Détour mortel 4 - Declan O'Brien ( 2011 )
Ahhh... Il est quand-même bien kiffant celui-la. Bon alors, en gros il y a ici deux films en un.
Le premier, allant jusqu'à mi-métrage, est un bon gros survival, bien méchant, s'ouvrant de façon on ne peut plus rentre-dedans avec un putain de bon gros carnage en hôpital psychiatrique, suite à ça, le titre du film apparaît à l'écran, soit au bout d'un quart d'heure de métrage, et allez hop, on enchaîne aussitôt avec pas une, mais deux scènes de sexe, montée parallèlement, et pour varier les plaisir on a droit à du sexe hétéro et du sexe lesbiens. Là, à à peine vingt minutes de film on se dit que les responsables de la chose ont tout compris aux attentes du spectateur et que celui-ci va en avoir pour son argent. Et effectivement, pendant ses trois premiers quarts d'heure le film tient grave la route, tendu, nerveux et méchamment cool dans ses meurtres, c'est tout simplement un modèle d'efficacité qui nous est ici proposé.
Et puis alors d'un coup, sans trop comprendre pourquoi, le film prend une direction totalement nanardesque, proposant non stop des actions et réactions toutes plus crétines les unes que les autres où quelque-soit les décisions prises par des persos qui ne loupe pas une occasion de se disperser, il est tout simplement impossible de l'identifier à elles. Mais alors à ce stade, ça en dévient carrément surprenant, tant le niveau d'écriture baisse de façon hallucinante. Mais du coup, transformé en bon gros plaisir coupable totalement fendard, le film continu d'être divertissant. Car passé la frustration de découvrir que le film ne tiendra pas ses promesses en tant que survival réussi de bout en bout, on se surprend à savourer les choix toujours un peu plus foireux d'une oeuvre qui ira crescendo dans la débilité. À ce stade il est donc fortement conseillé de mettre son cerveau en mode off, décongeler les bières et décapsuler la pizza, et sans se prendre la tête, déguster sans modération les joies d'un plaisir assurément coupable.
6,75/10