[Waylander] Mes critiques 2013

Modérateur: Dunandan

Re: [Waylander] Mes critiques 2013

Messagepar elpingos » Lun 18 Fév 2013, 10:15

Très belle critique Way :super:
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Re: [Waylander] Mes critiques 2013

Messagepar Val » Lun 18 Fév 2013, 11:03

Par contre, pour le coup, c'est plus Millenium qui a un générique a la James Bond. :mrgreen:
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Re: [Waylander] Mes critiques 2013

Messagepar Waylander » Sam 23 Fév 2013, 18:41



4/10. Seul le dialogue final et la dernière réplique déchirent. Le reste putain c'est indigeste, chiant, des dialogues interminables, on dirait un mix entre Scorsese, Tarantino et Richie mais merdique, plan plan avec des ralentis inutiles et prétentieux là pour le coup. Aucun intérêt dans l'histoire. C'est jamais intéressant, le sous texte économique/politique est pitoyablement exploité.
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Re: [Waylander] Mes critiques 2013

Messagepar Alegas » Sam 23 Fév 2013, 18:47

Une fois n'est pas coutume, 100% d'accord avec toi. :super:
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Re: [Waylander] Mes critiques 2013

Messagepar Heatmann » Sam 23 Fév 2013, 18:48

:shock:

je suis d accord sur le faite que le film est nul , mauvais , rates , mais alors pour moi la derniere replique c'est la cerise sur le gateau de truc de petit malin .............. cecit dit ( le prend pas mal ) je suis pas etonner que toi ca t'est fait kiffer le "in america you are on your own" ..
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Re: [Waylander] Mes critiques 2013

Messagepar Waylander » Sam 23 Fév 2013, 19:03

Bah c'est pourtant vrai historiquement et idéologiquement parlant. L'individualisme fut largement porté par les USA comme un étendart sous un discours pourtant politiquement universaliste alors que derrière les mecs au pouvoir ont en rien à foutre, ils ne font que prononcer des discours pour donner du rêve aux gens, leur faire croire qu'on tient tous les uns aux autres, qu'on est tous sur un pied d'égalité, libres et égaux en droits mais à aucune moment ce n'est vraiment valable et encore moins fondé. Le rêve américain c'est un rêve personnel, chacun pour sa pomme, c'est la loi du capitalisme et c'est pas près de changer. Les Américains ne sont pas tous pareils mais comme tu as tendance à amalgamer mes propos je le répète c'est pas le peuple américain le problème mais certaines valeurs, le background historique ambigu, le génocide amérindien, le fait que ce soit un pays récent donc encore loin d'être débarassé de ses déviances les plus extrêmes et des ses contradictions les plus flagrantes (dont un nationalisme fervent vs l’idéologie de l'individualisme, la réussite et tout) portés par les politiques enchainés par la finance, les banques , wall Street, Goldman Sachs etc... Cette réplique elle évoque donc énormément de choses sur les USA (mais on peut depuis un bi l'étendre à une partie de l'Europe). Contexte de la crise économique actuelle, background historique, mentalité américaine etc... Et ce que dit Pitt sur Jefferson est plus ou moins vrai. Certains beaux discours n'ont été prononcés que pour se mettre le peuple dans la poche avec de belles idées sur le papier mais impossible à réaliser dans un système prônant le capitalisme, la compétition etc...

C'est pas nouveau, c'est un fait, ya même pas à débattre. Mais la dernière réplique elle est pas là pour dire "les politiques tous des tocards" et les "tueurs à gages on peut les excuser" mais pour montrer que les uns influencent les autres et vice versa. Dans une société ya des hauts et des bas et les bas peuvent justement et malheureusement inciter à commettre des larcins pour s'en sortir et on en revient à cette idée que les USA se fabriquent souvent eux-mêmes leurs propres démons, leurs propres ennemis. On le voit bien avec les soucis au Moyen-Orient. Avant c'était la Russie, puis Cuba et l'Amérique du Sud. Faut toujours un ennemi et à écouter les politiques c'est " jamais de leur faute, eux ils aiment leurs pays, la crise on sait pas ce que c'est ni d'où ça vient on fait ce qu'on peut, on balance des discours universalistes pour calmer les tensions, on est tous pareil, on est tous libres et égaux". :eheh: pour croire à tout ça faut soit être un doux rêveur soit avoir pris un rail de coc soit être aveugle et sourd. Mais sérieux évitons ce débat.
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Re: [Waylander] Mes critiques 2013

Messagepar Heatmann » Sam 23 Fév 2013, 19:10

Waylander a écrit: c'est un fait, ya même pas à débattre.


