Killbush a écrit:Jack, je ne peux que te conseiller la mini série Lonesome Dove, l'influence majeure du film (et c'est un monument).
Sinon, excellente critique
Merci J'avais lu le papier du forum sur Lonesome Dove et ça m'avait interpellé. Ça se trouve en DVD ou faut pas compter là dessus ?
"- Ça vous dirait un petit échange dans la ruelle, derrière le bar ? - Si c’est un échange de fluides corporels, je suis pas contre. Mais alors dans ce cas, tu passes devant."
Oui ça existe en dvd zone 2 (sur Amazon par ex), y'a plusieurs mini séries mais celle d'origine c'est avec Robert Duvall et Tommy Lee Jones. Y'a même un BR import Le topic de la série.
"- Ça vous dirait un petit échange dans la ruelle, derrière le bar ? - Si c’est un échange de fluides corporels, je suis pas contre. Mais alors dans ce cas, tu passes devant."
Ambiance post Guerre froide, Gene Hackman, espionnage. Tout ça laissait augurer d'un bon petit film sinon réjouissant, au moins divertissant. Il n'en est rien, la faute à un scénario creux et sans ampleur, où on ne comprend ni les enjeux politiques, ni les décisions gouvernementales. Un film de petit malin qui se mord la queue à force d'essayer d'être mystérieux et complexe. En temps normal, j'aime beaucoup Hackman mais là, il donne carrément le minimum syndical requis pour épaissir son personnage. On ne croit pas une seule seconde que cet homme soit une légende vivante du renseignement américain tellement c'est une brêle à tous les niveaux: discrétion, réflexion, réactivité. A peine un gros balourd apte à faire la secrétaire dans les bureaux de la CIA.
"- Tu trouves pas que ce film sent un peu la merde ?"
Et pourtant, l'idée de faire un film d'espionnage qui se situe juste après la chute du mur de Berlin est astucieuse. Elle permet de prendre le pouls de l'apaisement des tensions entre Russie et Etats-Unis tout en filmant dans des décors encore empreints d'une atmosphère lourde en histoire et en évocation politiques. La majeure partie du film se déroule dans la capitale allemande mais on ne semble jamais enfermé dans un carcan d'oppression, que les personnages se trouvent dans Berlin Est ou Berlin Ouest. Peu de réactivité de la part des forces de l'ordre et une chasse à l'homme digne d'un feuilleton...allemand (je ne citerai pas de nom).
Ça rassure de voir que la police est aussi douée en France qu'en Allemagne...
Et cette fin, qui d'après la réputation du film, justifierait à elle seule le visionnage, est d'une platitude exemplaire. Certes, la tour Eiffel est bien filmée et son aspect de toile d'araignée métallique permet à la tension de rebondir pour offrir un climax un peu étouffant. Mais la manière dont ça se termine, c'est juste du foutage de gueule de compétition ! On est dans les hautes sphères de la fainéantise et je pèse mes mots. Passez votre chemin, vous ne vous en porterez que mieux...
2/10
"- Ça vous dirait un petit échange dans la ruelle, derrière le bar ? - Si c’est un échange de fluides corporels, je suis pas contre. Mais alors dans ce cas, tu passes devant."
Je sais pas ce qui me passe par la tête à chaque fois mais je ne peux pas m'empêcher de laisser une troisième (voire quatrième) chance aux réalisateurs qui m'ont déçus. Darren Lynn Bousman s'inscrit dans cette liste noire depuis qu'il s'est occupé de la saga Saw, soit depuis le début de sa carrière. Mais ce Mother's Day qui est passé complètement inaperçu, mérite qu'on s'y attarde tant il semble avoir tout de l'excellent home invasion. Et ce genre étant très souvent usé jusqu'à la moelle par de mauvais faiseurs, ça fait toujours plaisir de voir qu'on peut toujours dénicher ici et là quelques bobines admirables, à défaut d'être incontournables.
La moyenne d'âge des otages apporte un souffle de vitalité à l'action.
Bien loin de dépoussiérer le genre, le film de Bousman lui apporte un vent de fraîcheur, notamment dans son casting principalement composé de jeunes trentenaires. Construire sa vie de couple, de famille et la réussir demandant beaucoup d'efforts, les voir réduit à néant par l'arrivée impromptue d'une famille de barges dans notre quotidien peut être une expérience réellement traumatisante. La première demie-heure prend le temps de mettre en place les nombreux personnages et la situation qui va se faire réunir les deux groupes. Puis tout s’accélère et Bousman montre qu'il a un réel sens du rythme, ne gâchant pas toutes ses cartouches au début du métrage.
La violence psychologique est bien plus efficace que la violence physique.
Ce qui m'a étonné de prime abord, c'est cette volonté de faire un huis-clos féministe. En premier lieu, on rencontre la figure maternelle des intrus, femme douce et chaleureuse mais qui s'avère être sévère et très porté sur des valeurs familiales solides, valeurs qui lui sont personnelles bien qu'héréditaires (tel mère, telle fille). Puis on s'étonne de voir l'intégralité du casting féminin lui tenir tête alors que les hommes semblent castrés à l'idée de porter atteinte aux dires et aux actes de la femme manipulatrice. D'ailleurs, l'intégralité du bodycount se trouve chez les hommes (plus la maîtresse), démontrant ainsi que Bousman cherchait à faire son The Descent en mettant en avant le sexe faible (l'intrusion étant une sorte de viol, le sujet parle principalement aux femmes).
