DESTINATION FINALE - James Wong (2000)
Pour le passage au nouveau millénaire et après quatre années où se sont succédés une ribambelle de Néo-slashers tous plus mauvais les uns que les autres (merci Kevin Williamson), il était temps de trouver un nouveau moyen de tuer les jeunes adolescents américains.
Et c’est ce que vont faire James Wong et son scénariste Glen Morgan en prenant directement la Mort comme serial killer, une entité invisible qui vient prendre tous ceux qui ont échappés à une mort certaine. Car le postulat de base du film, qui sera repris dans tous les épisodes de la franchise, c’est de faire survivre in extremis un groupe d’ados d’une catastrophe (ici un crash d’avion en partance pour Paris) grâce à la vision prémonitoire de l’un d’entre eux. Mais la Mort, très rancunière, viendra chercher un à un les survivants jusqu'à ce que son plan de départ soit respecté.
Un concept tout aussi fun sur le papier qu’a l’écran, puisque le principal intérêt du film repose sur ces fameuses mises à mort, et de ce coté là, ce premier épisode livre la marchandise avec une certaine maitrise du suspense, même si les coïncidences qui mènent à la mort des personnages sont toujours tirées par les cheveux. En vrac, on a donc une pendaison dans une baignoire, un écrasement par un bus surprenant (effet repris ad-nauseam depuis), une décapitation et plein d’autres effets gores bien sympathiques. Le tout est mis en scène sans virtuosité mais c’est carré et bien meilleur que ce qui se fait dans le genre à la même période. Les morts ne sont pas forcément très graphiques mais Wong joue davantage sur la tension qui précède que sur la mise à mort en elle même.
Au casting, on retrouve Devon Sawa dans le rôle principal (vu aussi dans le très fun La Main qui Tue ou encore dans le clip Stan d’Eminem), la jeune Ali Larter (beaucoup plus connue depuis la série Heroes et les merdes de Paul Anderson) qui aura d’ailleurs un rôle plus important dans la suite. On a aussi le marrant Sean William Scott (lui aussi plus connu pour son rôle de Stifler dans American Pie) et enfin un savoureux caméo du flippant Tony Todd (Candyman forever).
Un bon petit film qui ne dépasse jamais son concept de départ, mais qui a le mérite de renouveler un genre à l’agonie en apportant une touche de fantastique bienvenue. Mais comme tout succès surprise au box office, Destination Finale va devenir une franchise, répétant sans cesse la même formule sans se renouveler, même si le second opus réserve de belles surprises et s’avérera carrément supérieur à l’original !
6/10