[Caducia] Mes Critiques en 2013

[caducia]

je trouve que ça vaut quand meme un peu plus que la moyenne.
M'enfin, je ferai l'unanimité avec ma critique de Casino....soon !

[caducia]

Casino

Réalisé par Martin Scorsese Avec Robert De Niro, Sharon Stone, Joe Pesci Drame - USA - 1996- 2h58

10/10

Synopsis

Dans les annees soixante-dix à Las Vegas, Ace Rothstein dirige d'une main de fer l'hôtel-casino Tangiers, financé en sous-main par le puissant syndicat des camionneurs. Le Tangiers est l'un des casinos les plus prospères de la ville et Ace est devenu le grand manitou de Las Vegas, secondé par son ami d'enfance, Nicky Santoro. Impitoyable avec les tricheurs, Rothstein se laisse un jour séduire par une virtuose de l'arnaque d'une insolente beauté, Ginger McKenna. Amoureux, il lui ouvre les porte de son paradis et l'épouse. Ses ennuis commencent alors.

Critique

Chef d'oeuvre incontesté de Maître Scorcese, fresque indémodable qui malgré sa longue durée reste très immersif et prenant grâce à sa galerie de personnages incroyables.
Un suivi au jour le jour, au fil des ans à leurs cotés permet de mieux connaitre leurs personnalités et leurs choix de vie. Ainsi, partant de protagonistes qui se ressemblent prennent pourtant des décisions qui les éloignent de plus en plus pour qu'au final les faux frères deviennent de vrais ennemis.

Une dualité constante qui envahie l'univers de Vegas où en gros tout le monde touche, tout le monde se surveille, et tout le monde cherche à s'enrichir peu importe les moyens. Un cycle infernal enivrant dont la Sin City en est le symbole, et où chacun peut être pris dans l’engrenage de l’appât du gain, de l'ivresse du jeu à plus ou moins grande échelle.
Le film est loin d’être linéaire dans sa narration, ce qui ne laisse aucunement place à l'ennui avec une scène d'ouverture choc mais trompeuse.
De Niro est magistral avec ce personnage énigmatique austère tiraillé entre le bien et le mal qui reste quasiment impassible pendant tout le film avec des moments de colère mémorable, servi par des dialogues ciselés intelligents et pas mal de voix-off qui permettent de prendre un certain recul et détachement par rapport aux images.
Rothstein ne se salit pas les mains, restant un caïd qui laisse aux petites gens le soin de se débarrasser des parasites, mais brille par son intelligence, ses relations, son don de la manipulation pour étendre son pouvoir.
Il se paye de sacrés costards bien bling-bling à l'image de sa femme (Sharon Stone).
Il reste assez peu expansif sur ses sentiments, mais il glace les gens du regard en un instant.

Joe Pesci est donc l'opposé de Rothstein, un personnage vraiment très proche de celui des affranchis, un petit nerveux violent qui démarre au quart de tour et ne fait pas dans la demi-mesure. Un rôle caricatural détonant excessif qui offre plusieurs scènes vraiment sanglantes offre des fulgurances de violence.
Sharon Stone campe Ginger, on peut dire que c'est son meilleur rôle, loin d’être la potiche de service, elle rivalise avec les hommes avec un esprit tout aussi corrompu et dépravé toujours plus avide de richesse, jamais heureuse même si elle a déjà tout. Stone est inattendue , irradie malgré des tenues ou des coiffures improbables, elle n'a pas les meilleurs dialogues ni les meilleurs scènes mais son rôle reste très marquant de part sa prestation.