Ce genre de plans laisse remonter beaucoup de fantasmes à la surface...
Par contre, son expérience acquise dans les films d'horreur ne joue pas en sa faveur. Multipliant le grand guignol dans les dernières bobines, les meurtres sont plus sanglants que nécessaire et les plans cadrés sur les corps meurtris font perdre l'angoisse qu'aurait pu amener un peu plus de finesse et de suggestion, diminuant l'ambiance claustro du film. Quelques scènes cyniques permettent de relâcher la tension, même si certaines d'entre elles sont à côté de la plaque (la musique country pendant la bagarre qui oppose deux des victimes). Rebecca de Mornay offre une performance saisissante, entre délicatesse et brutalité, la fin la cataloguant dans les pires bitches jamais vu au cinéma.
Les liens du sang, c'est sacré !
Une excellente surprise dans l'ensemble. On regrettera juste les défauts inhérents à ce genre de film, comme les victimes qui ne pensent jamais à récupérer les armes qui traînent ou les méchants qui expliquent toujours leurs plans diaboliques ou font de la morale à deux balles au lieu de trancher dans la vif.
"- Ça vous dirait un petit échange dans la ruelle, derrière le bar ? - Si c’est un échange de fluides corporels, je suis pas contre. Mais alors dans ce cas, tu passes devant."
Premier film de John Woo sur les terres de l'Oncle Sam, Chasse à l'homme peut et se doit d'être considérer comme une excellente transition entre ces deux pays de tournage favoris. Honk Kong n'est plus là et son univers très particulier, souvent ancré dans des histoires de triade et si propice aux polars hard-boiled, se voit échangé par une intrigue plus cloisonnée, où le nombre de personnages et leurs interactions sont limitées. Tirant plus du côté du survival guerrier, son petit bébé américain respecte la charte habituelle des productions de Woo: gunfights, acrobaties et ralentis.
Ça ne lésine pas sur les explosions !
C'est d'ailleurs ce film qui révélera Jean Claude Van Damme aux yeux des cinéastes d'action chinois tel Tsui Hark et Ringo Lam avec qui il collaborera quelques années plus tard à son grand plaisir. Mais mis à part ses compétences martiales alliées à une vitalité physique impressionnante permettant à l'acteur de se dépasser dans les scènes d'action, je ne vois pas vraiment ce qu'ils ont pu lui trouver, Woo n'arrivant jamais à lui faire cesser ses clins d'oeils complices à tout bout de champ, décrédibilisant le côté animal de son personnage. Tel un serpent vivant dans le bayou depuis sa plus tendre enfance, Chance Boudreaux ne fait qu'un avec la nature, préférant fuir la ville pour avoir une chance d'échapper à ses poursuivants.
Quelque soit la saison, la chasse est ouverte...
C'est d'ailleurs dommage que cet aspect sauvage n'ait pas bénéficié d'une attention toute particulière qui aurait pu emmener Woo dans un nouvel univers. Mais il préfère garder ses hangars désaffectés et ses usines délabrées qui sont davantage propices à des explosions et des cascades en tous genres. La présence de volatiles est encore plus forte que dans n'importe lequel de ses autres films, gimmick qui n'est jamais gênant mais qui renforce mon opinion qui est que John Woo voulait faire ornithologue quand il était petit. Sa caméra se promène partout, rendant l'action ultra lisible et permettant à Van Damme de démontrer son talent d'action man sous toutes les coutures. Par contre, jamais une balle ou une explosion ne le blessera: un problème majeur pour une chasse à l'homme qui n'a plus rien de réaliste lorsque des types surarmés et entraînés loupent leur cible à tous les coups.
Un plan très classe qui permet de confronter le bien et le mal dans la même scène.
L'idée est très intéressante et aurait gagné à être plus étoffée car le message qu'il semble vouloir délivrer a tout de politique, le pauvre dégommant du riche à tout va. Les bad guys sont charismatiques et leurs affrontement sont aussi spectaculaires qu'ils sont fréquents. Avec cette Chasse à l'homme, on en a pour son argent et c'est tout ce qui compte. John Woo prouve qu'il peut faire tout aussi bien ailleurs, même si le mal du pays se fera vite ressentir par la suite.
"- Ça vous dirait un petit échange dans la ruelle, derrière le bar ? - Si c’est un échange de fluides corporels, je suis pas contre. Mais alors dans ce cas, tu passes devant."
Mothers day me titille, tu le vends bien mon saligaud.
Pour chasse à l'homme, j'suis un peu moins enthousiaste que toi, mais je lui reconnais un bon petit côté divertissant Un bon petit van damme, tiré vers le haut par le savoir faire de Woo
Ouais, j'me fais des petits p'tits films décomplexés pour décompresser du taf Pour la suite, j'hésite à me faire de gros chefs d'oeuvres que j'ai toujours pas vu ou démarrer une rétro et/ou une saga.