:eheh:

mais je suis d'accord , evitons ce debat :wink:
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Re: [Waylander] Mes critiques 2013

Messagepar Alegas » Sam 23 Fév 2013, 20:10

Waylander a écrit:Mais la dernière réplique elle est pas là pour dire "les politiques tous des tocards" et les "tueurs à gages on peut les excuser" mais pour montrer que les uns influencent les autres et vice versa.


:super:
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Mosquito Coast - 7/10

Messagepar Waylander » Dim 24 Fév 2013, 17:31


Maurice Jarre à la musique : un des rares très bon point du film


Mosquito Coast ne doit pas se voir comme un film d'aventure à mon avis mais comme un film qui commence un peu comme un truc familial limite comique (via le perso surexcité et révolté de Ford) pour dévier vers l'aventure donc mais une aventure sédentaire, familiale et qui n'a pour vrai but que de dresser le portrait contradictoire d'un homme que rien n'arrête, qui veut s'éloigner d'un pays dont il est blasé pour revenir au source , la vie sauvage, afin d'y apporter son invention et de distribuer de la glace aux indigènes mais le truc tourne un peu au cauchemar psychologique pour les gosses et la femme , muette , qui finit par péter un plomb à cause de ce mari trop téméraire, trop persévérant, trop optimiste et idéaliste tout en déviant vers à la paranoïa, la folie, l'entêtement jusqu'à tuer 3 hommes dont il ne savait finalement rien. Il avait surtout peur qu'ils empiètent sur son territoire.

Le mec se confronte à un prédicateur aussi barjo que lui et totalement contradictoire aussi puisqu’il prend un fusil et tire au hasard dans la nuit, d'ailleurs on sent qu'il a entendu que ça avait touché un mec mais il ne va pas vérifier.
En gros le film montre un mec qui veut fuir une époque, une société pour en fabriquer une autre ailleurs, un lieu dans lequel il va aussi apporter son grain de folie et le projet devient utopie. Le mec dévie totalement vers la fin : il se met à insulter le black, le rabaisser, à insulter les indigènes, il ne croit qu'en lui et ses capacités, son cerveau , et il rejette donc Dieu, il rejette les autres, les siens et les autochtones, il pense pouvoir maitriser la nature et le cataclysme final lui démontre que c'est faux.

Par deux fois dans le film il déclenche les Enfers, lui qui voulait pourtant s'éloigner du probable futur cataclysmique, nucléaire etc...lui qui faisait l'apologie de retour à la vie sauvage, des indigènes eux-mêmes, il plaignait leur sort aux USA mais pas chez eux, dans la jungle puis plus tard c'est l'inverse. Au final, la famille repart à cause du père blessé, stoppé dans on élan infernal et laisse la nature à elle-même, aux autochtones et retourne vers chez eux. Son discours anti-consumériste, anti-militariste et cie n'est pourtant pas infondé ni dénué d'intérêt. il a même raisons dans les grandes lignes et le problème n'est même pas là. C'est bien son caractère qui le fera chuter. Il en arrive même à foutre le feu dans une paroisse, à faire fuir des gens innocents contre qui il n'a d'ailleurs aucun grief. Il s'en prend à l'ensemble au lieu de viser uniquement son antagoniste.

Ce final ne renie pas pour autant ses motivations de départ mais il était bien trop lourdingue. Un mari et un scientifique épuisant , à l'entrain motivant au début puis démoralisant par la suite. Dans son trip obsessionnel il est aussi aveugle que le prédicateur. D'ailleurs, le film nie l'existence de Dieu autant qu'il admet que la science puisse être destructrice (le congélo géant de Ford = la bombe H qui l'effraye tant ). L'entrée en scène de son frigo ressemble étrangement à celle du monolithe dans 2001 a space odyssey : comme pour rendre hommage ou faire un clin d’œil à cette forme qui fascine, qui apporte à l'Homme l'intelligence - ici, la science, la glace le salut, la " civilisation " de Ford alors même qu'il rejette celle qui bâtit son pays. Jamais son personnage ne connait l'humilité. Il est hautain, sur de lui, présomptueux, il défie Dieu à travers le prédicateur pour finalement être battu par un monde qu'il ne peut contrôle, dont il n'est qu'un rouage.

La mise en scène est quelconque, les acteurs sont pas trop mauvais : Ford s'en sort plutôt bien et ne sombre pas dans le cabotinage ce qui aurait pu arriver vu son perosnnage. La femme est trop transparente mais l'écriture le veut. Les gamins idem sauf River Phoenix dont la voix-off ne sert pas vraiment. Le côte survie est absent, c'est pas le point fort du film, on a l'impression que tout est très facile. En définitive, je trouve que La Plage de Boyle exprime un peu les mêmes idées que ce Weir. Toute communauté est détruite par la nature humaine et les forces de la nature sont incontrôlables. Dans La plage c'était la présence du requin, la blessure qui s'ensuit, les médicaments à aller chercher et l’entêtement de la matrone à ne pas risquer de mettre en péril l'existence de cette communauté. Dans Mosquito c'est pareil sous d'autres noms et adjectifs.

