La colline aux coquelicotsde Goro Miyazaki (2012)
Japon années 60, un groupe de lycéens tente d'empêcher la démolition d'un bâtiment historique mais quelque peu délabré, surnommé "le quartier latin" (en français). Dans ce contexte une jeune fille et un garçon vont se rencontrer et tomber amoureux, mais ils sont liés par le passé.Second film du fils Miyazaki pour le studio Ghibli, et c'est toujours aussi beau et émouvant. Alors c'est un des rares films du studio qui ne soit pas fantastique ou avec de la magie. On est dans un conte réaliste sur une période du Japon qu'on ne connait pas forcément bien. D'ailleurs Goro Miyazaki lui-même disait à ce propos dans une interview qu'il était surpris que le film sorte à l'étranger, tant il lui semblait que les préocupations du film ne toucheraient que des japonais assez âgés, nostalgiques de cette période.
Et pourtant, pas besoin d'être japonais ou d'avoir connu les années 60 pour être touché par cette histoire, drôle, émouvante, cocasse et superbement mise en image, comme toujours chez Ghibli. Ici la magie ou l'émerveillement surgit du réel, comme lors de la première incursion d'Umi, l'héroïne, dans le Quarter Latin: un décors génial, fourmillant de gens, d'objets, de bric-à-brac...
L'histoire d'amour est assez tendre, progressive, évidemment pudique, mais se complique de par le passé des deux personnages pour frôler des sujets plus complexes (dont je ne parlerai pas ici pour pas tout spoiler non plus).
Les graphismes et l'animation sont forcément très beaux (bien qu'on avait un problème désagréable à la projection de saccades et de contour des personnages et objets en mouvement qui faisaient une aura bleu ou rouge), et la musique presque jazzy colle parfaitement à l'ambiance.
J'étais parti pour mettre 7.5, mais c'est le genre de film dont je sais d'avance que je vais l'apprécier de plus en plus avec le temps, du coup je vais gagner du temps et directement mettre 8...
8/10