Piège de cristal en haute merd'Andrew Davis (1992)
Bon alors ça vole pas vraiment très haut tout ça.
Surfant sur le succès mérité de
Piège de Cristal, le film recycle sans jamais inventer. D'une situation de départ quasi identique (remplacez l'immeuble par le navire -qu'on appelle aussi bâtiment d'ailleurs- et c'est la même chose) les scénaristes ne se sont donc pas fouler, comme bien souvent hélas. Sans compter sur le distributeur français et sa traduction du titre très approximative (de
Under Siege à
Piège en haute mer ça maitrise l'anglais à ce que je vois) qui appuie avec des gros sabots une référence déjà criarde.
Et puis avec Andrew Davis aux commandes, c'est pas du McTiernan. Sa réal est loin d'être péchue, et n'apporte pas la moindre étincelle au genre, se contentant là aussi de recycler des effets déjà-vus: pour dire, son meilleur effet de style c'est quand Ryback va se faire flinguer par un des terrorristes, une détonation, le type s'effondre et derrière lui on découvre la nana qui vient de l'abattre: super original le truc vu 5000 fois avant, mais c'est sa meilleure idée, c'est dire le vide
Steven Seagall est égal à lui-même, il sait vraiment pas jouer, mais on s'en fout un peu on n'est pas là pour les Oscars. Alors il zigouille du méchant à l'arme blanche, à l'arme à feu, à la grenade, à mains nues... c'est rigolo et j'aime bien quand il fait des moulinets qui servent à rien avec les bras. En plus y'a plein de scènes de baston dans le noir, comme ça on voit pas ce qui se passe.
Sinon y'a aussi Tommy Lee Jones qui surjoue et s'amuse à faire le con, et pis Gary Busey le spécialiste du navet.
Et ben curieusement, alors que le film devrait se diriger vers du 3/10 avec option nanar, y'a un une vrai côte sympathie qui s'en dégage, assez inexplicable au demeurant. Plaisir coupable certainement.
6/10