[nicofromtheblock] Mes critiques en 2013

Modérateur: Dunandan

Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2013

Messagepar zack_ » Dim 03 Mar 2013, 20:24

Ca semble bien sympa et puis enchainer des segments de 5 minutes ca doit passer tout seul.
La critique par contre doit etre difficile au vu des clips très inégaux. Ca me tente bien!
zack_
 

Action Mutante - 7,5/10

Messagepar nicofromtheblock » Mar 05 Mar 2013, 23:24

ACTION MUTANTE
Alex de la Iglesia - 1993
7,5/10

Image

Dès son premier film, Alex de la Iglesia nous livre un OFNI déjanté qui respire la cinéphilie ! Passant d’un cadre à un autre au fur et à mesure que le film avance, il nous plonge dans un univers futuriste à la Brazil avant de passer en huis-clos dans un vaisseau à la Alien et de conclure sur une planète hostile façon Planète des singes.

Comme son nom l’indique, le film suit un groupuscule terroriste appelé "Action mutante", composé de rebuts de la société : un homme défiguré, des frères siamois, un handicapé, un sourd et muet, … Lorsque leur leader Ramon est enfin libéré de prison, ils décident de faire un gros coup : enlever la fille d’un milliardaire pour obtenir une rançon. Mais rien ne va se dérouler comme prévu : l’enlèvement va tourner à la boucherie puis Ramon va se mettre à éliminer ses compères un à un pour empocher toute la rançon.

Alex de la Iglesia joue clairement dans le registre de la comédie flirtant même parfois avec la parodie et ça fonctionne parfaitement. Qu’est-ce qu’on rigole devant cet univers décalé et ces personnages tous plus bêtes les uns que les autres ! Il faut voir le frère siamois trimbaler son frère mort pendant la moitié du film ou cette famille de rednecks qui capture le héros et sa prisonnière. Le réalisateur n’hésite pas à jouer dans le grand guignolesque mais il le fait toujours avec maestria.

Le budget du film semble minuscule et les effets spéciaux sont donc très cheap mais ça apporte une touche de charme supplémentaire et puis c’est compensé par des acteurs qui s’en donnent à cœur joie. Antonio Resines est bien charismatique dans le rôle principal, Alex Angulo (qu’on retrouvera dans Le jour de la bête et Mort de rire) est bien marrant dans le rôle d’un des frères siamois et Frédérique Feder, d’abord antipathique, devient attachante au fur et à mesure que le film avance et qu’elle tombe amoureuse de son kidnappeur qui n’en a rien à faire d’elle.

Au final, Alex de la Iglesia nous livre un premier film déjà fort prometteur. Comédie référentielle et irrévérencieuse, elle est au film d’anticipation ce que Princesse Bride est au film de chevalier. Et puis, on dirait que le film a bien inspiré les premiers courts-métrages de Jan Kounen : Capitaine X et Vibroboy.
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Spring Breakers - 8,5/10

Messagepar nicofromtheblock » Sam 09 Mar 2013, 01:19

SPRING BREAKERS
Harmony Korine - 2012
8,5/10

Image

Avec tout le buzz qu’il y a eu autour de ce film, il va certainement marcher mais le ,bouche à oreille risque d’être désastreux car la majorité des spectateurs qui iront le voir ne sera pas le public visé … En tout cas, Harmony Korine atteint une nouvelle étape dans sa filmographie. Après avoir fait dans le pur film indépendant avec Gummo et Mister Lonely, s’être essayé au Dogme 95 avec Julien Donkey-Boy et avoir fait un petit tour par le cinéma underground avec Trash humpers, il atteint enfin un stade de maîtrise formelle avec ce Spring breakers.

Ouvrant son film sur une séquence de "spring break" où des jeunes alcoolisés et désinhibés se trémoussent au rythme du son électro de Skrillex, le réalisateur assume totalement le côté provoc’ de son film et offre tout de suite au chaland ce qu’il est venu voir. Sorte de clip MTV sous acide, cette séquence n’a que pour but de nous faire tomber encore plus brutalement dans la réalité.

