Pain and Gain Michael fucking Bay - 2013
My name is Daniel Lugo, and I believe in fitness. Chaque décennie à sa comédie culte ( bon ptet pas les 00's ), et donc là c'est simple on a un film de culte instantané, un pur film de Michael Bay qui ne renie pas son style et son approche du cinéma, non c'est juste que pour une fois il a un vrai script avec une histoire solide à raconter.
Bay il aime le bling bling, il aime les culs, il aime les grosses voitures, il a toujours aimé filmer ça et pour une fois ça sert complétement le propos du film et son humour mongolito est parfaitement raccord avec le trio de personnage, du coup il a même pas besoin de se forcer, ce qu'il film c'est ce qu'il aime, il film ça sans cynisme et sans jamais se moquer de ses personnages, il en a pas besoin tellement leurs conneries suffit largement, du coup on est devant une pure comédie sans qu'il n'y ai aucun gag, c'est le genre de comédie complétement casse gueule car soit on adhère soit on adhère pas et là voir ce trio de pied nickelé complétement déconnecté de la réalité se prendre au sérieux c'est du bonheur en barre.
Dès l'intro percutante on rentre dans le film, et l'utilisation de la voix off est typiquement Scorsesienne ( c'est à dire utile au film et jamais un gimmick narratif de faignant ), ici c'est un procédé narratif qui fonctionne à chaque fois et c'est souvent à mourir de rire (le changement de narrateur est une bonne idée). J'ai rarement (jamais) vu une comédie avec un rythme aussi trépidant, on entre dans le film immédiatement et jamais on en sort ( c'est là qu'on y retrouve du Scorsese ). Quand on y réfléchit bien Bay était le réalisateur rêvé pour ce projet, qui d'autre pouvait mettre en scène ce genre de personnage complétement artificiel si ce n'est le pape d'un certain cinéma. Ici il est dans la continuité de Bad Boys 2 et même des Transformers en extrapolant un peu ( car bon de l'humour aussi mongol dans du blockbuster à 200 millions faut quand même oser ), donc comme dans BB2 il a pas de limite, il fait dire tout ce qu'il veut à ses personnages, il attaque de partout : gros, juif, nain, flic .... il y prend plaisir via ses abrutis de héros. Mêmes si le traitement peut poser problème, car ça reste une histoire vraie assez sordide et Bay rend tout ça malgré tout assez cool.
Pain and Gain c'est une version badass et fun de Fargo, en fait au niveau du rythme c'est l'anti fargo, si on y retrouve le même genre de personnage gogol qui veulent prendre des raccourcis douteux pour faire de l'argent ici c'est dynamité par le sens du rythme de Bay à son summum, car le rythme c'était qui handicapait sa trilogie de robots, ici y a pas un moment de répit, chaque scène a quelque chose : un plan, un dialogue, une situation, chaque séquence est une scène culte en puissance et là où c'est fort c'est que chez Bay ça ne fait jamais gratuit ou qu'il force la séquence pour qu'elle devienne culte comme chez Ritchie (exemple prit totalement au hasard bien entendu)
Don't eyeball me! I've seen your mother driving up and down these streets looking at me! I'll be your stepfather in about a week! Pour tout ce qui touche au propos du film Bay fait preuve d'une grande intelligence, le mec a toujours été raillé pour sa filmo et ses thèmes, mais ici il a conscient de ce qu'il raconte et derrière le miroir il dresse un vrai portrait d'une certaine Amérique consuméristes, matérialistes et complétement superficielles, le tout avec une ironie mordante, il a jamais été aussi à l'aise avec un sujet car c'est l'Amérique dans laquelle il baigne, il se permet de livrer un film complétement subversif. D'ailleurs sur le papier avec un autre réal ça a tout du film à oscar avec la caution true story, mais Bay en a rien à foutre de ça, il est bling bling et c'est pas compatible avec les oscars.
Sur la forme c'est pas surprenant, c'est juste du Bay ni plus ni moins, on est en territoire connu avec money shot, travelling circulaire ( épique celui là ), plan séquence truqué qui passe d'une pièce à une autre comme dans BB2, et techniquement le film est carrément inattaquable, Bay est un grand technicien qu'on aime ou pas son cinéma faut être aveugle pour pas le voir sauf que jusque là il filmait des films complétement teubé. Là comme j'ai dit au début il a une vrai histoire avec des vrais personnages à défendre et ce con il y arrive à merveille alors il opte pour l'option la moins évidente en plus, il iconise une bande de tocard pathétique mais ça fonctionne, on les apprécie ces cons alors qu'ils vont tomber très très bas et faire des choses carrément glauque (et c'est sur ça que Bay est subversif).
Et puis il filme des culs, des boobs, des grosses voitures, des gros muscles, des hélicos, des avions, des couchers de soleil, avec de ralentis à la con, pleins de ralentis à la con c'est du pur Bay et chaque putain de plans sert le propos du film, on appel ça le génie.
No, man! We snatch him, we grab him, signs a few signature, we give him a protein shake! He dunnit even know what happened! I watched a lot of movies Paul, I know what I'm doing! Parlons un peu de ce casting qui frôle le génie et la perfection, Marky Mark est un acteur qui a un registre limité, j'adore l'acteur mais c'est un fait, il peut pas tout jouer mais en général justement il essaye pas de tout jouer en gros il gère le badass, l'autiste et donc ici il ajoute une nouvelle carte avec une composition comique de premier ordre sans que jamais il ne tombe dans le surjeu et là je pense que sur ce film on voit vraiment que Bay est un sacré directeur d'acteur car tout le casting est dans le ton et jamais on ne force une réplique ou une émotion tout est parfait. The Rock mérite un putain d'oscar, il trouve certainement le rôle de sa vie, sérieux mais cette composition qu'il sort c'est juste hallucinant de le voir aussi juste et crédible. Mckie est plus en retrait mais il fait très bien ce qu'il faut. Monk en juif qu'on a envie de gazer est génial et Ed Harris apporte tout son calme à l'hystérie collective.
Le soundtrack est dément et le placement de Coolio j'étais comme un fou, et je parle même pas de Stones avec Marky en Calvin Klein.
Bon j'arrête là mais je pourrais en écrire des tartines encore tellement j'ai pris mon pied comme rarement, Best comédie ever, fact.
screen dédicaz pour Alegas10/10