[elpingos] Mes Critiques en 2012

[Dunandan]

Ce n'est pas une comédie rom, mais il y a un croisement des genres, et probablement que ce film s'amuse aussi avec les codes. Sinon je l'aime bien aussi ce film, je lui aurais mis 7 de mémoire.

[elpingos]

Ouaip en effet c'est plutôt un mélange des genres et des codes (drame, romance, comédie..). Mais ça joue quand même la carte du sérieux à fond (même si comme je le dis y a quelques passages comiques assez sympa). Bref pas mon genre de film, mais au final, je sais pas, y a un truc qui marche.

[Dunandan]

HUGO CABRET
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Martin Scorsese (2011) | 5.5/10

Bon ben c'est une déception. Alors oui ok, c'est pas mal bluffant d'un point de vue visuel, avec des décors soignés et tout un univers qui restitue parfaitement l'ambiance du conte (je l'ai vu en 2D). Les acteurs sont pas mal, même les gamins, tout en retenue. Le vrai sujet du film est très intéressant et tout ce qui tourne autour de Méliès est plutôt passionnant. Encore plus que the Artist, Hugo Cabret est une belle histoire qui fait un pont entre le cinéma des origines et celui d'aujourd'hui, célébrant avec amour sa magie et sa capacité d'émerveillement. La solitude de l'artiste est aussi évoquée sous les traits d'un Ben Kingsley assez fascinant. Bref tout l'univers, le background de l'histoire, même le secret autour de l'automate, tout ça fonctionne très bien, et on comprend ce que Scorsese a voulu dire.
Mais voilà malgré tout ça les 2h du film sont d'un ennui assez consternant. Les enjeux sont bâclés, il n'y a quasiment aucune péripétie, et les scènes se suivent sans aucun liant et dramaturgie, multipliant même les répétitions et les incohérences. Comment se fait-il qu'un réalisateur comme Scorsese puisse à ce point rater le coche et faire de son film cette peinture aussi fade qui donne trop souvent l'impression d'un film de commande mal gaulé. On n'éprouve aucune empathie devant des personnages souvent clichés, désincarnés même, et l'absence de tension dramatique, le montage approximatif et le côté parisien nostalgeo-romantique, font plus penser à un gros raté plutôt qu'à une volonté de classicisme. Décidément les adaptations de Selznick seraient-elles à fuir ?..

[Dunandan]

Les enjeux sont bâclés, il n'y quasiment aucune péripétie, et les scènes se suivent sans aucun liant et dramaturgie, multipliant même les répétitions.

Ha ouais quand même, exactement le genre de défauts que je déteste dans un film.

[Heatmann]

ouai ben tout pareil que toi sur Hugo , c'est jolie mais j'ai regarder ca de bien trop loin , jamais impliquer , trop superficiel , artificiel et a part la declaration d amour au vieux cinema ben ca raconte pas grand chose avec des perso fonctionel sans ame ...
jprefere narnia

[elpingos]

MILLENIUM MAMBO
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Hou Hsiao-Hsien (2001) | 8/10

Film à contempler comme une œuvre d'art, Millenium Mambo est l'image en mouvement de son interprète principale, Shu Qi. C'est une image visuelle, sonore aussi, qui cristallise cette jeune femme le temps d'un instantané de vie, tel un papillon attiré par les néons. La réalisateur n'a pas cherché l'emphase, mais plutôt un aspect qu'on pourrait presque qualifier de documentaire si les images n'avaient été aussi sublimes (le directeur photo est celui d'In the mood for love) et son héroïne si irréelle. Ce qu'il cherche à mesurer ainsi, avec ses personnages, c'est le pouls d'une jeunesse taïwanaise désorientée, repliée sur elle-même, en proie à des monologues intérieurs qui trahissent la déréliction d'un avenir désenchanté. Vicky travaille dans une boîte de nuit comme entraîneuse, et communique très mal avec un petit ami jaloux, mutique, leur univers se composant essentiellement de drogue, d'alcool et d'un amour sans espoir. Les longs plans séquence rythment gracieusement un film où les lumières néon des appartements répondent à celles de la boîte de nuit et où le beat de la techno sert de pulsation aux émotions. Les images sont magnifiques, travaillées, baignées de couleurs chaudes. Shu Qi déborde de sensualité et pourtant son personnage reste de glace, narcissique; et seuls ses quelques instants de bonheur, ses sourires, son voyage au Japon, trahissent son humanité. Et ses quelques instants suffisent à donner au film un bel état de grâce et un début d'espoir. Film éminemment plastique, sensoriel qui dresse les contours bariolés d'une étude sociologique, Millenium Mambo est une forme de cinéma qui privilégie la captation à la narration, le témoignage à la démonstration. Fascinant.