La réalité, c’est celle de cette petite université du Tennessee où les étudiants se morfondent en attendant les petites fêtes du week-end où ils pourront se saouler. Nashville est la ville d’origine d’Harmony Korine et il la filme comme personne. Ayant déjà servie de toile de fond pour Gummo, on y retrouve cette sensation de "No future". Entre ceux qui fument de la beuh et boivent de l’alcool pour passer le temps et ceux qui vont aux réunions de catéchisme pour trouver un sens à leur vie, on sent ces jeunes dans une impasse dont ils ne sortiront jamais. On y retrouve d’ailleurs un peu d’esprit nihiliste des Lois de l’attraction de Roger Avary. Cette excursion pour le "spring break" représente donc une échappatoire qu’ils ne rateraient pour rien au monde.

Mais dès que nos personnages débarquent en Floride, c’est comme si le réalisateur nous plongeait dans un fantasme éveillé. Heureusement, cette impression est de courte durée car il met assez vite en place une sensation de malaise dévoilant la face cachée de cette euphorie ambiante. Il faut voir cette scène avec une Rachel Korine fortement alcoolisée qui allume un mec avant de le rembarrer : on n’est jamais loin du dérapage. A partir de là, le film est ponctué de scènes qui mettent mal à l’aise le spectateur et le réalisateur en joue parfaitement. Quand les filles débarquent dans ce repère de caïds blacks, on sent qu’on est à 2 doigts de la tournante. Et cette scène où Vanessa Hudgens et Ashley Benson font simuler à James Franco une fellation sur leurs flingues, elle n’a rien à envier à Killer Joe et sa scène de l’aile de poulet dans le genre glauque.

On pourra reprocher au scénario d’être trop simpliste mais le réalisateur contourne le problème grâce à une mise en scène inventive mettant en place des passages de flottements narratifs. Harmony Korine dit d’ailleurs en interview qu’il perçoit le cinéma comme une expérience physique avant une expérience cinématographique faisant référence à 2 films qu’il aime beaucoup (Miami vice de Michael Mann et Husbands de John Cassavetes) et ça se ressent clairement dans ce film où il expérimente beaucoup que ça soit au niveau visuel ou sonore. Entre ces scènes d’errances semblant déconnectées du temps et ces boucles sonores qui martèlent des « spring break forever » jusqu’à l’overdose, le réalisateur sait jouer sur les sens du spectateur (à condition que celui-ci soit ouvert à l’expérience).

Outre la mise en scène inspirée, il faut avouer que le montage n’est pas mal non plus variant entre les effets clippés et les passages plus contemplatifs. Et puis on ne peut évidemment pas parler du film sans souligner la superbe photographie de Benoit Debie. Directeur de la photographie attitré de Gaspard Noé et de Fabrice du Welz, lui aussi expérimente à foison avec ses éclairages aux néons fluorescents. Il apporte vraiment sa patte personnelle au film et on pense forcément à Enter the void en voyant le résultat.

Pour ce qui est de l’interprétation, j’ai été agréablement surpris par Selena Gomez. On était en droit de s’inquiéter de la prestation de cette égérie "Disney Channel" qui semblait être là dans le seul but de casser son image de gentille fille. Mais même si elle tient le rôle le plus prude, c’est elle qui donne le plus de profondeur à son personnage. Et la scène où elle prend conscience de la tournure des évènements et qu’elle craque psychologiquement prouve qu’elle a un vrai potentiel d'actrice. A ses côtés, Vanessa Hudgens et Ashley Benson se lâchent complètement en jeunes filles qui repoussent constamment leur limite jusqu’à un point de non retour. Mais leurs personnages manquent quand même un peu de consistance. Quant à Rachel Korine, elle reste un peu en retrait par rapport aux 3 autres et quitte d’ailleurs le film par la petite porte : dommage. Enfin, James Franco fait carrément son show dans le rôle du caïd du coin qui se prend pour Tony Montana. Pas facile d’interpréter ce personnage imbu de sa personne et carrément détestable mais il y arrive fort bien grâce à une dégaine et un phrasé derrière lesquels il s’efface.

Alors, c’est sûr que le film n’est pas dépourvu de quelques défauts (un scénario un peu trop simpliste, des personnages pas assez développés) mais on sent une telle volonté de faire quelque chose qui sort des sentiers battus qu’on ne peut qu’apprécier cette prise de risque. Quant à la fin, même si elle a un certain charme, je n’aurais pas été contre une fin à la Scarface où les filles auraient fini criblées de balles : ça aurait été plus crédible et surtout bien plus osé à mes yeux.

