est pas que ça, et le récit trouve véritablement sa force dans l'évolution des personnages secondaires auprès de Gump. Ainsi, un véritable trio, formé par la mêre, le lieutenant Dan et la belle Jenny, est finalement l'essence même du film, le trio qui apporte les thématiques les plus intéressantes et les plus touchantes, le personnage de Forrest Gump n'étant finalement qu'un messager, un personnage fonction qui trouvera par ce message la capacité de devenir un humain comme les autres (la dernière demi-heure est vraiment très réussie à ce niveau là, le protagoniste se transformant à vue d’œil). Forcément, le mérite revient beaucoup à l'excellent casting du film. Tom Hanks est tout simplement excellent, dans un rôle certes taillé pour les Oscars mais qui ne l'empêche pas de s'imposer de façon marquante en tant qu'acteur de composition. Robin Wright trouvait là son plus beau rôle, et Gary Sinise est vraiment touchant via ce protagoniste qui va changer du tout au tout via une remise en question salvatrice. Le composition de Alan Silvestri est juste magnifique, certainement une de ses plus réussies. Quand à la mise en scène, Zemeckis s'affirmait peu à peu dans son style à base de longs plans, d'une caméra mouvante mais aussi capable de se poser si nécessaire. A noter aussi la fabuleuse utilisation des effets visuels souvent quasi-invisibles. A ce niveau là, Zemeckis est certainement l'un des plus doués avec David Fincher quand il s'agit de penser sa mise en scène avec les trucages numériques, sans pour autant s'y noyer. A défaut d'y voir le chef-d’œuvre de Zemeckis (je lui préfère nettement ses œuvres plus personnelles), Forrest Gump s'impose encore aujourd'hui à mes yeux comme un très beau film dont la force principale est sans conteste l'émotion qu'il provoquera chez le spectateur.

NOTE : 8/10

[Heatmann]

ca fait quelque semaines que j'ai resortie le mien pour le revoir car une grosse envie , pis ca fait longtemp maintenant . grosse modo meme avis que toi sauf que justement toute les etape pop culture , en plus des etape historique-politique , perso jtrouve ca excellent , donc encore moins de reserve que toi

[Mark Chopper]

Globalement d'accord... Je préfère Benjamin Button, évidemment très proche mais au script plus équilibré, mais il s'agit tout de même d'un bien joli film qu'on n'oublie pas.

[Heatmann]

ah bah pareil , et button aussi jme suis prevue de le revoir tout bientot ( un peu comme tout ce qu'a fait eric roth ) . Preference a Button , deja techniquement , et sur la forme , et puis emotionelement plus impliquer , film plus fin ... mais forrest reste top

[Dunandan]

Ouep jolie critique et très juste. Hâte de le revoir (j'ai encore en tête les commentaires complètement à côté de la plaque faisant de ce film une sorte de justification implicite de la montée au pouvoir d'un parfait idiot )

[Hulkiss]

Géniale la critique, ça donne même envie de le revoir pour la.....ème fois. Et puis quand on pense à tout ce qui en est resté, "cours Forrest cours", l'émoticone, le déhanché du King, la boite de chocolats.....que du bonheur ce film, une vraie tendresse dans un monde de brutes qu'il ne perçoit pas et qu'il arrive même à nous faire oublier. Hanks est un Monstre du cinéma. Entre ça et "Philadelphia".

