A beginning is a very delicate time.
Know then that it is the year ten thousand and one, ninety one. The known universe is ruled by the Padishah Emperor, Shaddam the fourth, my father.
In this time the most precious substance in the universe is the Spice Melange. The Spice extends life, the Spice expands consciousness, the Spice is vital to space travel. The Spacing Guild and its Navigators who the Spice has mutated over four thousand years use the orange Spice gas, which gives them the ability to fold space, that is travel to any part of the universe without moving.
Oh yes, I forgot to tell you, the Spice exists on only one planet in the entire universe, a desolate, dry planet, with vast deserts. Hidden away within the rocks of these deserts are a people known as the Fremen, who have long held a prophecy that a man would come, a messiah, who would lead them to true freedom.
The planet is Arrakis, also known as
DUNE
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David Lynch (1984) | 9/10
Sorte d'arlésienne du cinéma, l'adaptation de Dune aura vu passer plusieurs projets autour de grand noms (Arthur P. Jacobs d'abord puis Michel Seydoux avec une équipe prestigieuse autour de Jodorowsky, Moebius, Dali et Pink Floyd) pour finalement tomber entre les mains de Dino de Laurentiis. Celui-ci engagea dans une premier temps Ridley Scott, mais la dimension du projet effraya Universal, et c'est finalement David Lynch, auréolé du succès d'Elephant Man, qui fut choisi. Lynch travailla sans relâche pendant plus d'un an sur la préparation du film entre l'écriture du scénario, la conception visuelle et le casting. Et c'est en 83 que le film fut enfin mis sur les rails. Après 23 semaines de tournage et des déboires à répétition, le film fut définitivement bouclé dans une version de 2h20 plus ou moins expurgée. Lynch se désolidarisa du résultat qui ne respectait pas ses attentes et le film reçut un accueil critique et public très mitigé.
Le film doit-il être considéré pour autant comme un échec? Pour moi non. Car en l'état, le Dune de David Lynch et de Laurentiis reste tout de même un film univers, un space opera grandiose, et à la différence des Star wars, très surréaliste. Comme le roman, Dune dresse un tableau fantastique riche et complexe. Si les coupes et les raccourcis scénaristiques rendent le film parfois bancal, la dimension très artistique et un casting parfait donnent une aura très singulière à cette fable hyper futuriste. Les différents décors, théâtres de cette guerre de pouvoir, sont retranscrits avec un style unique. Les effets spéciaux ont certes un côté vieillot mais ils gardent néanmoins un charme qui sied à cet univers étrange et original, proche finalement de l'héroïc fantasy. Et l'on suit avec une étrange fascination le spectacle poétique de cette prophétie, autour des Fremen et des familles Atréides et Harkonnen.
Entre mysticisme et épopée, Dune, de par sa force visuelle et musicale (le thème principal est une tuerie), et sa construction particulières, a revêtu pour certains le statut de film culte. En tout cas, il reste à ce jour la seule adaptation du roman de Frank Herbert et constitue pour toute une génération l'unique porte d'entrée graphique, plastique, au mythe fascinant de la planète des sables. Une porte baroque et imparfaite, certes, mais servie par l'inspiration et le talent artistique, glauque et visionnaire de son réalisateur.
Le film doit-il être considéré pour autant comme un échec? Pour moi non. Car en l'état, le Dune de David Lynch et de Laurentiis reste tout de même un film univers, un space opera grandiose, et à la différence des Star wars, très surréaliste. Comme le roman, Dune dresse un tableau fantastique riche et complexe. Si les coupes et les raccourcis scénaristiques rendent le film parfois bancal, la dimension très artistique et un casting parfait donnent une aura très singulière à cette fable hyper futuriste. Les différents décors, théâtres de cette guerre de pouvoir, sont retranscrits avec un style unique. Les effets spéciaux ont certes un côté vieillot mais ils gardent néanmoins un charme qui sied à cet univers étrange et original, proche finalement de l'héroïc fantasy. Et l'on suit avec une étrange fascination le spectacle poétique de cette prophétie, autour des Fremen et des familles Atréides et Harkonnen.
Entre mysticisme et épopée, Dune, de par sa force visuelle et musicale (le thème principal est une tuerie), et sa construction particulières, a revêtu pour certains le statut de film culte. En tout cas, il reste à ce jour la seule adaptation du roman de Frank Herbert et constitue pour toute une génération l'unique porte d'entrée graphique, plastique, au mythe fascinant de la planète des sables. Une porte baroque et imparfaite, certes, mais servie par l'inspiration et le talent artistique, glauque et visionnaire de son réalisateur.