C'est se concentrer sur le négatif pour balancer un message moralisateur intéressant pour pessimiste et trop facile. Il n'y qu'à voir l'exemple des multiples communautés qui fonctionnes depuis des années. Si une communauté échoue, est-ce la faute de notre nature, de la Nature ou des règles établies qui possèdent une faille ? Est-ce que toute idéologie/système périt par la force des choses ou par des germes intrinsèques destructeurs ? Mai que veux-dire Peter Weir en nous montrant ce retour au foyer ? Que chacun chez soi amènerait plus de paix ou que seuls les plus fous devraient rester chez eux afin de ne pas disperser leur folie dans le monde ? Car son pays devenu absurde (selon ses dires), ne l'est-il pas forcément devenu aussi en emportant son ambition démesurée au sein de la jungle ? Dans le genre, dans le même ton, on a vu bien meilleur notamment " La Forêt d’Émeraude", mieux foutu, plus beau, tout aussi profond mais moins subtil. Mosquito Coast commence " happy "et finit par un père au visage bouffé par la mégalomanie au point de frapper sa femme.
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Souris et des hommes (Des) - 7,5/10

Messagepar Waylander » Ven 01 Mar 2013, 20:07





Venant tout juste de refermer le roman en gardant en mémoire des images très évocatrices à mes yeux, des personnages très attachants à l'idéal proche du mien, comment pourrais-je être objectif sur l’adaptation de Gary Sinise ? Je me suis moi-même fait mon propre film donc il m'est presque impossible de donner un avis objectif sur des Souris et des Hommes, 1992.

Dès le départ, je n’ai pas aimé le casting. Lennie devrait être grand, très costaud, décrit dans le livre comme énorme, colossal donc et je ne trouve pas très judicieux d'avoir choisit John Malkovich qui donne au personnage des manières homosexuelles déplacées. Pourtant, il interprète vraiment bien Lennie même si le côté "attardé" me parait trop prononcé. Simplet, grand enfant mais dans ce film, le personnage gagne trop en tics corporels assez gênants. un fardeau pour George qui lui est très attaché.


Une amitié désintéressée néanmoins tenace car équilibrant parfaitement le besoin de compagnie avec la ligne de mire ; le but à atteindre, le rêve, car Lennie a besoin de George comem d'un frère et george a besoin du géant pour rêver, pour son projet, pour se rassurer . Gary Sinise a un bon potentiel grâce à sa tronche plutôt charismatique mais il bien trop mono-expressif, un peu fade, pas très impliqué pour son rôle, ses quelques scènes lacrymales font peine à voir.

La mise en scène est plutôt sympa, sans plus, les personnages secondaires sont exploités comme dans le roman mais le casting ne plait pas forcément. Finalment, le scénario du film ne tente jamais de dériver un peu, de développer un peu le roman , de lui donner une nouvelle fraicheur, de l'approfondir un peu. Gary Sinise ne s'approprie pas le livre de Steinbeck, il ne s'en imprègne pas, on sent une trop grande distance (peut-être du à un sentiment de respect). C'est une pure retranscription avec très peu de changements. Trop fidèle peut-être, une forme conventionnelle, un casting pas génial mais malgré tout, le film transpire la sincérité et l’authenticité.

Aucune surprise dans cette adaptation qui ravira sans doute les inconditionnels de Steinbeck car la simplicité de l'écrit est clairement respecté. Gary Sinise ne s'écarte jamais de l'esprit du roman et offre à son œuvre une ambiance cohérente avec le sujet, ne serait-ce que par la photographie du film, pas loin de ce que j'imaginais (le grain par exemple et le choix du 1.85). Le ranch, le travail d'équipe, les paumés du coins qui se retrouvent tous au même endroit pour gagner quelques dollars, une vie solitaire, une vie loin de tout, une vie bucolique bourrée d'illusions pour ceux qui triment, une vie de solidarité, une vie rurale où les poules côtoient les chiens, où les hommes cotaient les animaux, où le pistolet côtoie les cœurs. Le labeur des champs , l’amitié, les projets , l'amour des choses douces sous le pouce, les lapins et les souris contre " la " réalité. Celle de Lennie, condamné par sa nature et George condamné par Lennie.



