Pusher Nicolas Winding Refn - 1996
Film qui a atteint un statut un peu surréaliste, pas que ce soit mauvais, juste que comparé aux oeuvres auquel il est descendant il est clairement moins bon, alors forcément on cite
Mean Streets,
As Tears Go By ou même le pas très connu
Boston Streets, alors pour ce film n'est pas tombé dans l'oubli ? la hype tout simplement, la hype, un film quasi amateur danois où un gars cite Scorsese forcément que ça excite les critiques mais bon passé la filiation faut dire ce qu'il y est Pusher c'est très moyen car déjà vu des tonnes de fois et en beaucoup mieux et c'est une réal cam à l'épaule cache misère qui sauvera le film, sur ce film on voit vraiment le premier film avec le gars qui débute, y a très peu de montage c'est souvent filmé en plan très long et on ne remarque aucune idée de mise en scène, on est loin de Mean Streets donc, alors le coté documentaire s'y prête peut être moins aussi mais bon Refn a oublié qu'il faisait un film et pas un documentaire, en gros Scorsese et Friedkin peuvent dormir tranquille c'est pas un tocard danois qui va les surpasser, par contre clairement l'avantage de ce genre de mise en scène c'est que le film ne vieillit pas sur la forme.
Bon après tout n'est pas mauvais dans ce film, ça fait du bien de voir ce genre de film de gangsters transposé dans d'autres pays même si au final ça change rien, ici on est donc au Danemark et les bas fonds de Copenhague ressemble à n'importe quels autres bas fonds, c'est glauque et crados avec des immeubles pourris et des junkies, rien de neuf.
Refn n'avait aucune idée de comment faire un film ( en a t'il aujourd'hui ? le gars est daltonien et dyslexique ), du coup y s'est pas pris la tête et à tourner son truc dans l'ordre chronologique, par contre au moins on sent un réel fil conducteur et un truc un minimum écrit ( chose qu'il y avait pas forcément chez Scorsese ).
On suit donc le parcours de 2 petits voyous qui se rêve un peu en grand gangsters, le coté sans concession du film reste sans aucun doute son atout numéro, avec une approche vraiment réaliste, faut voir ce gangster anti Tony Montana, qui quitte pas ses fringues pourri de toute le film ( le même survèt adidas que j'avais au collège ^^ ) et qui est un bon gros abruti qui se fait arnaquer par tout le monde, malgré son coté antipathique, l'émotion fonctionne et on suit donc la descente aux enfers de ce personnage avec intérêt et la fin est réussit, bon par contre ça dure ptet 15 minutes de trop, ça traine un peu par moment.
Le casting d'amateur est une belle réussite par contre, alors le fait que ça joue dans une langue qu'on voit rarement joue peut être sur mon jugement mais j'ai trouvé tout le monde très bon, mention bien entendu à Madds et son pote mais j'adore le trafiquant cuistot que j'ai hâte de revoir dans le 3ème épisode, car le film est bon c'est vraiment sur la galerie de personnage, là rien à dire, le bras de droit de Milo c'est du bon enculé comme son boss.
Au final on est loin d'être devant un grand film ou même un bon polar, ça reste regardable pour les acteurs qui campent de bons personnages et c'est vraiment ce qui sauve le film.
6/10