"- Ça vous dirait un petit échange dans la ruelle, derrière le bar ? - Si c’est un échange de fluides corporels, je suis pas contre. Mais alors dans ce cas, tu passes devant."
Ouais mais c'est long d'écrire les critiques à une seule main
"- Ça vous dirait un petit échange dans la ruelle, derrière le bar ? - Si c’est un échange de fluides corporels, je suis pas contre. Mais alors dans ce cas, tu passes devant."
"- Ça vous dirait un petit échange dans la ruelle, derrière le bar ? - Si c’est un échange de fluides corporels, je suis pas contre. Mais alors dans ce cas, tu passes devant."
Pour avoir une vague compréhension du film, il suffit juste d'utiliser l'hémisphère droit de son cerveau. Facile !
Wrong est un véritable OFNI, projeté tout droit sur les écrans terrestres par Quentin Dupieux du fin fond de de sa planète: la planète Maboule ! Déjà père de deux films en marge de la production cinématographique actuelle, Wrong ne déroge pas à la règle: il rappelle les meilleurs moments foutraques et non sensiques des film de Terry Gilliam et copine avec l'humour absurde et les personnages des chefs d'oeuvres azimutés des frères Coen. D'ailleurs, ce film fait étonnamment penser à The Big Lebowski dans sa capacité à tenir en haleine un spectateur, pourtant sujet à un summum de bêtise. Mais cette bêtise est poétique. Et là réside toute la différence !
Un post-générique qui ne sert qu'à alimenter la folie douce qui entoure l'oeuvre.
La filiation entre le cinéaste et son contemporain Michel Gondry n'exclut pas le fait qu'ils ne jouent pas dans la même catégorie. Alors que Gondry est fédérateur d'un cinéma artisanal et mélancolique, basé sur les souvenirs et les rêves, Dupieux foule le chemin de l'expérimental, sans jamais perdre de vue une certaine idée de l'esthétique (certains plans sont à tomber par terre) ainsi qu'un amour immodéré pour la musique, porteuse d'images non dévoilées. Armé de sa caméra HD, il serpente dans le subconscient de l'humanité tel un reptile dévoreur d'idées, afin d'étaler sur une toile intemporelle sa manière de voir son prochain, dépeignant littérallement l'être humain sur pellicule.
La femme ne permet jamais de rééquilibrer l'homme sur la balance de la logique. C'est même tout le contraire.
Le titre est éponyme à la théorie de Dupieux qui consiste à inverser la réalité pour mieux la bousculer. Et c'est en transcendant cette philosophie, à priori naïve, qu'il accouche d'un petit bijou d'originalité empreint d'une forte philosophie: celle de la vie elle-même. Régie par la logique depuis des temps immémoriaux, on s'étonne de se rendre compte qu'elle peut également exister dans un monde où tous les repères, même les plus anodins, sont bouleversés. Mais la base du scénario provient de cette quête éperdue de la recherche du chien kidnappé. Si l'on inverse les animaux et les êtres humains, nous obtenons une comédie qui, à première vue semble loufoque mais qui, par un second degré de lecture inattendu (la mise en abîme de la propre condition de l'homme au plus haut degré de la chaîne alimentaire), prend tout son sens et nous interroge sur notre capacité à communiquer avec une espèce différente de la nôtre.
Mon dieu ! On a vraiment un accent pareil quand on parle anglais ?
Ce blocage du langage s'exprime à de nombreuses reprises au tout début du film, comme si la théorie était exposée et que le restant du long métrage servait tout simplement à la démontrer. De nombreux éléments appuient cette théorie personnelle de l'inversion des espèce (le temps de chien, les employés formant une meute, la télépathie et plus encore). Et si jamais le doute vous assaille quand à cette vision du film, retenez la première scène: elle parle d'elle même !
Du grand n'importe quoi élevé au rang d'art, c'est plus communément surnommé génie.
Jamais frondeur ni académique, jamais intello ni narcissique, Wrong est une pièce qui mérite directement sa place au sein du musée des curiosités. Mélant habilement fantastique et comédie dans une fable aux allures de film noir, Quentin Dupieux réussit le pari de nous faire entrer dans son imaginaire débordant sans jamais fermer les yeux. Un véritable rêve poétique sur pellicule.
"- Ça vous dirait un petit échange dans la ruelle, derrière le bar ? - Si c’est un échange de fluides corporels, je suis pas contre. Mais alors dans ce cas, tu passes devant."
Merci Étrangement, ma copine n'a pas du tout aimé et n'est jamais rentré dans le film. Je pense qu'il faut vraiment l'aborder reposé, serein en faisant preuve d'une large ouverture d'esprit. Elle, elle l'a vu à 22h le Vendredi soir à la sortie de sa semaine de boulot, je peux comprendre qu'on adhère pas au délire.
"- Ça vous dirait un petit échange dans la ruelle, derrière le bar ? - Si c’est un échange de fluides corporels, je suis pas contre. Mais alors dans ce cas, tu passes devant."