Ravenous (Vorace) de Antonia Bird
(1999)
Critique express
Étonnante surprise de la part d'un film sorti de nulle part. Un film réalisé par une inconnue (qui remplaçait un autre inconnu), avec un casting prometteur, possédant un script à mi-chemin entre le western, le survival et le fantastique, surfant sur une volonté d'offrir un spectacle politiquement incorrect, le tout produit par la Fox (à savoir le studio radin par excellence) via un budget de 12 millions de dollars. Pas de doute,
Ravenous a clairement de quoi exciter la curiosité de n'importe quel cinéphile, d'autant que le métrage n'est finalement pas plus connu que ça, 13 ans après sa sortie. C'est d'ailleurs regrettable tant le film entier est un produit totalement atypique qui en surprendra plus d'un, et même si
Ravenous est loin d'être exempt de tout défauts avec notamment une seconde moitié moins prenante que la première, il vaut clairement le coup d’œil. Antonia Bird, réalisatrice inconnue et qui n'aura pas l'occasion de renouveler l'expérience à cause du flop du film, signe là un métrage vraiment intéressant, que ce soit par son script ravageur où se rencontrent cannibalisme, trauma guerrier, survival en forêt et vampirisme, par son rythme ravageur (on a en tout et pour tout pas moins de trois twists dont un bien vicieux), par son côté décalé qui ferait presque passer le film pour une comédie (sentiment renforcé par la musique géniale à base de synthétiseur, banjo et violon) ou encore par son casting qui regroupe Guy Pearce, Jeffrey Jones et surtout Robert Carlyle qui trouve là l'un de ses rôles les plus marquants. Une excellente surprise donc que je ne peux que recommander, en espérant que le film trouvera son public au fil des années.
NOTE : 7,5/10