[oso] Mes critiques en 2012

[osorojo]

Ouais bah après voilà c'est pas forcement pour tout les goûts mais bon, les bisseries c'est pas ce qui manque hein, si tu veux t'en faire une ptite série tu peux taper autre part que dans le cinoche de Fulci.

C'est ce que je te demandais implicitement J'attendais pas forcément que du Fulci

[angel.heart]

Bah ouais mais si tu veux du bis faut être un peu précis dans tes recherches parce-que sinon ouais j'peux toujours te balancer la liste de mes dvd où y a du sang ou des boobs mais ça risque d'être long ( même en restant dans le domaine de l'horreur et du fantastique ).

Survival? psycho killer? rape and revenge? giallo? slashers? boogeyman? monstre? animaux tueurs? invasion? zombies? gros délire gore? possession? maison hantée? fantôme? gothique? baroque? sf à papa? nanars...

Tu veux quels genre de films?

[osorojo]

Survival? psycho killer? rape and revenge? giallo? slashers? boogeyman?

Ca, ça me parait pas mal pour commencer J'aime bien les films de batards, mais faut pas que ce soit trop wtf non plus. Les films genre monstres tueurs, c'est pas trop ma came. J'aime bien quand ça reste un peu crédible, genre revenge movie, giallo etc, généralement ça me parle.

M'enfin, je demandais juste au cas où t'aurais des films en tête, te prends pas le chou, je vais me débrouiller

[osorojo]

Le tueur à l'orchidée (1972) | 5.5/10

Petit giallo sans prétention qui passe plutôt bien. C'est clair qu'on n'est pas devant une oeuvre majeure mais on se laisse porter par la petite enquête mise en place. Point de révélation choc, ni de chamboulement surprenant, tout est plus ou moins cousu de fil blanc mais bon, ça se suit sans déplaisir. J'ai bien aimé l'ambiance musicale, le petit thème récurrent pour chaque arrivée du tueur est entrainant et met une petite touche seventies qui fleure bon l'époque.

Il ne faut pas en attendre davantage, le film est quand même assez paresseux, la mise en scène des meurtres est pantouflarde, même si par moment agrémentée de jolis points de vue. Le script qui donne vie au tueur et son oeuvre est peu inventif, classique, sans esbrouffe. La fin tente d'apporter un petit soupçon d'inattendu, mais même si on ne devine pas le pot aux roses immédiatement, ça reste sans grande surprise. Même niveau pepettes, c'est assez radin, mince alor ! En résumé, avec Le tueur à l'orchidée, les fans du genre auront l'occasion d'ajouter une référence de plus à leur carnet mais guère plus. Pour les autres, ce serait peine perdu de s'attarder sur ce film, il y a mieux en matière de Giallo, on est loin par exemple d'un bon Bloody Bird.

[angel.heart]

Ouais ça fait parti des titres moyens de la collection giallo chez neo ( les meilleurs étant Solange, la queue du scorpion ou même l'étrange vice de mme Wardh ).

Sinon toi qu'as l'air de kiffer les bon gros enfoirés de killers, t'as vu Maniac?

[osorojo]

Nop, pas vu Maniac, j'ai du lire une ou deux critiques dessus ici. Faut que je le chope J'ai été trop bête de pas me prendre le coffret chez Noz avec maniac, street trash et Cannibal hollocaust, j'vais essayer de le trouver sur PM.

J'ai maniac cop sur mes étagères sinon, que j'ai toujours pas maté, j'vais ptet le tenter dans les jours à venir ^^

[angel.heart]

Ah bah ouais maniac c'est à voir d'urgence, putain d'atmosphère UNIQUE!
Pi bah street trash c'est bien jouissif, assez débile mais riche en scènes cultes et cannibal ça reste quand-même un film important même si y a des meurtres d'animaux... et ça c'est pas bien...

Maniac cop perso je kiffe aussi, bon surtout le 1 mais même le 2 est sympa ( et même le 3 en fait mais là faut déjà être plus indulgent ).

[Scalp]

Tueur à l'orchidée ça fait même parti des mauvais giallo avec nue pour l'assassin ( que je refourgue au cas où ) , tout le reste de la collect néo c'est du bon.