Au final, Harmony Korine nous livre un bien beau film où les effets clipesques se mélangent à des passages plus contemplatifs. Et là où certains verront un film de petit malin qui profite du buzz, j’y vois une vraie expérimentation sensorielle digne d’autres grands réalisateurs contemporains (Gaspard Noé, Nicolas Winding Refn, David Lynch). Je ne sais pas si le film arrivera à devenir culte avec le temps mais en tout cas, pour moi, c'est un grand film "next gen" (dans le bon sens du terme).
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Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2013

Messagepar francesco34 » Sam 09 Mar 2013, 09:30

:super:
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Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2013

Messagepar Criminale » Sam 09 Mar 2013, 19:38

Beaucoup plus crédible.

Parce que les deux meufs qui flinguent 20 gangstas sans en prendre une c'est moyen. Elles ont jamais tirés de leur vie et elles deviennent les pros de la gachette.
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Re: Spring Breakers - 8,5/10

Messagepar Alegas » Sam 09 Mar 2013, 23:29

nicofromtheblock a écrit:Et là où certains verront un film de petit malin qui profite du buzz, j’y vois une vraie expérimentation sensorielle digne d’autres grands réalisateurs contemporains (Gaspard Noé, Nicolas Winding Refn, David Lynch).


Bon, tu me rassure, c'est exactement ce que je recherche dans ce film après avoir lu pas mal de critiques et ça rend clairement compréhensible les notes extrêmes qu'on peut voir ici et ailleurs (d'ailleurs tu aurais même pu ajouter Malick dans ta liste).
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Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2013

Messagepar nicofromtheblock » Dim 10 Mar 2013, 00:49

Figures-toi que j'y ai pensé, surtout pour ce qui est de l'utilisation de la voix-off.
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Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2013

Messagepar ERNST STAVRO BLOFELD » Mar 12 Mar 2013, 01:14

J'avoue qu'en sortant je ne savais pas trop quoi en penser. Le premier quart d'heure on se dit : "au secours, qu'est-ce que je fous là ?". Et puis le film prend tout son sens petit à petit. Le montage et la photo sont vraiment hallucinants. On en ressort hypnotisé autant que par la bande son. Ceci dit, je ne peux adhérer autant que toi au film. Je trouve le scénario trop fainéant et surtout le film trop léger sur le fond des choses. Je pense qu'il est passé à côté de quelque chose de grand, tant le côté créatif et osé est présent. En tout cas, je ne regrette pas de l'avoir vu. J'ai mis 6/10 en étant bien incapable de dire si à la revoyure ce sera un 4 ou un 8.
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Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2013

Messagepar francesco34 » Mar 12 Mar 2013, 08:14

De toute façon en l'état c'est clairement un film dont la forme prime sur le fond.
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Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2013

Messagepar nicofromtheblock » Mar 12 Mar 2013, 10:14

Je savais que les avis seraient partagés mais là, je suis quand même un peu surpris que le film fasse quasiment l'unanimité contre lui. Je comprend qu'on puisse ne pas accrocher à cet univers mais le film a des qualités indéniables que beaucoup ne semblent pas voir. Enfin, je suis un fan inconditionnel d'Harmony Korine et il a toujours eu ses détracteurs mais d'habitude, c'était à plus petite échelle car son cinéma était assez confidentiel.
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Smashed - 6,5/10

Messagepar nicofromtheblock » Dim 31 Mar 2013, 17:12

SMASHED
James Ponsoldt - 2012
6,5/10

Image

Encore un film primé à Sundance qui n’a pas eu le droit à une sortie ciné en France ! Heureusement, la sortie en DVD a été plutôt rapide. Voici donc le film qui offre son vrai premier rôle à Mary Elizabeth Winstead et je dois dire qu’elle s’en sort fort bien. On y suit une jeune femme travaillant comme institutrice qui a des problèmes d’alcoolisme. Niant d’abord son addiction, elle finit par essayer de s’en sortir avec l’aide d’un de ses collègues. Mais son parcours va s’avérer difficile vu que son petit ami est lui aussi penché sur l’alcool et n’a pas l’intention d’arrêter pour elle.

