[Caducia] Mes Critiques en 2013

[Jimmy Two Times]

On peut même aller un peu plus loin et dire que c'est son dernier bon rôle (il y aura Copland la même année) si on met de côté son apparition dans son Raisons d'Etat...

[pabelbaba]

Encore un qui a enterré sa carrière chez Tarantino... Pauvre Leo!

[Mark Chopper]

S'il y a bien un acteur américain pour qui je ne me fais pas de souci, c'est bien Leo.

Bon, il n'aura droit qu'à un Oscar d'honneur à 80 ans, mais il aura la plus belle filmo de sa génération.

[caducia]

Rock Star

Réalisé par Stephen Herek Avec Mark Wahlberg, Jennifer Aniston, Jason Flemyng comédie/drame -usa- 1h45 -2008

6/10

Synopsis

Chris Coles se passionne pour le groupe de heavy metal Steel Dragon. Il gagne sa vie comme vendeur de fournitures de bureau. Une fois la journée de travail terminée, il retrouve les autres membres du groupe Blood Pollution qu'il a fondé en hommage à Steel Dragon et s'évertue à pousser la chansonnette.
Mais des dissidences se font jour et Chris se fait expulser de la formation musicale. Il reçoit alors un appel du chanteur de Steel Dragon, un appel qui va changer sa vie.

Critique

Un film plutôt sympathique, il ne faut pas se fier à l'affiche qui ne représente pas du tout l'esprit global du film qui tourne autour du monde des spectacles et en particulier du hard rock. Je pensais voir une comédie lourdingue, de mauvais gout qui joue sur les clichés de ce monde à part, mais bien au contraire le film ne se joue pas des caricatures des excès des vedettes du monde des métalleux qui sont déjà des caricatures qui font de la provoc' pour vendre encore et toujours. Ce film est donc loin d’être léger et gras mais trouve une certaine justesse à travers les yeux d'un jeune musicien qui est fan des groupes du moment et parvient à incorporer le groupe de ses rêves par son talent vocal et sa prestance scénique...or, ces histoires fantastiques sont rares mais existent dans le monde du hard rock histoire de garder de la chair fraîche sur scène.
Il faut bien sur aimer la musique en général et le son métalleux pour apprécier le métrage, pourtant ce genre n'est pas mon style, mais la BO permet néanmoins de retrouver des classiques pour se remettre dans le bain, et les morceaux interprétés sont très écoutables par rapport aux bruits émis par certains groupes actuels : le style musical est plutôt sobre (style Aérosmith, Bon Jovi, Métallica...)

Un film qu'on pourrait de très loin comparer à "Rock forever" mais la prestation de T Cruise est beaucoup plus provocante frisant le ridicule alors qu'ici l'histoire reste très terre à terre et crédible de bout en bout.
Le film nous fait découvrir de nombreuses facettes du monde de la musique commerciale, avec les formidables prestations scéniques en live mises en valeur par une réalisation de haut niveau qui donne une impression immersive puissante et un bon rendu de l’atmosphère des concerts. M. Wahlberg est étonnamment crédible en star du rock, malgré un look très improbable et une belle plaquette de chocolat il reproduit magnifiquement les attitudes des grands du rock. Il en est de même pour la performance vocale( on est loin de New Kids on the Block).
Le film montre aussi le coté peut être le plus intéressant c'est à dire les coulisses avec un accès VIP dans les loges, dans les studios, écriture des chansons, aux cotés des groupies et autres invités dans les soirées les plus folles.

Néanmoins, le film garde un coté peu exubérant quant au coté sombre des artistes qui restent dans du classique avec quelques écarts de boissons ou de belles poupées par son coté vintage et hommages aux 70 - 80 's...on a vu bien pire depuis.
Ensuite, les dialogues ne sont pas de haute volée, ce qui est représentatif du milieu, c'est très basique. D'un autre coté c'est plutôt la trame sonore qu'on vient écouter que de belles paroles philosophiques.
Le seul point faible réside dans la lourdeur de l'histoire d'amour entre le héros et sa pouf (Jennifer Aniston). L'actrice plombe vraiment chaque passage, une prestation nullissime.
Divertissant dans l'ensemble et plutôt représentatif du milieu du hard rock, pour les nostalgiques de l'age d'or de ce style musical.