La fin est un peu trop brutale mais le dernier dialogue, le flash-back, le souvenir de Georges, au ralentit et ces plans très évocateurs laissent sur le carreau. :(
Critiques similaires
Film: Des souris et des hommes
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A la Merveille - 10/10

Messagepar Waylander » Dim 10 Mar 2013, 11:35







Sans analyser ou approfondir , je dirais que To the Wonder est LA réussite de Malick dans le sens où, ça y est, le "poème" tant recherché par le cinéaste existe enfin. De film en film , Malick épurait ses scenarii, épurait sa mise en scène et transformait petit à petit un style plutôt statique pour une mise en scène voluptueuse, tout en mouvement, gracieux, enivrante, immersive et poétique. A la Merveille est tout cela encore plus que The Tree of Life. La poésie , qu'on le veuille ou non, peut tout aussi bien raconter une histoire et décrire des personnages à sa façon qu'un roman...Les deux représentent pourtant le même art, à savoir l'écriture mais ils ne l'abordent pas de la même manière. Ils n'ont pas les mêmes ambitions.


Malick est un des rares cinéastes à ignorer totalement les codes cinématographiques les plus basiques. Osons le dire : un cinéma nouveau est né avec To the Wonder et The Tree of Life. Ici, le cinéaste s'affranchit de tout, il est libre, il compose, il improvise et conçoit ses films avec le cœur. Tel un musicien, il prend les notes au vol et écrit son thème en se laissant aller au rêve. Chaque plan possède un sens, une idée, un concept et il faudrait le triple de cette critique pour en faire le tour. Pour citer un blog ( Cinealain)" Une économie orale qui oblige les acteurs à substituer les dialogues par des émotions". Depuis quand l'Histoire de la Vie se fait sous forme de dialogue ? Elle existe par les collisions, les rencontres par le regard, le hasard, les aléas inexplicables de nos humeurs et de nos convictions. Dans la Nature et dans le Cosmos tant évoqué dans The Tree of Life, Malick faisait cette analogie entre l'histoire de l'univers et l'histoire humaine. Le vrai dialogue est donc intérieur.


La narration centralisée est mis à bas. La vie est faite d'instants, Malick les met en scène son montage exprime une volonté d'aérer au maximum son récit. Un style qui dérange et qui ennuie beaucoup de spectateurs mais ils oublient que le cinéma est un territoire artistique où chacun apporte une pierre à l'édifice. On pointe du doigt les protagonistes creux mais Malick met le Monde en scène. Ses personnages souffrent en silence (l'usage de la voix-off murmurée permanente ne fait que dévoiler une absence évidente de communication avec autrui, chez Malick, l'Homme se parle à lui-même). On souffre d'ignorer, on souffre d'aimer, on souffre de vivre, on souffre de souffrir, on aime l'Amour mais on a peur de se perdre en son sein, oublier la maitrise. Le prêtre et Affleck sont, d'après le premier, des hommes forts car ils bloquent leurs sentiments mais ils en souffrent. On pointe du doigt la narration décentrée mais c'est justement un renouveau, une tentative qui propose d'aborder le cinéma sous de nouveaux angles.


N'oublions pas que ce style de cinéma "évoque" plus qu'il ne raconte. Malick ne cherche pas à "approfondir" selon les règles établies mais profite de quelques instants ou fragments de vie (qu'il faut trier, relier) qu'il met en scène pour symboliser le sentiments de ses personnages et faire jaillir l'émotion par l'union de la beauté de l'image et le sens qui outrepasse notre raison pour atteindre la vision. Chaque film provoque et enfonce le cou. Malgré le silence omniprésent des personnages, le film dit tout. Des sourds et malentendants "ressentiraient" le film sans avoir besoin des rares phrases prononcées. Anecdote: une scène peut appuyer cette idée puisqu'il s'agit d'un dialogue via le langage des signes. :super: On atteint un nouveau degré dans le film sensitif qui en déstabilisera plus d'un. Peut-être qu'elle se trouve ici, A la Merveille, cette liberté artistique tant prisée. Cette volonté de rêver en improvisant, en composant au montage, en s'autorisant absolument tout en post-production quitte à couper des acteurs et des dizaines de dialogues au dernier moment.


Terrence Malick et Emmanuel Lubezski forme un duo d’artistes hors pair. Relation fusionnelle qui atteint ici son apogée. On peut aisément percevoir To the Wonder comme un film qui complète l’Arbre de Vie. Un diptyque qui s'inscrit , dans son intégralité, dans une logique indéniablement très personnelle où l'évolution de la filmographie du réalisateur prend un nouveau sens à tous les niveaux (surtout la forme) : le cinéma de Malick est là. Son est avant tout sensitif, sensoriel, interprétatif, parfois figuratif et on sent que depuis ses débats, Malick cherche à purifier son cinéma. Dire qu'il filme du vent et ne raconte rien , c'est passer à côté de tout ça.