Comme souvent dans le cinéma indépendant américain, le ton est très intimiste et on suit le parcours de cette jeune femme au plus prêt dans son travail, dans sa vie privée, dans ses soirées alcoolisées, … L’interprétation de Mary Elizabeth Winstead a donc une place importante dans la réussite du film. Elle prouve qu’elle peut faire autre chose que la potiche en s’enlaidissant pour les besoins du rôle et en nous offrant quelques beaux moments d’émotions. A ses côtés, Aaron Paul joue un petit ami tentateur qui la pousse sur la brèche sans même s’en rendre compte et Nick Offerman joue le collègue qui l’aide mais qui est secrètement amoureux d’elle, il joue bien le mec un peu flippant.

En fin de compte, le principal défaut du film, c’est sa durée : 1h20 générique compris. Là où les films ont tendance à s’étirer inutilement, celui-ci est vraiment trop court et aurait mérité de faire 20 minutes de plus. Du coup, on se retrouve avec une ellipse surprenante entre la rechute de l’héroïne et sa première année d’abstinence. C’est dommage, il y avait matière à développer d’avantage cette remontée de la pente.

Au final, on a quand même un bon petit film indépendant au ton intimiste qui sonne juste. Et Mary Elizabeth Winstead peut enfin mettre en valeur ses talents d’actrice. Espérons que d’autres réalisateurs lui offrent des rôles de cet acabit car elle le mérite.
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Arriviste (L') - 7/10

Messagepar nicofromtheblock » Lun 01 Avr 2013, 00:48

L’ARRIVISTE
Alexander Payne - 1999
7/10

Image

Comment transformer une production MTV en comédie satirique indépendante ? En mettant le projet entre les mains d’Alexander Payne qui prouve déjà tout son potentiel futur. Après son premier film Citizen Ruth qui traitait de l’avortement avec une certaine provocation, il nous livre cette fois-ci sa vision de l’univers du lycée. Suivant les destins croisés de Tracy une élève brillante, Mr McAllister un professeur plutôt apprécié, Paul le sportif populaire et Tammy sa sœur jalouse autour d’une élection de représentant des élèves, le réalisateur brosse un portrait tragi-comique de ce microcosme scolaire.

Grâce à une narration subjective suivant successivement chacun des personnages, il confronte les points de vue de façon intéressante. Loin du cliché des teen movies, Tracy n’est pas une "geek" mal dans sa peau mais une élève imbue de sa personne qui se croit prédestinée à un grand avenir et qui est prête à tout pour y arriver. Après ses rôles dans Freeway et Cruel intentions, Reese Witherspoon incarne ce personnage avec brio. Mr McAllister est un professeur sans problème qui se laisse aller à une vengeance personnelle car son collègue et meilleur ami s’est fait viré à cause d’une aventure avec Tracy. Mais d’un autre côté, il se retrouve confronté aux sentiments qu’il a pour l’ex-femme de celui-ci l’entraînant dans un comportement autodestructeur. Matthew Broderick s’en sort également très bien dans ce rôle flirtant avec le pathétique. Dans les seconds rôles, Chris Klein joue toujours aussi bien les sportifs un peu simplet et Jessica Campbell joue une jeune lesbienne cherchant à intégrer un lycée privé pour filles.

Il est intéressant de voir comment Alexander Payne détourne les codes du teen movie pour nous livrer une comédie satirique parfaitement écrite sur le thème de l’arrivisme et de la manipulation des autres pour arriver à ses fins. Les 2 personnages principaux n’en ressortent pas grandis même si finalement chacun arrive à tirer son épingle de la situation. Mais le film n’a aucune vertu moralisatrice et au contraire livre plutôt un message amoral. Alexander Payne réussit donc parfaitement son coup sous couvert de comédie pour ados.

Au final, ce Election est une bonne petite comédie d’humour noir qui mériterait d’être plus connue et elle annonce d’ailleurs un ton propre à l’auteur qu’on retrouvera dans Monsieur Schmidt 3 ans plus tard.
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Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2013

Messagepar Dunandan » Lun 01 Avr 2013, 01:05

Très ce sympa ce film :super: (et puis Reese est craquante dans le rôle de cette étudiante révoltée :oops:)
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Theatre bizarre (The) - 5/10

Messagepar nicofromtheblock » Lun 01 Avr 2013, 01:44

THE THEATRE BIZARRE
Douglas Buck, Tom Savini, Buddy Giovinazzo & Co - 2011
5/10

Image

Voici une nouvelle fois un film de genre composé de courts-métrages qui repose sur une thématique. Et comme à chaque fois, le résultat est assez inégal. On a pourtant quelques noms intéressants sur le projet (Douglas Buck, Tom Savini, Richard Stanley) mais la structure et le concept sont trop vagues pour obtenir quelque chose qui tienne la route …