[Kakemono]

Shu Qi est absolument magnifiée dans ce film, elle a quelque chose d'intemporel, de fantastique, d'incroyable. Elle m'avait tellement captivée que je ne me souviens plus trop du reste du film, mais tu me donnes bien envie de le revoir.

[Dunandan]

Pareil j'ai zappé l'intrigue

[elpingos]

Ben y en a pas trop en fait....

[Dunandan]

CLERKS 2
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Kevin Smith (2006) | 6.5/10

Quel plaisir de redécouvrir ces affreux-là, 10 ans après, avec toujours cette belle énergie du politiquement incorrect. Parce que Kevin Smith revient ici à ses amours en pleine forme, et la nostalgie du 1er est toujours vivace. Ils sont donc de retour, avec pour nouveau décor un fast food. Randal est toujours aussi obsédé, graveleux et cinéphile, Dante fidèle à lui-même, en pince toujours autant pour les belles femmes, en l'occurence sa fiancée et sa patronne (la jolie Rosario Dawson), et Jay et Silent Bob continuent de zoner grave et de faire nimp; enfin next gen oblige, la nouvelle tête de turc de ce petit groupe est un gros débile fan du seigneur des anneaux. Entre tous ceux-là, les dialogues fusent forcément, parfois hilarants, et bourrés de référence. Dans le registre du cul, Randal fait de plus en plus fort, avec un débat sur l'anulingus et clou du spectacle, un show d'érotisme inter-espèce. Ça va donc assez loin dans la déconne, les geeks, les catholiques, les blacks, les juifs, tout le monde en fait, en prend pour son grade, et on est donc la plupart du temps aux anges devant tant d’irrévérence.
Mais là où le 1er opus sentait bon le film ultra fauché et donc en totale liberté, cette suite par contre tombe un peu dans les écueils de la comédie romantique un peu cul cul et calibrée. Parce que même si le scénario tente d'aborder, 10 ans après, la crise de la trentaine, il s’encombre d'une intrigue pas nécessaire qui plombe un peu le rythme, la romance qui va servir de fil rouge manquant pas mal d'originalité. Comme si Kevin Smith retenait un peu sa bride et ne s'assumait pas totalement.
Clerks I dressait une mythologie de la vingtaine à base de glande et de déconne, Clerks II ressemble trop par certains côtés à une comédie à l'eau de rose, où toute noirceur avec l'âge semble avoir disparu (le film a d'ailleurs perdu son N&B et ses plans fixes).
Un peu dommage, même si l'humour corrosif est donc toujours aussi rafraichissant.

[Alegas]

REVIENS-MOI
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Joe Wright (2007) | 8/10