[Jack Spret]

Dès que j'ai vu le nom et les screens, j'ai fait direct le rapprochement avec Rock Forever.
Mais Rock Forever cherche plutôt à parodier les comédies musicales tout en en étant une lui même.
Tentant de voir Walhberg en rock star

[Alegas]

Cronos

Réalisé par Guillermo del Toro Avec Federico Luppi, Ron Perlman, Claudio Brook Drame , Epouvante-horreur -MEX- 1h34 -1993

7.75/10

Synopsis

Au XIVe siècle, un alchimiste enferme le secret de l'éternité dans une petite boite. Plus de six siècles après, en 1997, un antiquaire est sur le point de libérer cette force inconnue.

Critique

Film assez envoûtant avec un Guillermo del Toro qui parsème son métrage de nombreux éléments qui seront assez récurrents dans la suite de sa filmographie comme des cauchemars qui la hantent et qu'il doit exorciser à travers son oeuvre. On y retrouve bien entendu une opposition entre la mécanique et l'organique (thème proche de l'univers de Cronenberg) avec des insectes grouillants comme dans "Mimic", des boites aux mécanismes secrets qui cachent de sacrés mystères, et bien entendu le regard enfantin et innocent d'une gamine qui reste impuissante et sans jugement devant les évènements. Ainsi on retrouve les jolis engrenages dorés de hellboy II, un pendule semi-organique , les créatures hybrides de presque tous ses films, le coté cauchemardesque.

Ainsi, le thème principal du film n'est pas nouveau mais transcendé par cette vision originale de Del Toro, les vampires subissent une transformation radicale mais progressive ce qui offre une belle authenticité à la chose, loin des caricatures actuelles (cape, cercueils et dents acérées). Les personnages à mi chemin entre un monstre et un humain qui sont tiraillés entre ces deux mondes avec une distinction incertaine et imbriquée telle un engrenage.
On y retrouve de nombreuses références religieuses, gothiques qui permet de faire travailler l'imaginaire du spectateur et d'ajouter une touche d'authenticité supplémentaire. Le coté progressif assez lent de transformation permet de captiver son audience entre fascination, poésie et répulsion.

Un bon point pour l'humour noir bien présent dans le film qui rend certaines scènes jouissives et qui permet un changement d'atmosphère radical. Un univers ultra sombre glauque qui se rapproche un peu de Dark city.
Une mise en scène pas encore très abouties mais qui fait la part belle aux lumières qui sont sublimes. Hélas, le film souffre d'un certain coup de vieux des maquillages qui ont souffert par le manque de moyens budgétaires du film ce qui fait perdre le coté majestueux de l'ensemble du film.

[Moviewar]

Django Unchained

Réalisé par Quentin Tarantino Avec Jamie Foxx, Christoph Waltz, Leonardo DiCaprio Western -usa- 2h45 -2013

8.75/10

Synopsis

Dans le sud des États-Unis, deux ans avant la guerre de Sécession, le Dr King Schultz, un chasseur de primes allemand, fait l’acquisition de Django, un esclave qui peut l’aider à traquer les frères Brittle, les meurtriers qu’il recherche. Schultz promet à Django de lui rendre sa liberté lorsqu’il aura capturé les Brittle – morts ou vifs.
Alors que les deux hommes pistent les dangereux criminels, Django n’oublie pas que son seul but est de retrouver Broomhilda, sa femme, dont il fut séparé à cause du commerce des esclaves…

Critique

Un très bel opus de Tarantino qui remodernise le Western à sa sauce mais a su ne pas aller trop loin comme son pote Rodrigues qui lui nous a sorti des trucs vraiment lourdingues distrayants mais sans plus.
Pour une fois Tarantino délaisse le chapitrage du film pour une narration totalement chronologique et structurée mais à part quelques flash blacks discrets.
QT ne fait pas dans le simple recyclage en style en reprenant des plans similaires de vieux westerns comme les gros plans sur les regards ou une vue subjective entre les jambes d héros, sa mise en scène est totalement originale très fluide qui fait la part belle à ses personnages avec quelques jolis décors, mais il ne se sert pas d'effets de style voyants. Le cinéaste reprend un plan de long travelling latéral à la Jackie Brown ou encore le plan sur le haut du crane de L. Jackson vu de dos. Il distille beaucoup de références culturelles, musicales ou cinématographiques comme à son habitude, mais coté historique il ne faut pas prendre tout au 1er degré.

