[elpingos] Mes Critiques en 2012

[Heatmann]

ouai mais c'est different entre pas aimer un film et le trouver mauvais . la tu met 2 car tu l'aime pas , des nanas ect .. mais concretement tu peut rien reprocher au script ou real , c est juste le sujet , ressentie quoi ..

[Scalp]

Oue je ressors pas de qualité, je trouve pas les actrices génial, le script même si elle est pas attaquable bein y reste basique, non vraiment j'aime rien dans ce film.

[elpingos]

Basique non... T'en connais beaucoup des scénarios pareil?

[Heatmann]

non mais quand on aime pas du tout un film ( comme pour moi avec inglorious basterds par ex ) c est dur de voir des qualites objective je comprend .

la c est vrai que le scenario il est loin d etre "basique" , c est tres intelligement ecrit comment ca melen la relation des 2 nana en equilibrand les 2perso , puis ajoute leur rencontre en route , pose des embuche , le role de la police , et traite aussi la dimension humaine plus "large" plus imager et metaphorique , avec le decorum exterieur ..

[elpingos]

Et puis bon, le we qui part en vrille (viol et meurtre, c'est super violent), le rôle de Keitel comme tu dis, et plus généralement des hommes, et puis la fin quoi... Le film d'auteur à émotion et grand spectacle parfait quoi.

[Heatmann]

ah bah d'ailleur le script etait plus "low profile" au depart , il a tourner dans les studio et entre plusieur real car justement c etait un scenario novateur , riche et etonant au debut des 90's . ridley pensait pas le shooter lui meme .... pis il a jamais trouver un real qui aimait autant le perso et comprenait le script comme lui , du coup au dernier moment pour pas que le film finise dans un tiroir il decide de le realiser lui meme , ce qui evidement en changa bcp l empleur visuel

[Alegas]

THERE WILL BE BLOOD
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Paul Thomas Anderson (2007) | 10/10

5e film de Paul Thomas Anderson, réalisateur brillant et controversé, There will be blood est un pamphlet sombre et virulent sur l'Amérique et ses valeurs. PTA signe un film âpre et taiseux, trouvant dans un Daniel Day Lewis exceptionnel le personnage de sa parabole.

Fin du XIXe siècle, le film débute sur une longue séquence d'introduction, muette, où seuls résonnent les bruits de la mine. Elle nous présente, cette séquence, un homme solitaire, taciturne et sévère, qui accomplit avec application et détermination sa besogne souterraine. D'abord l'or, ensuite le pétrole; l'ouvrier empile patiemment les briques de son futur empire, mû par une ambition qu'on pressent déjà immense. L'image grave est soulignée par une musique terrible. Et c'est dès les premières minutes le mythe du self made man, le symbole du capitalisme, qui se trouve déconstruite en une entreprise misanthrope et violente.

There will be blood. "Le sang va couler..." prévient Anderson, car son brulot, en effet, ne s'arrête là. Son entreprise de construction, et de démolition, s'attaque aussi au chantier des 2 autres valeurs sacrées de l'Amérique. La famille d'abord avec ces jeux de dupe autour de la filiation. Père, fils, frère.. Quel intérêt aux rapports humains? quelS intérêtS tirer des autres? Un constat mercantile de l'ambition, tout comme celui de la religion, personnifiée par un Paul Dano constamment sur la brèche. Dans un monde où les capitalistes sont rois, et où le désert de l'ouest est un terrain fertile aux démiurges, il n'y a que peu de place pour les faibles et les sentiments : l'enfant blessé sera écarté puis banni et la foi elle aussi dénaturée. La famille et la religion : les outils pour une ambition et les symboles hypocrites de la réussite.

La fin du film est à l'image de cette histoire, violente et impitoyable envers les sacrosaintes valeurs de l'Amérique vertueuse et plus généralement les hommes qui la construisent (le "H.W." n'est peut-être pas là par hasard d'ailleurs, lointain cousin sans doute d'un certain "G.W."). Autant dire que le film de PTA ne verse pas dans la tendresse ni la complaisance, loin de là, d'autant que Daniel Day Lewis donne à son personnage une férocité presque vampirique. Sa performance dans les regards et les silences est exceptionnelle. C'est un monstre, calculateur, non pas suceur de sang mais de pétrole. Et la tour d'ivoire qu'il va se construire est à son image : vide, désolée, symbolisant autant un cercueil en bois qu'un terrain de jeu, dans lequel les quilles portent autant le symbole de la chute des hommes que de leur manipulation dans une besogne mortelle.

La réal de PTA retranscrit à merveille cette ambiance chaude et froide, faite de pauses et de symboles. Les paysages arides et désolés de l'ouest sont introduits par de longs plans séquence dépouillés. Alors qu'en opposition ce sont des gros plans sublimes qui décortiquent avec une crudité sourde la solitude des personnages. Enfin la musique de Jonny Greenwood, elle-aussi exceptionnelle avec ses compositions lancinantes, parachève s'il en était besoin, le travail magnifique sur le style et l'ambiance.

Du grand Art au service d'une parabole glaçante. Sans doute le plus grand film de ces dernières années. Mais aussi le plus sombre et le plus violent et pessimiste sur ce capitalisme et par extension sur la nature humaine.

[dagokhiouma]

comme dirait Al Bundy "aaaaaaaaaaah mon Dieu quelle horreuuuur".

je sais...c'est pas constructif comme remarque mais ça me fait du bien

[elpingos]

?

[Dunandan]

Un film à revoir dans de bonnes conditions, car sur une petite télé ou un écran d'ordinateur, mon expérience n'était pas terrible ! Un film d'une ambition digne d'un Kubrick

[Alegas]

Le meilleur film de 2008 avec Speed Racer.

[comICS-soon]

[Waylander]

Bah c'est vrai pourtant. Un putain de masterpiece.

[comICS-soon]

Nan mais c'est pour le

avec Speed Racer

[Dunandan]

LE TERRITOIRE DES LOUPS
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Joe Carnahan (2012) | 7.5/10

Très bon film du réalisateur de Narc, Joe Carnahan. Il signe ici un survival très efficace qui restitue avec une belle énergie du désespoir la tension constante des corps et des esprits face à la mort et la nature. Les scènes classiques du genre, scènes d'action, de survie et de galères sont composées avec une inventivité extrêmement convaincante. C'est donc violent, viscéral et la peur est bien présente. Le combat ultime (?) de ces hommes oscille constamment entre l'ennemi extérieur, des loups quasi invisibles (heureusement car assez mal rendus), et un ennemi intérieur tout aussi impalpable (et un peu balisé). Le sujet du film est beaucoup plus subtil qu'il n'y paraît. Ainsi dans les quelques instants de répit de l'histoire, le film réussit à atteindre une profondeur et une poésie réellement touchantes pour tous ses personnages et notamment pour celui de Liam Neeson, en très très grande forme. Et le propos de Carnahan de trouver une dimension finalement inattendue, émouvante (bien aidée par une musique déjà emblématique du Ink de Jamin Winans - rendons à César ce qui lui appartient). Un très bon film donc, rigoureux dans son registre principal, prenant, et rafraichissant dans son traitement : pas mal d'écueils sont intelligemment évités et certaines scènes assez grandioses.