Tout passe par l'image, donc par le plus pur langage cinématographique qui puisse exister, à la frontière du film muet, To the Wonder n'a besoin que d'une succession de plans pour exprimer tout son cœur, toute sa puissance évocatrice. A la Merveille est donc un pur film, un métafilm dans l’œuvre du cinéaste...en attendant les prochains, car, à suivre de près les étapes de la filmographie du bonhomme, on se doute bien que son œuvre ultime sera très certainement sans aucunes paroles. :mrgreen: Après The Tree of Life, on était en droit de se dire "ça y est, THE masterpiece du maître" et force est de constater qu'il franchit une nouvelle étape qui déstabilisera encore plus ses détracteurs ou les moins fans de sa secte. :nono: Sa narration devient de plus en plus aérienne donc, sans début, milieu ni fin. Le summum de cette pratique est-il vraiment atteint ?

A la Merveille , je l'ai vu comme une dédicace donc , que ce soit au monument central du film (finalement peu shooté mais emblématique puisque le film se clôt avec un plan du Mont St-Michel), à l'Amour, à la Création, à la Vie, au Monde tout simplement. On peut aussi y voir une grosse déclaration d'amour à la Femme (entité prédominante du film car l'Homme est en retrait, essentiellement cadré de dos, souvent sous les yeux, sous le regard, comme s'il fuyait, qu'il devenait insaisissable parce que l'Homme est une force impassible, aux émotions transparentes). Une âme en peine qui ne choisit pas vraiment ses amours. Le regard des femmes, langoureux,est omniprésent. Le regard de l'homme se perd, hors-champ ou à l'horizon, toujours, perdu, tournant autour de lui comme cherchant quelque chose auquel se rattacher, une providence. Accepter l'amour de l'autre c'est sortir des limbes , c’est exister. On sort de l'indifférence, de l'oubli, mais la perte de contrôle de l'affection nous tient à distance.

Les multiples plans des plaines sous l’immensité céleste de Marina louant la Nature et l'Univers rappelle les plans de Q'Orianka Kilcher dans le Nouveau Monde tout comme la personnalité que ces cadres évoquent. Chez Malick, la femme est toujours plus énergique que l'homme,, plus spirituelle, plus heureuse, plus contemplative et rêveuse ("[..]cet amour qui vient de tout autour[...] toi, Nuage, tu m'aimes aussi ?"). Plus admirative de ce qui l'entoure, plus idéaliste, plus positive. On repense forcément au personnage de Jessica Chastain, fébrile, innocente, à l'aura angélique.


Malick passe au peigne fin la vie amoureuse de ses débuts idylliques à son glas le plus effroyable : la solitude (magnifique scène durant laquelle Affleck se retrouve seul chez lui, à tourner en rond dans un appartement vide et sans vie). To the Wonder est un film sur l’engagement et tout ce qu'il implique. Qu'il soit sentimental ou idéologique, celui-ci es toujours simple quand il est neuf mais avec le temps, la lassitude, l'introspection, et le cycle mouvementé de la vie, on peut facilement perdre pied et c'est très largement exprimé par le prêtre qui cite l’Évangile à sa façon et Jésus qui ne peut sauver les hommes que s'ils se trompent mais qui choisissent (donc qui ont foi en quelque chose) plutôt que ceux qui ont peur du choix.


En définitive, si on ne sait pas ce que l'on veut on est perdu. Si l'on s'engage, on peut échouer mais le vécu sera là. Il existera et contribuera contribuer à la Vie, à notre propre vie. Nous en sortirons grandis et l’expérience inscrira dans notre mémoire un nouveau "souvenir". Une étape de plus. Ne serait-ce pas ce que sous-entend le dernier plan du film sur la Merveille ? Telle l'ultime image de The Tree of Life, celui de To the Wonder évoque un chemin qui mène quelque part. Dans L'Arbre de Vie, le pont menait, hors-champ, vers l'inconnu (car le film évoquait la mort, le deuil, l'au-delà) alors que celui du dernier film montre la destination : Le Mont-St Michel, la Merveille, la trace d'un amour porté à sa conclusion. Marina revoie mentalement le meilleur souvenir qu'elle a de son idylle. Elle revoit un monument gigantesque, solitaire sur une vaste étendue de sable mais qui se laisse parfois emprisonné par la Mer. L'Amour peut devenir une prison (plusieurs plans montrent les personnages comme des esclaves ou prisonniers de l’être aimé: Marina se laisse couvrir le visage par un rideau immaculé puis plus tard elle essaye de le faire à son homme mais n'y arrive pas ; Jane a les mains liées par une corde, face à Neil ) mais il peut aussi libérer, prtoéger, rassurer et combler. Aimer l'autre, c'est l'aider. Les allusions christiques ne sont donc pas anodines dans ce nouveau film.

