[gegesan] Mes critiques en 2012

[gegesan]

Merci pour tes réponse, Angel Heart ! Je suis content d'apprendre que nous sommes plusieurs à affectionner ces films trop peu connus. Il faut dire qu'ils souffrent de leur genre un peu trop surpeuplé de navets depuis les excellents Ringu. Quant à la note, elle dépend aussi des attentes de chacun par rapport au film...

[Alegas]

No Name On The Bullet, signé Jack Arnold (habitué de la SF), est un pur chef-d'oeuvre. Je l'ai revu il y a quelques jours et l'ai bien plus apprécié encore qu'à sa première vision.

Un dénommé John Gant, tueur que sa réputation précède, arrive dans une petite ville où tout le monde se connaît, et va ainsi déchaîner un torrent de questions et de soupçons. Qui vient-il tuer et pourquoi ? Chacun se sent visé tout en scrutant ses voisins. La paranoïa s'installe et prend possession des habitants, devenus hystériques.

Le film se rapproche en certains point d'autres grands classiques comme La cible humaine, dans le sens où le héros, très réputé pour son habileté au tir, traverse le film en attendant alors que d'autres personnages en veulent à sa vie et vont finir par le provoquer. Mais ses qualités ne s'arrêtent pas là.
Il convient d'abord de souligner le jeu d'Audie Murphy, d'un calme olympien durant tout le film, et c'est cette tranquillité qui est sa meilleure arme, au-delà du revolver. Il n'a qu'à être là pour que ses adversaires tombent les uns après les autres. C'est à ce titre le plus grand Audie Murphy qu'il m'ait été donné de voir jusque maintenant.
Le contraste entre le climat paranoïaque de la ville et le calme de Murphy, et de même le contraste entre le passé criminel du héros et son apparence juvénile, servent indéniablement le film.
Enfin, cette oeuvre a le mérite de poser (assez explicitement) des questions de fond nuancées et complexes car deux logiques s'affrontent : celle d'un personnage important, le médecin, qui estime que l'homme n'est pas habilité à condamner à mort (si ce n'est une cour de justice ...là, le débat aurait peut-être aussi être prolongé), et celle du tueur, pour qui éliminer des truands empêche de nouveaux méfaits de se produire et évite par conséquent de nouvelles victimes.

Voilà quelques éléments en raison desquels Une balle signée X est un film à ne pas ignorer et à redécouvrir !

[Mark Chopper]

Merci pour tes réponse, Angel Heart ! Je suis content d'apprendre que nous sommes plusieurs à affectionner ces films trop peu connus. Il faut dire qu'ils souffrent de leur genre un peu trop surpeuplé de navets depuis les excellents Ringu. Quant à la note, elle dépend aussi des attentes de chacun par rapport au film...

Dans la J Horror moderne, c'est dur de trouver la perle, une fois sorti de K. Kurosawa, Nakata, Shimizu et Tsukamoto.

[Scalp]

Mouais mais dans les gars que tu cites y a pas de perles

[Mark Chopper]

Pas de perles ?

Kuro : Kairo, Cure, Séance, Rétribution...

Nakata : Dark Water

Shimizu : Les Ju-On, Réincarnation.

Tuskamoto : Nightmare Détective 2 (le reste de la filmo, ce n'est pas vraiment de la J Horror, mais c'est du lourd).

[Scalp]

Des trucs sympa un peu chiant

[gegesan]

Ce qui frappe d'emblée, dès la première image du film, c'est l'atmosphère qu'Yves Angelo confère à son métrage, et qui nous happe instantanément. Une atmosphère grisâtre et froide, comme le suggère le titre. Une atmosphère qui sert de reflet à la personnalité toujours complexe des protagonistes, qu'il s'agisse du procureur Destinat (Jean-Pierre Marielle), du juge d'instruction (Jacques Villeret),de la jeune instirutrice (Marina Hands), ou même du policier (Denis Podalydès). Ces personnages sont tous magistralement interprétés, par Marielle et Villeret en tête, tous deux savoureux et ambigus à souhait. L'atmosphère et l'interprétation sont les grands points forts de ce film, assez étonnant dans son traitement. Pourquoi étonnant ? Notamment parce que, finalement, l'on s'intéresse peu ou prou au coupable du meurtre de la fillette. Le procureur fait partie des suspects, puis on en trouve un autre qui fait l'affaire, l'enquête est menée de façon plus que douteuse par Villeret (dont on finira tout de même par comprendre les motivations, non sans mal).
J'en viens à ce qui m'a dérangé : la fin. Non que je sois contre les fins quelque peu mystérieuses, mais celle-ci est un peu trop ambigüe. Tout est laissé à l'appréciation du spectateur. Le procureur est-il coupable ? Si oui, est-ce son seul meurtre ? (si vous voyez le film, vous comprendrez pourquoi cette question) Quelle est la dernière action du policier ? En bref, la fin n'apporte que les conclusions de l'"enquête", mais non la vérité.
En définitive, ce qui importe dans le film, c'est le fait que la guerre serve de catalyseur (soit révèle le caractère enfoui de chacun soit transforme chacun). Il s'agit par conséquent davantage d'une étude de personnages que d'un policier classique. Ce qui est sans doute un peu dommage. Cela n'empêche pas le film de demeurer un excellent drame, ou "film d'atmosphère", en compagnie des magistraux Jean-Pierre Marielle et Jacques Villeret (dans son dernier rôle).