Au départ, les personnages de Pesci et De Niro sont très proches et intimes, au fil de la narration, leurs comportements évoluent et leurs destins respectifs se séparent jusqu’à l'incompréhension et la trahison mutuelle malgré leurs efforts respectifs pour rester "amis".
Au départ, on se retrouve clairement dans un système mafieux à l'ancienne avec un réseau bien établi des petites magouilles, de la corruption , tout fonctionne de façon harmonieuse malgré quelques dommages collatéraux faisant partie du paysage.
Au fil du temps, le coté fascinant de ce milieu devient plutôt repoussant sans code d'honneur avec un monde fait de balances, où on dénonce, on trahit dans cette usine à fric vulgaire et sans âme. Ainsi, on peut voir que De Niro a plutôt choisi la facilité, d'entrer dans le moule sans faire de vagues avec une certaine réussite qu'il aime endosser de part des costumes bariolés peu discrets aussi rutilant et étincelant de la capitale du mauvais gout le Nouveau Vegas.

Au contraire, Pesci reste plutôt sobre dans son allure qui un peu camoufler une attitude outrancière à l'ancienne.
De nombreux détails foisonnent expliquant et décortiquant les mécanismes de trafics, des flux et transferts d'argent où on apprend que la pègre brasse de liasses mais souhaite contrôler le moindre rouage du système pour éviter qu'il ne s'enraille et limiter les pertes. Nous sommes au fait de tous les trucs pour arnaquer, tricher, corrompre et on se rend compte de l’extrême rigueur du système : il ne faut oublier personne lors du partage du gâteau sinon les répercussions sont énormes.

La mise en scène de Scorcese est somptueuse, avec pas mal de plan séquences bluffants,magnifiques travellings, des cadrages ingénieux. Un décalage entre une réalisation très propre et calme qui contraste avec les images qui peuvent montrer des fusillades ou des bains de sang.
Des personnages psychotiques qui ne sont jamais heureux qui atteignent et affichent une belle réussite avec une apogée qui se termine en chute vertigineuse fascinante avec un casting percutant.

[Pathfinder]

Faudra quand même un jour que je me décide à apporter ma pierre à l'édifice.

[caducia]

Man Of Steel

Réalisé par Zack Snyder Avec Henry Cavill, Amy Adams, Michael Shannon Comics - USA - 2013- 2h20

6/10

Synopsis

Un petit garçon découvre qu'il possède des pouvoirs surnaturels et qu'il n'est pas né sur Terre. Plus tard, il s'engage dans un périple afin de comprendre d'où il vient et pourquoi il a été envoyé sur notre planète. Mais il devra devenir un héros s'il veut sauver le monde de la destruction totale et incarner l'espoir pour toute l'humanité.

Critique

Pas facile pour Znyder de relancer la franchise Superman plutôt tourmentée par la dernière adaptation, hélas cette version est elle aussi un immense gâchis sans âme, avec pléthore d'effets spéciaux et de surenchère mais pas grand chose de mémorable à l'arrivée.
Le Superman de Snyder contrairement aux 1ères adaptations est vraiment orientée sur le combat avec le général Zod et les origines du héros tourménté entre son passé alien et sa terre d'adoption.

Le coté enfance au Kansas est selon moi la mieux réussie et la plus crédible, servie par les parents adoptifs criants de vérité ( Costner, Diane Lane) surlaquelle repose un réel enjeu du script, là où le gosse fait de réels exploits à taille humaine et où il est mis à l'épreuve et tente de cacher ses pouvoirs le plus longtemps possible. Znyder choisit de ne pas traiter son script de façon linéaire, faisant quelques séquences flash-backs qui s'insèrent dans le récit, mais ces inserts sont plutôt bienvenus dans le timing.
Znyder tente clairement de casser l'image vieillotte de superman en gendre idéal propre sur lui, bien dans sa peau, un peu gaffeur ; il en fait un marginal façon Rambo ou Wolverine , névrosé qui tente de fuir la réalité sans point d'attache.
Hélas, il dénature le héros à l’extrême et retire tout le coté charmant et second degré. Aucune identification n'est possible avec le Clark de Snyder, avec ses super pouvoirs multipliés à l’extrême sans aucune faille ou presque. Clark ne se mèle pas aux hommes mais se contente de vivre à leurs cotés - service minimum.