[osorojo]

The great ecstasy of Robert Carmichael (2006) | 7.5/10

The great ecstasy of Robert Carmichael fait partie de ces films qui vous hantent la projection terminée, ceux-là même qui se réservent le droit de vous malmener avec leurs images mais continuent de le faire après coup, accaparant vos pensées, les rendant même presque insondables. Que penser de ce film, c'est la question qu'on se pose quand le générique final fait acte de présence, dépourvu de musique, il nous martèle l'esprit, sonnant comme un uppercut surgit de nulle part finissant le boulot de sape accomplit par une oeuvre singulière, à la fois très belle dans ses propositions graphiques et musicales mais également sacrément destructrice.

The great ecstasy of Robert Carmichael porte la marque des premiers films, celle qui veut marquer durablement la rétine des spectateurs. Thomas Clay choisit en effet de faire fi de la bienséance quitte à donner à son film des passages si exagérés qu'on se demandera forcément tous si une telle violence sert ou dessert le film. Chacun aura son avis, et nul doute qu'il sera des plus trancher. Pour ma part, je suis assez admiratif et je sors du film avec beaucoup d'attente pour les prochains films du bonhomme. Son premier essai est en effet très impressionnant d'un point de vue graphique, chaque plan est finement composé et la lumière vient sculpter avec beaucoup de classe chaque séquence, donnant à les lieux de l'histoire, pourtant glauques car très industrialisés finalement assez ambigus. Entre beauté de la photographie et réalité plutôt pauvre de l'histoire, on ne sait pas vraiment sur quel pied danser, et c'est un peu la tonalité dominante de l'ensemble du film, au niveau du script également, même si c'est bien à ce niveau que Clay pêche un peu d'orgueil et rend son film contestable.

En effet, le sujet est classique et ne sert que la scène finale du métrage. On suit trois adolescents, tous paumés et friands de pilules hallucinogènes dans une quête d'eux même qui ne finira pas très bien. Les trois ont des contextes sociaux différents, ce qui permet au réalisateur d'illustrer le fait que la violence et les dérapages ne sont pas l'apanage d'une certaine population. Et pour bien nous convaincre, Thomas Clay s'offre une fin assez hardcore, pas forcément justifiée mais qui a le mérite d'être assumée. Pas de faux fuyant, c'est brut de décoffrage, le message est limpide, c'est somme toute assez appréciable. D'autant plus que le film joue finement cette carte, insérant l'un après l'autres tous les personnages moteurs de l'histoire. Pendant un moment on a presque l'impression que c'est fait au hasard, qu'il n'y a pas vraiment d'histoire vu que le film est, pendant une bonne heure, très contemplatif. Mais au moment où tout se rejoint, on comprend ce qui va se jouer et on se prépare à subir. D'autant plus qu'au milieu de son film, entre toutes ces scènes de contemplation, Clay avait déjà porté le premier coup, lors d'un plan séquence assez glauque mettant en scène, hors champ, une petite session de sniffage se transformant en tournante malsaine. C'est malin d'avoir opté pour cette solution hors champ, on se dit presque, pouah le petit joueur, il nous la joue fébrile. Pas vraiment en fait, toutes les pistes feront leur effet à retardement, un peu à la manière d'un trip sous ecstasy.

The great ecstasy of Robert Carmichael se révèle être une pellicule assez troublante, à la fois inégale et imparfaite mais dont l'impact est indiscutable. On regrettera par contre le casting fait d'acteurs un peu juste niveau charisme, ce qui émousse un peu le tranchant de ce premier film, qui souffre également du trop plein d'intentions d'un réalisateur qui y fait ses armes. Cela étant dit, on ressort du film pensif, marqué par un final sans espoir et très noir qui contraste habilement avec la beauté la beauté plastique des décors qui est, elle, pleine de lumière.

[nicofromtheblock]

Moi aussi, j'ai été bien marqué par ce film !

[Heatmann]

comme un con je croyait etre le seul a connaitre et kiffer ce film ils avait recut un plebicite des reviews en uk a l epoque de sa sortie , et c est vrai que dans le genre tranche de vie de djeunz british , dur mais pas complaisant , ni cliches, ni facile, mais sensible , realiste et authentique , c'est aussi bien que le sweet 16 de loach

[Logan]

Typiquement le genre de film que je peux pas supporter, je me souviens avoir été atterré devant la connerie de la fin avec le violence in your face bien putassière. Enfin dans le même genre aucun film n'égalera la connerie de Los Bastardos c'est dans mon top 5 pire film de tous les temps celui la.