[Mark Chopper]

Des trucs sympa un peu chiant

Ne me dis pas que Tsukamoto est chiant, sinon je me venge sur les suites de Baby Cart

[gegesan]

Pas de perles ?

Kuro : Kairo, Cure, Séance, Rétribution...

Nakata : Dark Water

Shimizu : Les Ju-On, Réincarnation.

Tuskamoto : Nightmare Détective 2 (le reste de la filmo, ce n'est pas vraiment de la J Horror, mais c'est du lourd).

J'approuve ta liste à 200% ! Et j'ajoute le premier Ringu pour Nakata. Rien de chiant là-dedans. C'est du tout bon !

[Scalp]

Des trucs sympa un peu chiant

Ne me dis pas que Tsukamoto est chiant, sinon je me venge sur les suites de Baby Cart

Nightmare Detective c'est super chiant, du coup j'ai même pas vu le 2

[Mark Chopper]

Tu as eu tort : le premier, c'est une commande sur laquelle on sent qu'il a été brimé.

Le second, c'est une vraie réussite, un film personnel et flippant. Je t'invite à lire la critique de Jed qui va dans ce sens, en développant intelligemment.

[gegesan]

Une série de petites séquences (de 5 min. environ) horrifiques, principalement autour des fantômes japonais. Exemples : une jeune fille croise une famille de défunts dans un ascenseur, une jeune fille aux prises avec un fantôme dans les toilettes, une épouse lutte contre un fantôme venu lui prendre son mari...
Il s'agit donc de compilations d'épisodes d'une mini-série nippone, et non vraiment d'un film. Hélas, rien à voir ici avec les modèles du genre du type Ringu ou Ju-On (The Grudge). Rien de bien angoissant, c'est même plutôt humoristique (mais moyennement drôle). Les réalisateurs sont multiples, ce qui n'empêche une certaine homogénéité au niveau réalisation, qui prend le parti du réalisme. Pas de fioritures, d'esthétisme, mais une image qui colle au plus près de la réalité, même chose pour la bande-son.
Au final, une grosse déception, car ni effrayant (alors que c'est ce qui est attendu), ni particulièrement comique (malgré quelques gags, d'un humour sans doute typiquement nippon). Pas à conseiller donc, excepté si l'on a du temps à perdre.

[gegesan]

Un très bon thriller fantastique, à juste titre primé au Festival de Gérardmer. Kevin Bacon y est remarquable en père de famille qui perd pied dans une affaire qui le dépasse. Après le début en fanfare avec les conséquences de la séance d'hypnose, la trame se révèle assez classique, mais l'ensemble est rondement mené et surtout angoissant. Si certaines scènes jouent quelque peu sur le sursaut, l'atmosphère est bien réussie et réserve quelques agréables surprises. Un chouette film à découvrir !

[Scalp]

Hypnose, rajoute une petite phrase pour que je puisse référencer

[gegesan]

Quelle claque que ce petit bijou martial ! Soyons direct, le scénario est plus que basique, les acteurs jouent de façon très simple, voire caricaturale,... mais l'intérêt est bien ailleurs. Les combats sont généralement assez courts, jouant souvent sur un coup unique, mais les cascades sont extrêmement spectaculaires, et surtout le côté visuel est somptueux ! On n'hésite pas à y aller avec des branches enflammées dans l'obscurité du soir etc etc... bref, l'esthétisme martial est poussé à son paroxysme ou presque. Un autre point original également : on ne se limite pas à la boxe thaï ou au Tae Kwon Do, mais les sports comme le foot ou le rugby sont détournés dans le but de vaincre un ennemi (à l'aide d'une balle de foot, d'un placage de rugby...), ce qui confère une certaine diversité qui fait plaisir à voir. Je dois bien le dire, ce film m'a fait plaisir !



Côté bonus, sur le DVD, on est également gâtés, puisqu'on retrouve un making of, des interviews, mais aussi deux reportages sur les français en boxe thaï : le combat intégral pour le championnat du monde en Thaïlande entre Morad Sari et Somchaï (1999) et Wilfried Montagne vs Pouendan (lors de l'anniversaire du roi de Thaïlande, 2005). Les deux combats sont commentés par l'excellent Jean-Paul Maillet (que l'on connaît pour avoir notamment commenté le Pride et les UFC, ainsi que d'autres événements de sports de combats, comme les championnats du K-1 ou encore les Festivals des arts martiaux à Bercy).