La modernité se situe ailleurs...dans les dialogues, dans son scénario et son changement de ton constant qui fait que le spectateur ne sait plus sur quel pied danser. On ne peut pas dire que l'histoire soit 100 % crédible mais sa reconstitution vaut le détour et donne un cachet certain à l'ensemble, et les thèmes abordés ou le temps consacré aux personnages principaux est inégal.
Un film assez bavard, mais les dialogues servent en général l'histoire et sont rarement inutiles (mis à part 1 ou 2 scènes de blagues potaches). Ces longs discours sont rudement entrecoupés de balades dans la nature proposant de magnifiques plans ou de scènes de fusillades très sanguinolentes qui marquent les esprits.

Casting vraiment réussi. C'est Christoph Waltz qui se démarque le plus avec son personnage ambigu qui sous ses airs distingués cache un redoutable chasseur de prime, il sait peser les mots et être diplomate pour se sortir des pires situations tout en assurant coté action, un personnage qui ne fait jamais peur à qui ont donnerait toute sa confiance.
Jamie Foxx tient un de ses meilleurs rôles (même si je n'ai pas vu toute sa filmo) mais son personnage veut qu'il soit peu bavard, se livrant peu, mystérieux et sanguin. C'est pourtant dommage que la partie intéressante de love story avec sa femme qui est pourtant un point fort du film ne soit presque pas du tout exprimé par le personnage si ce n'est par quelques hallucinations poétiques mais ne se basant jamais sur des mots et une expression franche de ses sentiments. Un personnage crépusculaire mais qui conserve une touche de modernité dans ses attitudes gangsta.
Kerry Washington fait figure de potiche, ne fait pas beaucoup d"effort, peu intéressant.

Leonardo DiCaprio se révèle etre un très bon méchant, même si le surjeu prend souvent le dessus sur la subtilité mais c'est un personnage excessif donc ça reste cohérent, et ça change du reste de la filmo du petit Léo. Il assure les joutes verbales avec Christoph Waltz pour des scènes jouissives et tendues.
Samuel L. Jackson est bluffant par ses intonations d'une extrême justesse, un personnage bien écrit qui pourrait correspondre à un collabo du temps de la traite des noirs.
Don Johnson réendosse un peu le même rôle que celui de Machete comme exterminateur radical de la vermine.
En général Tarantino aime bien mettre en avant les bad guys bas du front, ici on peut dire qu'ils font partie du petit fretin apportant juste une touche d'humour discrète ( servis par des habitués des castings du Maitre et de Rodrigues, ou cameos d'acteurs de renom) mais tous les personnages principaux sont cortiqués offrant un bel équilibre des forces.
Un décalage de ton entre le langage précieux employé , le respect entre les protagonistes et les bains de sangs engendrés par les deals qui tournent mal.
Des personnages bien caricaturaux, une narration claire comme de l'eau de roche, un suspense maitrisé, une photographie presque sans reproche...un petit manque de profondeur de l'histoire qui délaisse le coté émotionnel pour le coté revenge qui prend largement le dessus. Un peu trop d'abus du mot "nigger "qui devient quand meme saoulant à force, et une liberté sur l'authenticité historique.

[Scalp]

Tu vas pas t'y mettre toi aussi avec le nigger.

[caducia]

et bien de la part des plans si c'est remis dans le contexte ce n'est pas choquant mais quand ça vient des blacks entre eux c'est déroutant et comme il y a un nigger à chaque réplique, ça saoule.

[Scalp]

Tu ta Spike Lee là.

[Heatmann]

et pis bon des black qui s'appelent nigger entre eux ?? really ?? ben ouai , enfaite c'est presque tout le temp entre eux quoi

[caducia]

oui, de nos jours je suis ok mais à l'époque ??? enfin on ne va pas polémiquer dessus.

[Scalp]

Non mais t'encule les mouches, ça arrive c'est pas grave.

[caducia]

bah, je ne sais pas mais j'etends 5000 fois le meme mot dans un film c'est juste chiant j'ai droit de le dire, je dis que je ne veux pas insister mais si tu veux avoir le dernier mot c'est bien, rien à battre.

[Scalp]

Que tu le trouves chiant c'est pas le soucis, le truc c'est que tu dis que normalement il le dise pas autant, bein si le terme est employé à tors et à travers, c'est comme ça.