DUST DEVIL
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Richard Stanley (1993) | 7/10
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Richard Stanley (1993) | 7/10
En voilà un chouette film sensoriel qui va au bout de son sujet et s'en fout si pour cela il doit laisser certaines personnes sur le bas côté. Le moins qu'on puisse dire, c'est que Dust Devil n'est pas une oeuvre facile d'accès, les ambiances qui y sont dépeintes sont quelque peu éprouvantes mais surtout l'ensemble des thématiques abordées sont légions et le fil rouge de l'histoire pas des plus dynamiques. En effet Stanley préfère poser son propos et prendre son temps, avec son personnage apathique, en quête d'âmes au bout du rouleau à soulager.
La grande réussite de Dust Devil est indéniablement sa recherche plastique. Les décors naturels sont superbement mis en valeur et la plupart des scènes importantes, celles traitant de l'ésotérisme notamment, sont le témoin d'un sens du cadre hallucinant. Richard Stanley enchaîne les points de vue qui font mouche et composent ses images avec précision pour nous en mettre plein les rétines. De ce point de vue là, Dust Devil est magnifique, on regrettera juste le DVD qui ne lui rend pas hommage, mais même malgré ça, il parvient à nous bluffer.
Par contre, le film souffre d'une storyline qui jongle entre horreur, fantastique et critique sociale. Du coup, on se retrouve devant un brouillon qui voit le cinéaste multiplier ses pistes sans jamais les conclure. Le rythme en pâti et par moment le temps se fait un peu long. En outre, les différents acteurs sont assez limites niveau interprétation, si Robert Burke fait le taff et réussit à donner un peu de charisme à son personnage, ses collègues sont beaucoup plus en retrait, à commencer par Chelsea Field qu'on sent vraiment peu inspirée, délivrant le strict nécessaire pour donner la réplique à ce démon qui ne la surprend même pas.
Au final, on se retrouve devant une bobine très inégale. Terriblement réussie d'un point de vue formel, sa narration reste elle au stade de la réflexion. On finit donc la séance en restant sur sa faim, plutôt convaincu par son aspect davantage psychologique qu'horrifique, beaucoup moins par la façon dont tout est amené et par certains personnages secondaires qui parasitent l'histoire, alors qu'elle est déjà un peu fébrile. Cela étant dit, il reste quand même une ambiance hypnotique qui séduira les amateurs de films contemplatifs, ceux qui prennent leur temps pour composer de la belle image et des ambiances envoûtantes.
La grande réussite de Dust Devil est indéniablement sa recherche plastique. Les décors naturels sont superbement mis en valeur et la plupart des scènes importantes, celles traitant de l'ésotérisme notamment, sont le témoin d'un sens du cadre hallucinant. Richard Stanley enchaîne les points de vue qui font mouche et composent ses images avec précision pour nous en mettre plein les rétines. De ce point de vue là, Dust Devil est magnifique, on regrettera juste le DVD qui ne lui rend pas hommage, mais même malgré ça, il parvient à nous bluffer.
Par contre, le film souffre d'une storyline qui jongle entre horreur, fantastique et critique sociale. Du coup, on se retrouve devant un brouillon qui voit le cinéaste multiplier ses pistes sans jamais les conclure. Le rythme en pâti et par moment le temps se fait un peu long. En outre, les différents acteurs sont assez limites niveau interprétation, si Robert Burke fait le taff et réussit à donner un peu de charisme à son personnage, ses collègues sont beaucoup plus en retrait, à commencer par Chelsea Field qu'on sent vraiment peu inspirée, délivrant le strict nécessaire pour donner la réplique à ce démon qui ne la surprend même pas.
Au final, on se retrouve devant une bobine très inégale. Terriblement réussie d'un point de vue formel, sa narration reste elle au stade de la réflexion. On finit donc la séance en restant sur sa faim, plutôt convaincu par son aspect davantage psychologique qu'horrifique, beaucoup moins par la façon dont tout est amené et par certains personnages secondaires qui parasitent l'histoire, alors qu'elle est déjà un peu fébrile. Cela étant dit, il reste quand même une ambiance hypnotique qui séduira les amateurs de films contemplatifs, ceux qui prennent leur temps pour composer de la belle image et des ambiances envoûtantes.