THE MOTHER OF TOADS : 3,5/10
Richard Stanley est habitué aux films réalisés avec les moyens du bord mais là, ça frise le ridicule tant le scénario est risible. On suit donc un couple d’américains en vacances en France. Le mec étudie la nécromancie et tombe sur une vieille femme zarbi qui lui jette un sort pendant que sa copine se fait attaquer par des crapauds. C’est mal filmé, c’est mal monté, c’est mal joué : pas grand-chose à tirer de ce premier court-métrage.

I LOVE YOU : 4,5/10
Ce second court-métrage de Buddy Giovinazzo (Life is hot in Cracktown) nous amène à Berlin où un home se fait plaque par sa femme qui lui avoue toutes ses infidélités avant de partir. Le résultat est assez chiant car il repose essentiellement sur la chute où les évènements virent au gore. Ça n’est pas mauvais mais ça reste très anecdotique.

WET DREAMS : 7,5/10
Déjà auteur du remake de La nuit des morts-vivants, Tom Savini n’est plus à présenter dans l’univers du film d’horreur. Ici, il est semble fort inspiré en nous racontant l’histoire d’un mec qui n’arrive plus à discerner ses rêves de la réalité. Entre sa femme, sa maîtresse et son psy, il fait des cauchemars qui se finissent toujours par une émasculation. C’est inventif, c’est gore, ça fait plaisir et ça rentre bien dans le concept du film. Et en prime, c’est Tom Savini en personne qui joue le rôle du psy.

THE ACCIDENT : 8/10
Connaissant le goût prononcé de Douglas Buck pour les histoires déviantes (Family portraits), il est étonnant de le voir réaliser un tel court-métrage. A la fois sobre et sensible, son film nous montre comment une mère explique à sa petite fille ce qu’est la mort après qu’elle ait assisté à un accident. C’est clairement le segment que j’ai préféré mais on se demande ce qu’il fait là tant il est en décalage par rapport au concept.

VISION STAINS : 6/10
Karim Hussain (directeur de la photo sur Hobo with a shotgun et Territoires) nous livre un segment à l’idée de départ très intéressante. Une femme récupère le liquide dans les yeux de ses victimes puis se l’injecte pour voir leur vie défiler devant ses yeux. C’est le moyen qu’elle a trouvé pour rêver par procuration. Malheureusement, on sent que le réalisateur ne sait pas trop où il va et joue juste sur la surenchère soulignant une pensée philosophique qui ne tient pas la route.

SWEETS : 6/10
Ce segment nous plonge dans un univers totalement barré et, du coup, est certainement celui qui rentre le mieux dans l’esprit du projet. Dans une société où se gaver de nourriture est devenu une mode, une jeune femme gave son copain jusqu’à l’écœurement avant de le ramener à une soirée mondaine où il se fera dévorer par les invités. C’est peut-être un peu vain mais la surenchère de mauvais goût et le montage clippé font leur effet.

THEATRE GUIGNOL : 4/10
Servant de fil conducteur entre les différents courts-métrages, cette histoire mettant en scène une marionnette interprétée par Udo Kier qui se transforme progressivement en humain tandis que la spectatrice se transforme progressivement en marionnette n’a pas de réel intérêt et montre toutes les limites de ce film bancal.

Au final, même s’il y a quelques trucs à retenir, ce film est clairement une déception. Lorgnant du côté de la série Les contes de la crypte, il n’arrive jamais au niveau de son modèle et on se dit qu’ils auraient peut-être dû opter pour ce type de format plutôt que d’essayer d’en faire un film.
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Re: [nicofromtheblock] Mes critiques en 2013

Messagepar osorojo » Lun 01 Avr 2013, 01:49

Il y en a certains qui donnent envie, je vais essayer de mater celui de Savini qui me bote bien. Après, c'est clair que c'est le problème de ce genre de projet, l'inégalité des segments. C'et encore plus dommage que finalement les bons morceaux sont noyés dans une masse moyenne et en souffrent pas mal :/

Merci pour ce retour détaillé en tout cas, c'est cool ;)
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