[Pathfinder] Mes critiques en 2012

[Pathfinder]

J'ai justement choppé le ptit blu-ray de MGM et je crois qu'il tombera juste après que je me sois refait Con air!

[Heatmann]

jolie programe ! Put the bunny back in the box

[Pathfinder]

Ahhhh grand moment!

[Dunandan]

Les ailes de l'enfer 8/10

Jerry Bruckheimmer est sans conteste l’un des hommes les plus puissants de la sphère Hollywood. Ses projets pharaoniques font rêver. L’argent coule à flot. La promesse d’un succès est souvent là. Mais il faut bien avouer qu’artistiquement, c’est souvent pour le meilleur et pour le pire.

Cependant lorsque le "grand" Jerry décide d’amener sur un plateau ses dollars et une belle paire de couilles, ça donne l’un des derniers représentants de l’action débridée façon années 80. Con air prend donc le parti de foncer tête baissé dans le délire pyrotechnique sans jamais se soucier d’une quelconque rationalité. Naïf, gentiment con-con, manichéen au possible, le film de Simon West ne fait jamais dans la demi-mesure. Les grandes figures de l’héroïsme sont magnifiées par des plans iconiques poussés à l’extrême et par une musique volontairement grandguignolesque. Malgré tout, on n’hésite pas à écorner certains clichés. Le héros se paie un look hors du temps, la batterie de méchants (gros point fort du film) jure plus que de raison et balance des tonnes de punchlines nawak. Tout ce beau monde roule des mécaniques au service d’un scénario inédit ou l’on suit un convoyage de prisonniers taille xxl virant à la mutinerie. La première partie se permet de prendre son temps (1h quand même) pour présenter tous ses protagonistes. Et c’est à un gigantesque concours de bite que l’on assiste. Chacun y va de son cv de tueur le plus balèze tout en balançant quelques bonnes répliques bien senties. Une fois que tout est mis en place, le réalisateur passe la seconde et va se mettre à tout déglinguer sur son passage. Nous avions la promesse de personnages badass et cette dernière ne sera pas vaine. Ca castagne dans tous les sens. Explosions, tôles froissées, muscles saillants, coup de pied, marcel immaculé et destructions de masse, tout est réuni pour un spectacle pétaradant totalement assumé dans ses choix. Et quoi de mieux qu’un Nicolas Cage déchainé pour mettre le feu au poudre de cet avion pris en otage par la troupe de bad guys la plus imposante de ces dernières années. Malkovitch, Rhames, Buscemi, Trejo et une palanquée de vieilles trognes sont incontestablement les stars de cette péloche testostéronée ou l’on braque autant les flics que les petits lapins roses. Constamment sur le fil du rasoir, le film ne franchit jamais la ligne jaune et envois des saillis d’action bien méchante sur fond d’humour maitrisé (un petit miracle pour une production Bruckheimmer).

15 ans après je prend donc toujours autant de plaisir à retrouver cette bande de sales gosses bombant le torse et décidé à participer au concours du plus grand salopard.

Francisco Cindino:"Cy...!"
Cyrus: "...HONARA!!"

[Jimmy Two Times]

Si les amateurs avertis de testostérones mettent moins que moi, où va le monde?! Radin!

[Pathfinder]

8 c'est une belle note quand même!

[Jimmy Two Times]

Oui mais avec ton avatar Cameron Poe, je te voyais déjà mettre 9 minimum. Après, tu l'as sûrement vu bien plus de fois que moi. Ma récente critique découlait de ma seconde vision, 15 ans après le ciné, donc zéro lassitude et une redécouverte totale et j'étais obligé de mettre plus qu'à EX2 (auquel j'avais mis 8 )

[Pathfinder]

Con air fait parti intégrante de mon apprentissage ciné! Et ouais m'sieur!
Puis je lui ai mis autant que justice sauvage, ce qui veut dire qu'il a une belle place quand même!

