7/10
Città Violenta de Sergio Sollima - 1970
Film de la grande époque de Bronson quand il était une vraie star, statut qu'il avait gagné en Europe et du coup il alternait entre prod ricaine et film en Europe ( enfin essentiellement Italie et France d'ailleurs ses films français faut quand même le dire, ils sont vraiment pas géniaux entre
Le Passager de la Pluie et
De la Part des Copains c'est vraiment pas ouf.
Ici il est donc Jeff, un tueur professionnel trahit par ses commanditaires et sa petite amie après une rapide course poursuite et la mort d'hommes de main, super séquence d'action bon par contre faut fermer les yeux sur Bronson qui survit à une explosion et quelques incruste pas top mais bon ça s'oublie vite vu comment la scène pète la classe avec un gunfight sableux tout droit sorti d'un western. Il va faire un peu de zonzon et quand il va sortir il n'aura bien entendu qu'un but, se venger et Bronson faut pas le trahir car il est sans pitié. Dans la catégorie Bronson tueur je préfère quand même Le Flingueur mais bon ça reste quand hautement recommandable.
Avec Sollima derrière la caméra on sait qu'on en aura pour notre argent, et ça commence avec cette intro muette dont la première phrase très courte arrive après 10 minutes, d'ailleurs c'est pas un film très bavard, bon en même temps Bronson ça a jamais été quelqu'un qui a eu des rôles très bavard, ici on a donc plein de long passages muet rythmé par le score remarquable du dieu Morricone. Le souci du film (car oui c'est loin d'être un film parfait) c'est son rythme, en gros tout les meilleurs passages sont au début ( à part la fin monumentale ) et après 40 premières minutes très sympa on a un petit coup de mou avec une histoire qui prend une tournure qu'on attendait pas forcément avec une seconde partie de film assez calme et on ne sait pas trop où Bronson veut aller ( en fait il est perdu entre amour/répugnance pour Ireland ) et le film réserve quand même quelques surprises qu'on ne voit pas forcément venir, d'ailleurs quand on voit le nom du réal et la période on pourrait s'attendre à un polizioteschi mais il n'en n'est rien.
Sollima (
le dernier face à face entre autre ) fait du bon boulot, c'est vraiment beau et pis la fin pfff avec ce ralenti filmé en contre plongé avec la belle Ireland c'est juste magnifique, une scène vraiment parfaitement maitrisée pleine de tristesse et mélancolie, putain d'idée de mise en scène, putain de plans marquants, putain de fin.
Sollima d'ailleurs utilise ici toute sa technique qu'il a rodé sur les westerns avec notamment un très beau scope et un usage intelligent du zoom et dézoom ( et c'est pas un tocard qui nous fait 4000 dézoom comme Kubrick), ouais j'en avait marre de taper sur Nolan alors je change ), formellement c'est ptet le Bronson movie ( sous genre à part entière ) le mieux branlé.
Bronson c'est donc une nouvelle fois un tough guy, le gars qu'il faut pas faire chier et même pas besoin de développer tant il était naturellement fait pour ce genre de rôle, dans les seconds rôle on a Jill Ireland ( comme souvent dans un Bronson ) et moi je l'aime bien Ireland malgré un jeu un peu limité et ici elle a un personnage de garce très intéressant, en fait Ireland c'est un peu l'équivalent de Sondra Loncke pour Clint à savoir qu'elle finit toujours à poil dans les films de son mari ( par contre j'ai trouvé toutes les scènes de nue vraiment très classe ), Telly Salavas arrive très tard dans le film ( après 1h de film ) et il campe un bon bad guy très bavard malheureusement il est sous exploité et c'est bien dommage car il avait un rôle sympa ( pas si enculé de ça au final ), Michel Constantin comme souvent dans les prods international bein il est un peu à la ramasse.
Un bon film avec un Bronson bien badass et nihiliste et en plus il a un shotgun, du cinéma de bonhomme tout simplement.