[osorojo]

Ca m'étonne pas que tu n'aies pas aimé, perso j'aime me faire malmener, et puis le film est superbe d'un point de vue graphique, c'est pas torché en 2/2 avec juste la fin comme faire valoir du film, cette dernière étant certes horrible mais pas gratuite. Après je suis conscient que c'est le genre de film que je ne conseillerai pas à tout le monde car ça peut vite rebuter mais moic'est ma came D'ailleurs Los Bastardos je l'avais pas trouvé tout naze perso, j'avais bien apprécié également. Un peu comme celui-ci, film imparfait mais qui percute !

@Nico & heatmann content d'avoir votre retour sur le film qui est quand même passé relativement inaperçu. En tout cas, j'en avais vraiment jamais entendu parler, je l'ai chopé pour 2€ chez Noz, belle découverte

[Heatmann]

ca m'etonne pas qu'il soit passez inapercue en france, deja au royaume unis c'etait un pti film , discret , quasis aucune salle , mais gros buzz critique quoi , il a eu une tres belle edition dvd, chez tartan en plus , ca prouve bien la valeur du film

[osorojo]

LE GUET APENS (THE GETAWAY) (1972) | 8.5/10

En voilà un bon film qui ne se prend pas la tête et délivre la came sans en faire des tonnes. Peckinpah nous offre un polar bien énergique sur fond de guerre des nerfs psychologiques au sein d'un couple qui tente de retrouver ses marques après 4 ans de séparation. McQueen est la clé de voute du film et irradie chaque scène de son charisme en truand efficace et sans état d'âme. On le sent fébrile au début de l'intrigue, enfermé en prison, obsédé par l'image de sa femme et une envie de liberté qui rend les murs qui l'entourent beaucoup trop oppressants. Dès lors qu'il réussit à passer de l'autre côté des barreaux, tel un fauve relâché dans la nature, il retrouve son instinct animal et fait parler la poudre pour se sortir des impasses où il va se trouver.

Le film est sublimé par une réalisation inventive qui varie sans cesse les points de vue, nous proposant constamment des idées de mise en scène qui surprennent, à l'image de cette introduction mécanique, rythmée telle une mélodie par un jeu sonore très réussi. Peckinpah permet à son film de nous divertir pendant les 2h qu'il dure, variant le rythme de l'intrigue et le ton de son histoire. Sous fond de romance sociale très légère -il est quand même question de la reconstruction d'un couple et des problèmes que ça impose- The getaway est surtout un polar décomplexé qui offre son lot d'idées bien amusantes, dans lesquels on sent une nouvelle fois les péchés mignons de Bloody Sam. Le couple formé par le vieux gangster et la femme du vétérinaire est si improbable qu'il amuse alors que les séquences qui les concernent sont assez tendues, c'est assez emblématique de la tonalité du récit. On est sans cesse entre sourire et violence et on se laisse prendre au jeu sans rechigner.

Seuls quelques ingrédients un peu malvenus troublent un peu le film, à commencer par Mc Graw qui, malgré son charme naturel, n'atteint jamais le niveau de McQueen et déséquilibre en permanence le duo dès qu'ils sont ensembles à l'écran. C'est dommage, son personnage est bien écrit, mais elle manque cruellement de charisme pour lui donner suffisamment d'ampleur. Suit le script, pourtant habile, qui se permet des petits écarts en terme de crédibilité qui sont un peu dommages. Ainsi le Doc qui est pourtant Mr je percute se permet des petites virées en public alors que son visage est dans tous les médias, tapant presque la causette avec les personnes qu'il croise. La fin est également un poil en dessous du reste, j'ai pas spécialement été convaincu par ce mini repenti altruiste des deux tourtereaux qui font leur BA avant la fin de leur voyage. Mais bon, vu que le film a une tonalité sans cesse changeante, ça passe, mais j'attendais mieux de la part de Peckinpah. Cela étant dit, le reste est d'un tel niveau que ces maigres détails ne sauraient voiler notre plaisir, on est ici devant un polar divertissant qui fait son boulot en délivrant le quota de gunfights bien énervés et superbement chorégraphiés, la caméra trouvant sans cesse le bon tempo afin de donner aux coups de shotgun un impact tel qu'ils nous font espérer les prochains avec impatience.

Vous l'avez compris, si vous êtes un tant soit peu amateur de polar, que vous aimez la poudre et les giclées de sang, que vous êtes clients des trognes bien marqués et des personnages énervés, The Getaway saura vous combler. Si vous n'êtes friands de rien de tout ça, essayez quand même, ce serait dommage de vous priver d'un film aussi marquant et divertissant.