THE WRESTLER
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Darren Aronofsky (2008) | 6,5/10
Mouais, toujours pas un gros fan de ce Wrestler, que j'aurai un peu tendance à considérer comme un brouillon à Black Swan et dont les trop gros sabots me rendent un peu sévère. Car même si Aronofsky filme au plus près la gueule cassée (et assez dégueulasse) de ce catcheur, accusant sévèrement le poids des années et celui de la misère physique, sociale et psychologique, il ne prend par non plus beaucoup de recul sur une histoire assez pathos au schéma éculé. Et même si j'ai une tendresse certaine envers l'acteur Mickey Rourke, et que ce lutteur déchu engagé dans un dernier baroud est un double assez troublant, j'ai quand même du mal aussi avec ce côté presque voyeuriste voire même quasiment opportuniste. Car ce que gagne le film en imagerie et en symbolique (on est de chaque instant dans les chairs et la tête de ce Randy, et au plus près de ses nombreux combats) il le perd avec une lourdeur souvent démonstrative, préférant ôter de l'équation toute notion de sentiment ou de réflexion. (chose que Stallone dans un registre assez similaire réussit lui à manier avec brio dans son Rocky Balboa). Et au final de faire de ce film une sorte de documentaire, froid et artistique certes, mais assez laborieux dans son schéma narratif et surtout dénué d'une quelconque distanciation. Et cette histoire presque misérabiliste a un peu les mêmes défauts que le catch. Pas très subtil, rentre dedans et artificiellement tape-à-l’œil. Au moins Black Swan assume lui son côté tricheur.