L’Homme est effacé par l'énergie de la jeune femme, puis par la maturité de l'autre dont le mode de vie et l'âge ne lui permet plus de perdre du temps avec le mauvais homme ; l'Homme aimant mais incomplet et solitaire. De nombreux plans métaphorisent l'incompatibilité du couple : elle dans la maison qui le regarde lui à l'extérieur , regard au sol ; un autre plan nous les présente regardant dans deux direction opposée puis un autre plan sous-entend qu'il y a une barrière invisible entre le couple et la petite fille(la baie vitrée de la laverie sépare le trio ).


Marina est instable et il suffit de voir la realtion qu'elle entretient avec sa fille pour le confirmer (pour revenir aux USA, elle confie celle-ci à son père et communique avec elle par web-cam que la petite fille interrompt parce que sa mère adoptive lui dit "ça suffit". Autre remarque: les seules scènes où l'acteur est "seul", il travaille. Marina est ailleurs. Sa vie passe sous silence. Seule, elle erre dans les plaines (plaines qui formaient le décor principal des deux premiers films de Malick et cette herbe omniprésente dans toutes ces œuvres), elle danse et court et chante. Deux pôles totalement opposés qui s'attirent mais se rejettent. Affleck refuse peut-être l'amour de Jane parce qu'elle lui ressemble trop alors que Marine l'enivre par sa force.

Il y aussi ce plan sur Olga qui le bras de son homme pour réclamer un câlin qu'il lui refuse. Pourtant, bien avant, une scène très touchante nous dévoile un homme à genoux devant sa femme, comme un ultime recueillement, un des rares moments où l'Homme avoue sa faiblesse, il remet sa vie entre les mains de sa bien-aimée, il se soumet. Celui-ci avait peur de s'engager avec son premier amour qui le réclamait et qui insistait sur le temps perdu mais la peur de ses propres sentiments l'a conduit à s'engager vers Marina , plus jeune, plus folle de vie mais avec qui l'engagement est finalement impossible. Ironie du sort: quand il décide de s'engager, il échoue. Et tous échouent. On ne sait pas ce qu'on veut dit la première partie du film et la seconde dit "Nous n'obtenons jamais ce que nous voulons parce que nous le fuyons". Ce qui est très révélateur c'est de voir qu'Affleck se met à côtoyer le prêtre lui qui dit " Je n'avais pas la foi" et à le suivre lors de ses sorties quotidiennes afin d'apporter du soutien aux plus nécessiteux.


Déclaration d'amour à la France, à Paris (Malick y a vécut), à la langue française (le film possède plus de dialogues en français et de voix-off en français qu'an anglais : Malick aime cette langue, il l'a parle couramment). La voix-off du prêtre est en espagnol. La gitane s'exprime en italien face à Marina qui répond à peine en français (on doute même d'une chose: se comprennent-elles ?) . Universalité que Malick côtoie de plus en plus dans ses œuvres jusqu'à évoqués les différences en filigrane (le repas avec des Noirs dans Tree of life, le passage avec l'homme qui boite, la vieillesse aussi, l'accompagnement dans la mort évoqué à la fin de To the Wonder avec le prêtre, handicapé mental qui le réclame etc...). Le dernier film de Malick évoque aussi le choc des cultures avec l'arrivée aux USA et plus tard le départ du principalement à la petite fille. Chaque film de Malick rend hommage à plusieurs domaines artistiques, à plusieurs œuvres d'arts et encore une fois, je le répète, mais le cinéma de Terrence Malick est un cinéma que l'on ne peut pas (ou presque) relier à d'autres films car les références de ce cinéaste tourne exclusivement autour d'autres domaines artistiques, ses références tiennent plus de la musique classique, de la peinture, de la philosophie et de la poésie ou de la sculpture que du cinéma. Thoreau et le transcendantalisme, le Christianisme, le Naturalisme, l’Impressionnisme...Au mieux pourrions-nous citer quelques films de Tarkovski et de Murnau pour enrichir et citer quelques références parfois évidentes. On sent Malick très attiré par le cinéma russe voir même la littérature (Dostoïevski...)

Les plans naturalistes sont omniprésents comme toujours, comme pour signifier que la Nature préexiste à l'Homme et quand les trois derniers films de Malick m'évoquaient une citation d'un roman de Cormac McCarthy : " Il pensait que dans la beauté du monde il y avait un secret qui était caché. Il pensait que pour que batte le cœur du monde il y avait un prix terrible à payer et que la souffrance du monde et sa beauté évoluaient l'une par rapport à l'autre selon des principes de justice divergents et que dans l'abyssal déficit le sang des multitudes pourrait être le prix finalement exigé pour la vision d'une seule fleur."To the Wonder, lui, m’évoque une citation du scientifique Hubert reeves : " Nous sommes l'Univers qui se contemple". Je n'irai pas plus loin concernant cette phrase et son contexte scientifique mais dans le film de Malick, plusieurs phrases sous-entendent clairement cette idée, notamment venant des introspections du prêtre et quelques questions que se posent les trois personnages centraux du film. La souffrance est nécessaire pour Malick.