Ensuite, le coté science fiction et alien est vraiment beaucoup plus poussé et présent. Ainsi, on a droit à des dragons, un univers Kryptonien avec un esthétisme bizarre, des formes globuleuses un peu façon Alien de Ridley Scott avec ses machines à embryons, ses couleurs sombres. Perso, je trouve celà hideux, kitchissime, on est loin de Marlon Brando est ses jolis cristaux mais j'admets que Russell Crowe assure bien la relève par son charisme même si on ne sait pas trop comment un fantôme peut interagir avec des choses du présent.

Coté Casting, le petit jeunot Henry Cavill assure le show, mais je ne sais pas si c'est la direction de Snyder qui force tous les acteurs à jouer tout le temps les sourcils froncés, c'est vraiment too much. Une palette émotionnelle plutôt limitée, aucune complicité avec la journaliste.
Grosse déception du coté des seconds rôles avec 2 acteurs que j'adore d'habitude mais qui plombent littéralement le métrage. Michael Shannon nous livre la pire prestation de sa carrière avec un surjeu incessant, des mimiques aussi ridicules que son costume, glacial et très très méchant.
Amy Adams en mode Nathalie Portman (sourcils bien froncés) avec sa culotte remonte fesse qui n'est pas du tout attachante, on se demande comment une journaliste peut se retrouver aux cotés des militaires. Aucun charme, son personnage est monolithe, le délivre aucun humour, ne fait pas rêver. Les dialogues sont vraiment au ras des pâquerettes.
Laurence Fishburne ne fait que passer (comme d'hab').

Globalement, le long métrage commence avec une introduction extra-terrestre plutôt bien maîtrisée sur Krypton même si je trouve que ça ne colle pas trop avec l'univers de Superman. Ensuite, celà devient très répétitif voir ridicule par sa surenchère permanente , peu innovateur avec un mélange de scènes déjà vues dans de récents Blockbusters comme Thor, Transformers ou Avengers avec des scènes spectaculaires mais très bordéliques, interminables ennuyeuses et qui émotionnellement nous laissent de marbre.

Un super héros de plus qui agit sans aucune finesse comme un rouleau compresseur avec une histoire bien peu passionnante.

[Alegas]

World War Z

Réalisé par Marc Forster Avec Brad Pitt, Mireille Enos SF - USA - 2013- 1h56

7.5/10

Synopsis

Un jour comme les autres, Gerry Lane et sa famille se retrouvent coincés dans un embouteillage monstre sur leur trajet quotidien. Ancien enquêteur des Nations Unies, Lane comprend immédiatement que la situation est inhabituelle. Tandis que les hélicoptères de la police sillonnent le ciel et que les motards quadrillent les rues, la ville bascule dans le chaos..

Critique

Avec un postulat de départ assez peu engageant, on peut dire que dans le cadre des films de genre post-apocalyptique, World War Z s'en tire plutôt bien. Néanmoins, il ne peut pas être allergique à Brad Pitt qui est présent sur 95% des plans effaçant tous les personnages secondaires, l'acteur n'excelle pas mais fait le job correctement, plutôt desservi par son personnage héroïque trop lisse et prévisible.
Contrairement à ce que laissait apparaître la bande annonce, le coté protecteur de la famille n'est pas envahissant ni énervant. Ainsi, le film ne s'égare pas dans des présentations à n'en plus finir, mais assure le strict minimum de la famille idéale américaine typique.
La présentation est donc sommaire, on rentre très rapidement au coeur du sujet et de l'action avec un contraste saisissant entre la petite vie de famille et le basculement dans le chaos, avec une scène d'ouverture impressionnante.

On peut dire que la force du film réside dans ses séquences chocs d’épidémie qui gangrène la planète en un rien de temps. L'immersion fait la force de ses scènes alliant à la fois l'histoire individuelle de la famille Lane perdue au milieu de ce monde anarchique, mais on se détache peu à peu de leur destin pour se rendre compte que le phénomène est mondial.
La mise en scène est bien équilibrée, jouant sur le réalisme des scènes de poursuites, des pillages de magasins, de la paranoïa.
Le métrage mélange ainsi habilement plusieurs genres, à la fois horrifique (bien que la violence soit montrée, l'hémoglobine n'est jamais montrée) ou film de pandémie façon "28 jours plus tard", "les fils de l'homme", le film ajoute aussi quelques éléments socio-politiques pour donner un semblant d'explications plausibles quand à l'origine du Mal.
Marc Forster joue aussi sur les changements d'ambiances permettant une assez grande variété d'action et évitant la redondance qui est en général inévitable dans ce genre de film.
Nous avons donc droit à des scènes aériennes, des séquences urbaines cataclysmiques ou des huis clos qui ont des effets différents sur le spectateur, entre effroi, angoisse ou simple tension.

