Le Locataire Roman Polanski - 1976
Un gars loue un appartement où le précédent locataire s'est suicidé et pendant 2h on va se promener dans l'appart et dans l'immeuble en attendant qu'il se passe quelque chose.
Oue bein Polanski c'est pas pour moi, bon me suis moins fait chier que devant Repulsion mais c'est pas toujours ça. Alors au début ça fonctionne mais malheureusement j'ai très vite j'ai compris où voulait nous emmener Polanski et du coup la dernière demi heure m'a paru interminable et je crois que les trucs à la Kafka c'est tout simplement pas pour moi.
En fait j'ai trouvé que le film grillait trop vite ses cartouches, la scène du bar où le barman dit "elle buvait un chocolat et fumait des malboros" est trop explicite direct j'ai capté ce qu'on allait nous raconter ( enfin essayer de nous raconter ) et la suite a été assez longue car bon ça dure quand même 2h et qu'on se tape quand même pas mal de séquence allongé inutilement.
Je regrette que le coté fantastique n'est pas été plus exploité que ça ( au vue du sujet y avait moyen de faire un truc vraiment plus intéressant en mêlant encore plus les 2 personnages de Simone et Trelkowski, là à part le trip Egyptien pas tout à fait compréhensible on a aucune exploitation du fantastique ), de même Polanski annonce trop vite que son personnage est tout simplement fou ( la scène d'agression où il est très explicite ) ce qui rend la seconde partie moins captivante ( jouer sur l'ambiguité aurait rendu le film clairement meilleur amha d'ailleurs dans le roman original il y a une conspiration et l'auteur du roman regrette que ça ai été enlever du film ) et puis j'ai un gros soucis avec la folie du personnage principal que je trouve particulièrement mal amené, enfin c'est amené à petit dose mais y a rien qui le pousse à devenir réellement aussi frappadingue.
Alors je sais pas si c'est censé être un film réellement flippant mais alors sur moi y a vraiment rien qui fonctionne pis voir Polanski déguisé en femme c'est flippant mais pas dans le bon sens du terme.
Le plan séquence qui ouvre le film en nous dévoilant cette immeuble est intéressant et annonce finalement très bien tout ce qu'on va voir ( c'est d'ailleurs LE morceau de bravoure du film ), car sur la forme on peut faire aucun reproche, Polanski est vraiment habile avec tout ses effets de style fonctionne, non franchement sur la forme c'est vraiment un excellent travail avec pleins de petit détails de mise en scène subtil pour montrer la folie latente du personnage ( mais pas de chance le script n'est pas subtile ).
Polanski en premier rôle s'en sort pas trop mal mais il a pas la présence pour la seconde partie du film où il joue la folie autant au début quand il joue le petit gars un peu gêné il s'en sort bien mais alors quand il doit jouer la folie c'est pas pour lui, après ce rôle a surement pour lui un coté cathartique par rapport à tout ce qu'il devait endurer à l'époque, les seconds rôles c'est marrant on a de l'acteur du vieil Hollywood Shelley Winters ( que je peux toujours pas voir ) et Melvyn Douglas et à coté de on à l'équipe du splendid ça donne toute une galerie de personnages tous plus détestable les uns que les autres ( et là aussi c'est un peu abusé je trouve qu'on a aucun personnage à qui réellement se rattaché, on a que du gros tocard que t'as envie de baffer ).
Pour comparer avec un film qui traite aussi de la folie ça n'arrive pas à la cheville de l'Antre de la Folie et c'est même moins bon que The Machinist ( bon ça je l'ai dit lors de ma critique de Repulsion mais c'est pas grave ), bon la moyenne pour la réal mais franchement me suis quand même bien fait chier par moment.
5/10