A plusieurs moments, on sent que l’humanité (chez Malick) est perdue, ignorante et se rattache à ce qu'elle peut : un autre être, envers qui elle peut se vouer corps et âme. Pour donner un sens à sa vie et là encore, je cite approximativement le prêtre qui dit que " c'est nous qui donnons un sens aux choses et qui sublimons l'univers même s'il n'est pas beau". Malick fait de même avec ses films. Le prêtre est là pour observer le Monde, lui qui connait si bien l'humain , lui qui écoute les confessions, qui conseille, qui absout. Il voit et ne comprend pas Dieu. Il assiste à "tout" en aidant les autres, la mine pourtant blasée, blessée et sceptique.

Il sublime le quotidien, il sublime chaque instant, chaque coucher de soleil, chaque fleur, chaque rideau, chaque lumière, chaque ombre, chaque caresse. L'univers du directeur photo est éthéré, tout est chorégraphié avec une grâce esquive. Tout en lumières naturelles, Lubezski se laisse emporter par la folie de sa caméra ailée qui prend des souvent des allures de caméra subjective signifiant un promeneur, un esprit voguant à son gré dans la vie de quelques êtres humains, en tant que pur observateur totalement passif (le silence de Dieu?). Virevolte, improvisation (Malick préfère cadrer un vol d'oiseau au-dessus d'un acteur plutôt que continuer à shooter son interprétation), sensation de flottement et de légèreté. Dans The Tree of Life, il mettait en scène le complexe d'Oedipe avec un talent indéniable et d'une subtilité cristalline magistrale. Dans son dernier film il fait de même avec la scène de l'adultère dans laquelle Olga Kurylenko brille par son talent d'actrice : tentation, culpabilité, désir, sensualité, tout y passe, sans paroles. L'actrice principale du film réussit un grand pari, elle qui était habitué à des rôles commerciaux plutôt insipides.

Les quelques plans de corolles ou de fleurs éclosent insistent sur ce symbole très féminin. L'orchidée (en début de texte) symbolise les "pensées" , la fleur bleue aperçue dans le film (une rose semble t-il) symbolise la réussite, la mystère, l'espoir éternel , la pureté d'un amour impossible, la rose rouge au à la Merveille symbolise l'amour absolu...Peut-être qu'il y a beaucoup à décrypter via ces images florales. L’immanence chez Malick ? Assurément. L'auteur en dit le moins possible et c'est par ce silence qui palpable et immersif, Malick renforce le pouvoir d'identification de ses deux derniers films en dépoussiérant ce qui pourrait trop "cibler" un public donc, les personnages n'ont pas de prénoms ou presque. Les noms des choses n'ont plus d'importance , tout est "un", tout se ressent, se voit, se perçoit. Les personnages crèvent l'écran sans étaler leurs propres vies, leurs propres passés, sans que le scénario ne les présentent au public de manière conventionnelle. Ainsi, Malick frôle du doigt cette universalité qu'il recherche tant. Évasif, découpant ses films par d'amples ellipses , le style du réalisateur rend possible l’interprétation personnelle (mais toujours au travers d'une logique imparable) : chacun ressort du film avec sa propre version et c'est par l'échange et les multiples visions qu'on atteint progressivement une nouvelle compréhension. Est-ce pour ces raisons que le cinéaste demeure muet, invisible et impénétrable ? Malick s'efface derrière son œuvre en faisant d'elle son "moyen" de communication et d'extériorisation. Il n'y à qu'à voir le tournant autobiographique pur et simple que prennent ses fictions de en plus personnelles et hermétiques à ceux qui ne se reflètent pas dedans.


Un film sur la solitude, les sentiments, le changement, l’incommunicabilité, la Foi, le rapport homme/femme (le couple , ses hauts et ses bas, le volte/face des humeurs), le rapport prêtre/Dieu, prêtre/hommes, et le tout rapport au Monde. L’Homme évolue dans ce Tout mais par rapport à lui. Pas indépendamment de lui . La destruction d'un couple puis d'un autre, le cycle de l'amour, l'instabilité des rapports humains, L'altruisme pour l'humanité et ses tares (les malades, la trisomie, les inadaptés, les pauvres) et un discours écologique latent (le travail de Ben Affleck, le clin d’œil au pétrole, au terrassement, à la pollution des eaux)...et toujours cet univers silencieux, ce Dieu muet qui entoure nos vies. Une caméra-ballet époustouflante (on a jamais vu une steadycam aussi maitrisée), un directeur de photo qui laisse à sa caméra le soin d'épouser chaque mouvement ; des plans ultimes et magnifiques sublimés par la musique utilisée encore une fois démentielle et par la narration morcelée, faites de flash-backs et de plans énigmatiques que l'on pourrait interpréter comme étant purement figuratif mais qui semblent plutôt définir l'état d'esprit d'un personnage plutôt qu'un plan du réel.

