Hobo with a shotgun - Jason Eisener ( 2011 )
Comment ça arrache, c'est un truc de malade !!!
Je suis vraiment agréablement surpris de constater qu'à notre époque ce genre de film peut encore voir le jour. Pour le coup, le statut Grindhouse de la bête n'est pas volé, car à l'inverse d'oeuvres comme
Death proof ou
Planete térreur, qui imitent ou rendent hommage à un cinéma qu'on pensait disparu,
Hobo with a Shotgun est ce cinéma. Mais vraiment, il l'est de façon naturelle et ça se sent.
On y retrouve l'ambiance urbaine et la violence sec et sans concession d'un William Lustig, le coté crasseux et les débordement gore d'un Jim Muro ( ou d'un Troma ), les persos tout droit sortie d'un post nuke rital associé à la violence déjanté d'un
Class of 1999, le tout baignant dans un climat social totalement chaotique. C'est un truc de dingue.
J'avoue qu'en début de métrage, j'y croyais pas, j'avais un peu l'impression de mater le
Machete du vigilante, gore, fun et généreux mais un truc qui allait vite trouver ses limites et pourtant, peu à peu la sauce prend, l'intrigue prend du sens, le film acquiert de la substance, la tension monte, ça bouillonne et puis bah tout naturellement ça fini par exploser. Et putain, ça fait pas semblant, y a de ces scènes vénère, mais alors vénère!... L'une des plus marquante d'entre elles restera celle où les bads guys crament un bus scolaire remplis d'enfants, bus qu'on retrouvera d'ailleurs lors d'une autre scène absolument géniale, aussi bien dans l'idée que dans son traitement et qui donnera une dimension supérieur au film, le faisant clairement basculer le fantastique.
Sinon il y a aussi le visuel du film qui envoi du lourd, dominé par les couleurs qui arrachent la rétine, principalement le rose vif qui donnent vraiment au métrage un ton agressif bien amplifié par la bande son synthétique, c'est un peu comme manger un bonbon acidulé, ça nous arrache la gueule mais c'est tellement bon qu'on kiffe ça et on en redemande.
Vraiment, ce film m'a laissé sur le cul et j'étais loin, mais alors très loin de m'imaginer un truc de ce calibre. Du très très lourd.
8/10