[Alegas]

Equilibirum 6.75/10

A l’instar de Pitch Black, Equilibirum est un cas d’école prouvant que le manque de moyen n’est pas rédhibitoire pour confectionner un produit SF de qualité. Ce qui est assez étrange avec ce film, c’est qu’il se bonifie d’années en années malgré une esthétique légèrement cheap. Les thématiques liées à la manipulation des émotions restent un sujet fort au service d’une histoire convenue certes mais jonglant à merveille entre les impératifs de spectacle et le drame humain. Kurt Wimmer se sort donc du piège budgétaire en allant piocher ses influences à droite à gauche (la religion, le 3ème Reich) afin de créer un univers à la fois sombre et réaliste. La froideur des personnages (le fils surtout !) ainsi que leurs interactions participent à l’instauration progressive d’une ambiance fortement anxiogène. Christian Bale, hermétique à toutes formes d’émotions, campe donc un soldat du pouvoir en place qui va voir ses convictions vaciller petit à petit. Mais malgré son budget serré, le film ne manque pas d’ambition distillant de grandes scènes dramatiques (les morts de Sean Bean et d’Emily Watson) mais aussi de belles empoignades. Le « gun-kata » représente le quota d’action, semble t il, imposé par les Weinstein. Mais cet aspect a nécessité des mêmes soins que le contexte. Wimmer s’applique à filmer correctement sa star (pas de shakycam, juste de vrais bons plans à l’ancienne !) rendant ses combats lisibles et bien découpés. Finalement, Equilibrium n’a qu’un tort, celui d’être sorti peu de temps après la déferlante Matrix. Le look de ses personnages et le gunfight final auront scellé le sort d’un film qui sera injustement relégué au statut de plagiat. Une dizaine d’années après, il serait plus que judicieux de lui redonner une chance. Il mérite bien plus que son étiquette de Matrix like. Les réussites en SF ne sont pas très nombreuses alors il convient de ne pas les manquer lorsqu’on les a à portée de main.

[Alegas]

De rouille et d'os 5/10

Objectivement, je ne pense pas être la personne la plus désignée pour poser une critique d’un Jacques Audiard. J’ai pourtant tenté chacun de ses films. Mais rien n’y fait, son cinéma ne me touche absolument pas. J’y retrouve à chaque fois les mêmes symptômes. De belles histoires, des acteurs habités, de belles images. Mais il y a surtout derrière tout ça un gars qui fonctionne, réfléchit et filme chiant. Avec de rouille et d’os, Audiard doit se dépatouiller d’un pitch à la lisière du pathos larmoyant. Il évite cependant cet écueil là en prenant le temps de décrire deux personnalités fortes cassées par la vie. Ca fonctionne correctement sur une heure puis on décroche très vite tant le réalisateur ne recycle jamais son propos. Même le surprenant final m’aura laissé de marbre. Le recours au drame est permanent et la somme des emmerdes accumulés finit plus par lasser qu’attendrir...Audiard fils c'est vraiment pas pour moi. Il incarne à lui seul l'idée d'un cinéma dépressif qui me fait profondément chier.

[Scalp]

Il incarne à lui seul une idée du cinéma qui me fait profondément chier.

La même

[Pathfinder]

Je viens de la modifier légèrement tiens!

[Mark Chopper]

Quand je pense que le bouquin est une tuerie et que ce film n'a plus rien à voir...

[Dunandan]

Ben moi je l'aime bien ce film, m'enfin. Je trouve qu'Audiard au moins, a un langage, une patte, même s'il ne plaît pas à tout le monde. Par contre je suis d'accord sur le côté enchaînement de problèmes. Mais ce que je trouve fort, c'est de parvenir à donner une humanité à ces personnages en s'appropriant leur vulgarité, leur niveau sensoriel le plus brut. Bien au-dessus de la moyenne des films français généralement proposés à mon avis.

[Pathfinder]

Je ne te contredirais pas Dun' tant Audiard me laisse froid comme une tombe.