[Alegas]

Solo Con Tu Pareja (Uniquement avec ton partenaire) de Alfonso Cuarón

(1991)

Premier film d'Alfonso Cuarón. Une petite comédie mexicaine à la fois légère et noire qui vire dans le romantique, au sujet finalement assez provocateur pour l'époque (on utilise ouvertement le SIDA comme rebondissement humoristique, en 1991 ça a dû en gêner plus d'un) et qui ne sortira dans son pays d'origine que deux ans plus tard, après avoir connu un beau succès dans de nombreux festivals. Si Solo con tu pareja n'est pas le film le plus marquant de la filmographie de son auteur, loin de là, il reste tout de même non seulement un film très appréciable, assez culotté et bien réalisé (chose hélas trop rare dans les comédies) mais aussi un film qui permettra déjà à Cuarón d'atteindre une jolie notoriété internationale, ce qui provoquera son passage aux États-Unis pour les deux longs-métrages suivants. Le film suit donc un personnage assez atypique, un coureur de jupons incapable de prendre des responsabilités, et qui a le chic pour se mettre dans des situations impossibles. Cela donne donc une première moitié de film très drôle et agréable à suivre, avec notamment un passage où le personnage doit satisfaire sexuellement deux femmes, chacune placée dans deux appartements voisins.

Des situations cocasses donc, qui vont souvent assez loin (le coup des excréments ), mais qui permettent surtout à Cuarón de montrer une grande justesse en terme de réalisation, de direction d'acteur, et surtout de montage. On a aussi le droit à un traitement du sexe que l'on retrouvera encore plus abouti dans Y tu mama tambien, bref c'est à la fois de la comédie grand public, mais qui ose bien plus que 80% de la production de l'époque. Dommage donc que la partie plus axée romantique soit moins convaincante, avec un récit qui traîne un peu trop en longueur et quelques péripéties un peu trop appuyées. Ce na gâche pas le film, loin de là, mais la première partie est clairement plus jouissive et assumée. Une bonne petite comédie qui marquera les débuts d'un très grand, à noter que le film est, hélas, toujours inédit sur le territoire français.

NOTE : 6,5/10

[Alegas]

A Little Princess (La Petite Princesse) de Alfonso Cuarón

(1995)

C'est un peu l'équivalent d'une grosse douche froide que de voir ce film. Alors je reconnais qu'en l'état, je suis d'autant plus déçu que la réputation du film est sacrément exagérée, que l'on puisse apprécier le film étant tout jeune c'est quelque chose que je peux tout à fait comprendre, autant quand je lis des avis dithyrambiques par des spectateurs qui le revoient aujourd'hui en le qualifiant d'un des plus grands films pour enfants de tout les temps (et je n'exagère pas) ça me laisse un peu sur le cul. Premier film américain d'Alfonso Cuarón donc, qui sera déniché par la Warner suite au succès festivalier de Solo con tu pareja. Sauf que, bien entendu, on lui impose un sujet et un budget d'emblée, et d'une comédie noire portée sur le sexe, Cuarón passe au film pour enfant à forte influence Dickens. En l'état, ça pourrait tout à fait fonctionner, sauf que le film est finalement un pur produit calibré, avec un cahier des charges imposé par Warner Bors Family, filiale qui produisait à l'époque bon nombre de petits films peu coûteux et très rentables sur les ventes vidéo comme Free Willy ou Secret Garden.

Voir le film aujourd'hui, c'est un peu voir le génie de Cuarón par petite touche (l'émotion fonctionne plutôt bien avec les séquences intimistes où le père est présent), mais où l'on sent qu'il fait un film dans le seul but d'obtenir un peu plus de libertés par la suite (des libertés qu'il obtiendra près d'une décennie plus tard). Difficile donc d'y voir autre chose qu'un film de producteur, avec des décors en studio bien voyants, quelques CGI très moches, des enfants au jeu d'acteur très approximatif (ceci dit, c'est globalement la même chose pour les adultes) et une écriture juste ridicule, mention spéciale au final qui, dans le genre facile et manichéen, se pose vraiment très très haut (et allez que la méchante mégère finisse pauvre, et allez que le père soit vivant et récupère sa fille, et allez qu'on accepte la gamine black au passage...). Clairement pas un film que je recommanderais, et j'ai réellement du mal à comprendre la réputation de ce truc inoffensif mais clairement oubliable.

NOTE : 4/10