Enfin, on est que 2 ( edit : 3 en fait ) à avoir posté nos bilan il me semble.
Pour ma part je taff demain aprèm puis comme c'est mercredi, le soir c'est répète avec mon groupe. Après ça, le temps de rentrer chez moi, de me faire une boite de cassoulet et une tite branlette si le coeur m'en dit et hop, au dodo... ( donc pas le temps pour un film... )
"- Ça vous dirait un petit échange dans la ruelle, derrière le bar ? - Si c’est un échange de fluides corporels, je suis pas contre. Mais alors dans ce cas, tu passes devant."
Deuxième volet de la trilogie des mères (ou trilogie de l'enfer), Inferno est encore plus décevant que Suspiria. Sans se fouler, Argento s'est réapproprié le squelette scénaristique du précédent opus pour le réinvestir dans une histoire somme toute semblable (un tueur opère dans un immeuble). La fainéantise du cinéaste va même jusqu'à réutiliser les mêmes codes narratifs (la pluie battante, l'incendie final, la passion des personnages principaux, le rouge omniprésent). Si certains diront que les trois œuvres forment un tout, je vois là très nettement une idée géniale (Suspiria) réutilisée à outrance pour donner libre cours à des expérimentations bordéliques. Et même si j'arrive facilement à passer outre le kitsch complètement assumé du cinéma d'Argento, j'ai toujours plus de mal lorsque les scénarios sont prétextes à un tel fouillis qu'on se demande s'il ne fume pas la moquette des tapis qui recouvrent le sol de son immeuble sordide.
Et pourtant, le film démarre fort ! Installant une ambiance oppressante uniquement à l'aide de silences macabres et de jeux de lumières, on baigne dans un fantastique très proche du surnaturel. La scène de baignade prend une tournure agréablement cauchemardesque et ouvre le film sur une transition des plus étranges. Et c'est là que le bât blesse. Car au lieu de se concentrer sur son héroïne qui avait tous les atouts, aussi bien en acting qu'en charme, pour nous repondre un conte qui aurait un arrière goût d'enfer sur terre, il multiplie les personnages tous plus secondaires les uns que les autres, juste histoire d'avoir de la main d'oeuvre pour mettre en image ses multiples meurtres (dont la plupart sont d'une nullité affligeante).
Alors que le champ des possibles était immense pour confronter les arts nobles (poésie et musique dans Inferno, à l'instar de la danse dans Suspiria) à l'horreur la plus sèche, on ne fait que tourner en rond dans cet immeuble de grabataires dont la plupart cachent des petits secrets dignes d'un téléfilm pour personnes du troisième âge. Sans queue ni tête, on tourne désespérément en rond, massacrant des personnages à peine esquissés pour garder le cotât gore de la pellicule et continuer à s'inscrire dans le genre. Et que dire du final où les morts d'Evil Dead 3 paraissent plus vrais que natures à côté de cette sorcière dont on se fout complètement et qui ne sert strictement à rien si ce n'est rigoler devant des flammes, comme un bon vieux cliché des familles.
Je ne reviendrais même pas sur la partition dégueulasse de Keith Emmerson qui ferait passer le bruit d'une craie sur un tableau noir pour une symphonie de Beethoven. C'est simple, il y a si peu à sauver dans le film qu'on ne peut que se rabattre sur l'introduction ou cette fabuleuse scène de meurtre sur du Verdi, sortie de nulle part qu'elle m'a fait m'interrogé sur l'identité de celui qui la signe tant elle détonne au milieu de cette connerie infâme. L'enfer n'est pas vécu par le personnage principal, dénué du moindre charisme et du moindre talent, mais par le spectateur qui doit s'infliger près de 2 heures de vaines promenades dans de couloirs mal éclairés. Argento ou le réalisateur le plus surestimé du genre.
"- Ça vous dirait un petit échange dans la ruelle, derrière le bar ? - Si c’est un échange de fluides corporels, je suis pas contre. Mais alors dans ce cas, tu passes devant."
J'ai beaucoup aimé Les frissons de l'angoisse et même Trauma. Apprécié Le syndrome de Stendhal et Suspiria Pas accroché au Chat à neuf queues. Et détesté Giallo et du coup Inferno. J'ai quand même envie de la finir cette foutue trilogie et de voir Ténèbres qui a de bons échos mais après j’arrêterai (même si 4 mouches de velours gris m'attirent pas mal)
"- Ça vous dirait un petit échange dans la ruelle, derrière le bar ? - Si c’est un échange de fluides corporels, je suis pas contre. Mais alors dans ce cas, tu passes devant."
Allez, je le remet mais vraiment pour vous faire comprendre qu'être déjà sourd à votre âge, c'est dommage
Le film est aussi bon que la musique...
"- Ça vous dirait un petit échange dans la ruelle, derrière le bar ? - Si c’est un échange de fluides corporels, je suis pas contre. Mais alors dans ce cas, tu passes devant."
On voit trop le côté commercial de sa trilogie. Le mec il pond la fin 27 ans après pour faire un film de merde...
"- Ça vous dirait un petit échange dans la ruelle, derrière le bar ? - Si c’est un échange de fluides corporels, je suis pas contre. Mais alors dans ce cas, tu passes devant."
C'est surtout qu'il a eu une pelletée de projets après Inferno qui l'ont détourné de la conclusion de sa trilogie et d'ailleurs, il souhaitait revenir a un cinéma moins ésotérique. D'où ce temps de gestation assez long.
Mais c'est vrai que le projet a pris un virage opportuniste malgré ses bonnes intentions.
Non si l'idée rassembleuse est un minimum exploitée. Suspiria lance le truc mais là, ça rebondit jamais est c'est ridicule à souhait...
Non mais ouvrez les yeux, y'a un vendeur de hot-dogs qui décapite un antiquaire handicapé qui était en train de se faire bouffer par des rats dans un marais sans raison aucune !
"- Ça vous dirait un petit échange dans la ruelle, derrière le bar ? - Si c’est un échange de fluides corporels, je suis pas contre. Mais alors dans ce cas, tu passes devant."