Découvert seulement maintenant, Reviens-moi est une jolie petite claque d'un point de vue formel. Joe Wright sait merveilleusement filmer (j'en avais déjà eu un aperçu dans Hanna) et il sait donner à ses scènes une intensité incroyable en terme d'ambiance, de plans et de réalisation. Force est aussi de constater qu'il donne à ses personnages des interprètes qui font un travail incroyable. Mac Avoy, Knightley et tous les 2nds rôles (Ronan notamment) sont tous quasi parfaits. Du travail brillant donc qui n'a pas à rougir en comparaison des meilleurs réal actuels.
Le seul problème de ce film est qu'il ne tient peut-être pas toutes ses promesses; car après une 1ère partie pas mal, le joli soufflé retombe un peu avec au 1er plan de l'histoire une romance sur fond de guerre qui n'atteint jamais le niveau d'intensité et d'émotion qu'on pouvait espérer (l'approche de la 1ère partie m'a à ce titre beaucoup plus plu). Après il y a une certaine raison à ça, et le fond de l'histoire est globalement pas mal intéressant sur le thème de l'expiation ("Atonement" en anglais, titre bien plus intéressant). Car le petit jeu de dupe mis en place est plutôt bien ficelé et réinsuffle au film dans sa dernière partie une intensité salvatrice.
Car Joe Wright, en plus d'être un réal assez impressionnant en terme de mise en scène, est aussi très malin. Car malgré un scénario qu'on peut donc trouver par certains côtés un peu fade, il réussit tout de même, grâce à quelques pirouettes et des effets de narration bien amenés et bien maîtrisés, à rendre son film suffisamment passionnant pour qu'on soit finalement happé par l'histoire.
Reviens-moi est donc une œuvre pleine de qualités qui confirme le talent certain de Joe Wright. Abouti et donc très prometteur.

[Mark Chopper]

Le premier Clerks était déjà marqué par un certain romantisme naïf avec le personnage de Dante... pas gênant d'ailleurs.

[elpingos]

Ouais mais c'est plus appuyé ici je trouve.. (et puis bon happy end un peu niaiseux quand même)

[elpingos]

HEAT
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Michael Mann (1995) | 9.5/10

Commenté et analysé dans les moindres détails, à juste titre, le chef d’œuvre de Michael Mann mettant en scène les 2 "monstres" De Niro et Pacino est sans doute l'un des meilleurs polars jamais réalisés. Parce que le film, moderne et réaliste (tout est détaillé avec une minutie parfaite et la ville de LA est comme à l'accoutumée magnifiée par Mann) a aussi tout de la tragédie antique. Car l'affrontement de ce flic et de ce voyou là atteint ici une dimension rare, un sommet d'excellence, privilégiant l'intériorité des personnages pour expliquer l'escalade de leur affrontement. Mann réalise le film parfait. Sa réalisation est au cordeau, brutale et âpre dans les scènes d'action et feutrée dans les moments plus posés. La photographie est sublime, les plans magnifiques, le rythme parfait. Là où les thrillers ont parfois trop tendance à souligner leurs effets, le film de Mann semble lui être guidé avant tout par le souci de l'exactitude et de l'honnêteté intellectuelle, sans pour autant oublier les moments de bravoure. Les héros de ce film ne sont pas manichéens et Mann n'en fait pas des caricatures. Ce sont certes des hommes exceptionnels par certains côtés (dans ce qu'ils font notamment, ce qui les guide) mais terriblement pathétiques (et donc humains) dans leur vie privée, et donc passionnants. Mann prend le temps de la description et il le fait sans jamais tomber dans l'intellectualisation inutile. Car Heat est aussi et avant tout un polar qui se plie avec respect aux codes du genre. Fusillade, braquage, traîtrise, surveillance policière, filatures, personnages féminins comme point faible, code d'honneur, jeu du chat et de la souris, tout est fait dans le plus pur respect de la tradition. Et l'équilibre, intense, est juste impeccable. Car Mann, comme pour ses personnages, n'use pas de rebondissements spectaculaires. Toutes les pièces de son puzzle, s'organisent avec une élégante fluidité avec en toile de fond la violence sourde de l'affrontement.
Et devant un tel travail, une telle somme de qualités en terme d'interprétation (le casting est juste génial), de réalisation, de composition et de scénario, d'équilibre et d'intégrité, la note quasi-maximale s'impose.

[Heatmann]

ca fait toujour du bien une ptite piqure de rappelle pour le plus grand film de l'histoire





petite montage qui fonctione plutot bien jtrouve