Les effets numériques ne sont pas trop voyants et assez bien intégrés, permettant de garder un certain réalisme à l'ensemble.
Un métrage haletant qui joue sur nos peurs ancestrales à différents niveaux : claustrophobie (avec des poursuites dans les couloirs façon "Resident Evil" ou "Silent Hill" qui sont pour moi les meilleures séquences, très oppressantes avec des jump scares assurés), paranoïa (peur de la pandémie) et peur de l'inconnu...si bien que la loi du chacun pour soir prime rapidement sur toutes les autres.
La Bande Originale est assez réussie qui renforce l'effet stressant avec un thème qui a des faux airs de l'exorciste ou des tempos sourds et répétitifs.
De nombreuses références socio-politiques sont distillées au fil du métrage pour renforcer l'ancrage contemporain du script, et tenter de renforcer l'empathie et de se sentir concerné par l'histoire, ce qui parfois alourdit l'histoire plus qu'autre chose.
Globalement, le suspense est bien géré, malgré quelques facilités et failles, le scénario tient à peu près la route même s'il n'est que prétexte aux scènes d'action.
Même si le sentiment d’être aux cotés des protagonistes à chaque instant, le sentiment d'appartenir à l'histoire fonctionne mais on a du mal à s'attacher aux personnages qui tombent comme des mouches ou même au personnage de Brad Pitt assez insipide vraiment trop parfait. Le coté émotionnel est bouffé par l’enchaînement des situations et les changements de rythme brutaux perturbants qui ne laissent pas place à un peu de recul face à cette apocalypse.
Il est dommage que le dernier quart d'heure soit presque totalement raté avec un dénouement assez risible.
Un divertissement honorable, intelligent, offrant des situations variées surprenante. Reste un scénario basique, et des situations invraisemblables qui gâchent un peu le long métrage.

[caducia]

L'homme qui rit : 7.25/10



A la fois grandiloquent, poétique avec un cadre historique très poétique, un métrage dépaysant, un Depardieu très naturel.

Le premier jour du reste de ta vie: 7/10



Film assez réussi trans-générationnel touchant mais qui reste gentillet.

[Alegas]

Lone Ranger

Réalisé par Gore Verbinski Avec Johnny Depp, Armie Hammer, Tom Wilkinson action, aventure - USA - 2013- 2h29

7/10

Synopsis

Tonto, le guerrier indien, raconte comment John Reid, un ancien défenseur de la loi, est devenu un justicier légendaire. Ces deux héros à part vont devoir apprendre à faire équipe pour affronter le pire de la cupidité et de la corruption. Le tandem fait des étincelles et entraîne le public dans un tourbillon de surprises et d’humour

Critique

Difficile de ne pas comparer ce Lone Ranger avec la saga du même réalisateur, Pirates des Caraïbes, pourtant on ne joue pas tout à fait dans la même cour. Là où Les pirates jouaient beaucoup sur un humour assez poussé à la limite de la caricature, Lone Ranger ne se prend pas 100% au sérieux mais il s'agit plus d'un comique de situation que du coté comique émanant des protagonistes.
Ainsi, on a droit à un J. Depp beaucoup plus sobre et beaucoup moins présent à l'écran pourtant son personnage est nettement plus intéressant que celui de Capt. Sparrow, plus dans la retenue mais qui a tout de même quelques désordre mentaux liés à son passé. Pas facile d'assumer ce rôle avec un tel costume, pourtant l'acteur assure et n’esquisse presque jamais un sourire évoluant dans son monde imaginaire.