To the Wonder est-il un film de trop dans la filmo de Malick ? Redite ou pas ? Non. Certes, la tonalité est la à peu près la même que son dernier film mais le fond est toujours nouveau car il est exploré via de nouvelles entités. Le Monde reste inchangé, Malick demeure inchangé mais ses histoires changent parce que les personnages et les époques changent. Dans les points négatifs on notera : la voix-off française trop murmurée et un montage sonore parfois douteux qui recouvre trop les phrases d'Olga ; le cinéma de Malick décuplé par 10 qui va forcément rebuter quelqu’un de ses plus ardents défenseurs. A trop libérer d'énergie, a vouloir toujours en faire plus, on s'autodétruit. Le prochain film de Malick pourrait en pâtir.


Pour ceux qui trouvent que Malick est lent - mais céleste -(toujours mieux que de faire du "statique"), il faut vraiment vous nettoyer les yeux car le montage de ses deux derniers films est souvent " limite " épileptique. " "Ce n'est pas la lumière qui manque à notre regard, c'est notre regard qui manque de lumière" disait Gustave Thibon :mrgreen: . Rarement vu un plan qui dure plus de 10-15secondes. C'est l'ensemble, la narration et l'ambiance qui induisent le public en erreur et le plonge dans la torpeur car chez Malick, tout est mouvement, rien n'est figé. Ses films ne sont plus du tout statiques.

Pour finir je dirais que To the Wonder n'est pas un film dépaysant car tout l'exotisme des précédents films n'a plus lieu d'être. de la guerre, à l'histoire, au Pacifique Sud en passant par l'Amérique originelle, les effets spéciaux cosmiques de son dernier film, les années 40-50 etc...Malick s'éloigne du cinéma de genre et inscrit A la Merveille à notre époque donc tout est très commun. On ne voyage pas, on est là, chez nous , dans nos vies et le cinéaste s'amuse à traiter quelques thèmes contemporains en filigrane (les inégalités sociales par exemple, et l'écologie citée plus haute). Malick aurait immiscé un peu de politique dans tout ça ? :wink: On peut ressortir de la salle étourdit et ravit tant l'expérience est exaltante. En tout les cas, et pour en rajouter une couche dans le positif, Malick est un artiste qui "cultive" son public par le nombre de références bibliques, littéraires et artistiques en tout genre qui agrémentent ses films. Rien que ses best-of classique/cantique valent le détour et fait profiter l’ouïe de délices musicaux insoupçonnés par nos oreilles.

On notera l'utilisation de Tchaikovsky June: Barcarolle, comme pour l'Ours de Jean-Jacques Annaud. 8) :love: :love:

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Re: [Waylander] Mes critiques 2013

Messagepar Scalp » Dim 10 Mar 2013, 11:37

Tu m'en veux pas si je lis pas :mrgreen:
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Re: [Waylander] Mes critiques 2013

Messagepar Waylander » Dim 10 Mar 2013, 11:40

Rien à branler que personne s'y penche sur cette critique. Elle est incomplète en plus, je pourrais faire 20 x plus long avec analyse de plans et scènes, c'est perso, c'est pour moi et Alegas très certainement. :mrgreen:
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Re: [Waylander] Mes critiques 2013

Messagepar Alegas » Dim 10 Mar 2013, 11:46

J'ai survolé vite fait, je préfère lire la totalité après avoir vu le film. Par contre ça me surprend beaucoup que tu le considère comme LE film de Malick, ça place la barre très très haut pour moi tant Tree of Life est une oeuvre définitive et ultime à mes yeux sur tout ce qu'il raconte, sur sa capacité à synthétiser en deux heures ce qu'on peut questionner dans toute une vie.
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Re: [Waylander] Mes critiques 2013

Messagepar Waylander » Dim 10 Mar 2013, 11:49

Non mais je préfère Tree of Life vieux fou. :mrgreen: Et comme œuvre ultime je considère toujours Tree of Life comme le seul et l'unique. Quand tu liras la critique entièrement tu comprendras ce que j'ai voulu dire. Et puis là c'est une critique presque globale sur le ciné de Malick depuis Tree of life.
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