A ses cotés, Armie Hammer incarne le personnage central qui suit une évolution beaucoup plus intéressante que Tonto à travers des épreuves douloureuses et fait un peu office de touriste dans ce monde de cow-boys avec un coté décalé du personnage qui constitue le Running-gag du métrage, idem pour le coté buddy movie qui est agréable avec des vannes et coups bas balancés tout au long du film.
Pour ma part, je n'ai pas été emballée par son charisme, un jeune acteur substituable de plus.

Le bonne surprise revient à William Fichtner qui incarne le bad guy à merveille, caricatural et amoral à souhait qui garde néanmoins une forte crédibilité qui pourrait concurrencer Charlie Prince dans 3h10 pour Yuma.

Coté réalisation, déception aussi, les décors de l'Ouest Américain ne sont pas exploités à leur juste valeur, on est loin d'une réalisation à la Tarantino qui magnifie chaque détail pour le changer en or ou les frères Cohen qui apportent un vrai cachet, ici mis à part 2 ou 3 scènes d'actions bien emballées, l'ensemble est plutôt fade surtout au niveau des couleurs, des contrastes, de l'audace...clairement on voit des images jolies défiler sous nos yeux mais aucune ne reste très marquante ou hyper chiadée, trop peu de plans contemplatifs qui vous emportent. Ici, on opte plus pour des scènes d'action inédites et improbables de grande ampleur que sur un esthétisme abouti. Des scènes d'action qui nous rappelleront vaguement celles d'Indiana Jones avec plusieurs séquences qui se déroulent en parallèle pour tenir le spectateur en haleine.

Le divertissement est au rendez-vous grâce au budget pharaonique mais le film n'exploite pas non plus de façon intelligente les légendes indiennes qui sont ici hyper clichées et limitées alors que ce potentiel d'authenticité, de mysticisme et de poésie aurait vraiment pu apporter quelque chose au métrage...Ici, les indiens sont décrits tel q'un Américain moyen les voient, et sont limites présentés comme des débiles avec très peu d'explications sur leurs us et coutumes, à cent milles lieues de "Danse avec les loups".

Malgré ses défauts, ses invraisemblances, ses raccourcis, certaines scènes valent vraiment le détour car très bien huilées, avec une BO grandiloquente très bien utilisée qui renforce le coté épique de façon efficace et nous embarque comme dans un grand huit.
Les deux héros sont attachants par leurs maladresses respectives et les peuples qu'ils incarnent. Ils arrivent aisément à faire vibrer la fibre nostalgique grâce à la morale qui se dégage du film.
Dommage que le scénario soit assez peu prenant basé sur des lieux communs, ne faisant que reprendre les vieux codes du western sans jamais ne rien insuffler de plus si ce n'est les effets spéciaux.

[caducia]

Pacific Rim

Réalisé par Guillermo del Toro Avec Charlie Hunnam, Idris Elba, Rinko Kikuchi action, aventure - USA - 2013- 2h10

6.75/10

Synopsis

Surgies des flots, des hordes de créatures monstrueuses venues d’ailleurs, les «Kaiju», ont déclenché une guerre qui a fait des millions de victimes et épuisé les ressources naturelles de l’humanité pendant des années. Pour les combattre, une arme d’un genre nouveau a été
mise au point : de gigantesques robots, les «Jaegers», contrôlés simultanément par deux pilotes qui communiquent par télépathie grâce à une passerelle neuronale baptisée le «courant». Mais même les Jaegers semblent impuissants face aux redoutables Kaiju.

Critique

Même si Del Toro nous livre de très belles images qui sont techniquement irréprochable, au final on obtient un film qui vont ravir les geeks fans de batailles de robots mais tout ça reste très limité avec un mix de références et aucune inventivité profonde telle que le réal avait l'habitude de nous livrer jadis.

Coté créatures, elles se ressemblent toutes, un mélange entre un Godzilla et une gueule de porte-bonheur à la Predator avec un soupçon de couleurs fluo qui ont un très beau rendu lors des combats. Néanmoins, on a une nette impression que les Kaijus ont une force et des pouvoirs beaucoup plus puissants Jaegers de part leur vitesse, leur puissance et ce n'est que part l'intelligence que l'espèce humain peut se démarquer pour les battre.

Il est dommage que Del Toro n'est pas approfondi le script concernant l'origine de ces bestioles qui reste bien mystérieuse et nous laisse un peu sur notre faim. En tous cas, coté animation des Kaijus gigantesques on en prend plein les yeux, les images sont impeccables esthétiquement, il est dommage que les Jaegers soient si lents, ça fait un peu pitié.

C'est plutôt du coté humain que ça pèche sévère, étonnant de la part du réalisateur qui nous a habitué à des personnages hauts en couleurs qui restent longtemps gravés dans notre mémoire. Ici, mis à part le rôle d' Idris Elba qui se détache un peu du lot, on a droit à des protagonistes insipides à souhait voir énervants.
Une japonaise en mode Trauma à la Iron Man III histoire de faire fantasmer les geeks, avec néanmoins une belle séquence de flash-backs et une belle perf de la gamine (bon cast de Del Toro concernant son choix d'enfants). Sinon Rinko Kikuchi est vraiment une vraie endive en dehors des combats de bâtons.

Charlie Hunnam campe le rôle principal, qui malheureusement ne dégage rien et son rôle est mal écrit l'équivalent de Maverick dans Top Gun, un super pilote qui galère avant de se faire reconnaître et aimer des siens.
On retrouvera un minimum de fun vis à vis de quelques personnages secondaires mal exploités comme Ron Perlman, ou les 2 scientifiques qui ajoutent une touche de fantaisie au métrage qui en dehors de celà reste très sérieux et conventionnel.

Un univers qui mélange pas mal d'éléments de Blade Runner, Men In Black Godzilla ou Transformers...Je n'ai pas aimé à 100% la réalisation avec des séquences de combats filmées de très près pour donner une impression de gigantisme aux bestioles et aux
Jaegers pour un résultat plutôt illisible , quelques plans de recul permettraient d’apprécier l'ampleur des duels.
Sinon, les couleurs sont sublimes, du jamais vu.
Il est dommage que le scénario soit si linéaire avec un rythme très répétitif, aucune réelle surprise, aucun twist majeur. On ingurgite les images avec plaisir, mais aucun enjeu émotionnel ne se dégage, aucun dialogue épique ne permet de motiver les troupes au combat. Un univers vraiment trop parfait qui ne laisse pas place à la poésie ou à l'imagination.
Une trame scénaristique vraiment légère comparé au gigantisme des effets spéciaux, Del Toro a perdu son âme d'enfant rêveur pour celle d'un enfant joueur ayant perdu le coté viscéral et émotionnel pour une histoire froide et attendue.

[Mark Chopper]

Sinon Rinko Kikuchi est vraiment une vraie endive en dehors des combats de bâtons.

Tu viens de faire ton entrée sur ma liste noire.

les 2 scientifiques qui ajoutent une touche de fantaisie au métrage qui en dehors de celà reste très sérieux et conventionnel.

"Fantaisie" ça veut dire "insupportable" ?

[caducia]

ça ne m'empechera pas de dormir la nuit.

au contraire, moi c'est les 2 persos qui resortent le + du film...bien fun.

[Mark Chopper]

Que tu crois. T'es coincée sur une liste entre un fan de Claude Zidi et un fan de tortues ninjas et qui se prend pour une escort : à ta place, je m'inquiéterais

[Scalp]

Rinko elle vaut 1 point à elle toute seule.

[Mark Chopper]

Et les scientifiques "- 1 point"

[Scalp]

Y sont 2, - 2 points.

[Mark Chopper]

Je suppose que c'est le quota comique pour les enfants. Je m'en serai bien passé...

En fait, plus le temps passe, plus j'aimerais me passer de "l'humour" dans les blockbusters. "Se prendre au sérieux" est parfois mis en avant par certains comme une critique, pour moi c'est une grande qualité.