[Alegas] Mes Critiques en 2012

[Alegas]

Ca tombe bien, je comptais pas me faire la trilogie entière.

Par contre, j'ai en stock le remake coréen qui à l'air priceless.

[Mark Chopper]

Je n'ai pas osé : la jaquette avec les gravures de mode a eu raison de ma curiosité.

Mais le réal a de beaux films derrière lui, donc ça ne me fait pas peur comme le futur remake de The Killer.

[Dunandan]

Le 2 à part le climax de 15 minutes, est vraiment horripilant.

Et le troisième, ben grâce à HK magazine qui m'a un peu ouvert les yeux sur les qualités du film, je pourrais monter à 5 la prochaine fois (c'est LE film qui a fait remonter Hark en selle dans la réalisation) ...

[Mark Chopper]

Il aurait mieux fait de bouffer du foin plutôt que de remonter sur le cheval pour ça

[Dunandan]

C'est un mal pour un bien, puisque deux ans après on a eu droit à Il était une fois en Chine ...

[Alegas]

Harry Potter And The Sorcerer's Stone (Harry Potter à l’École des Sorciers) de Chris Columbus

(2001)

Pas revu depuis la sortie vidéo, ce premier opus de la saga Harry Potter n'a jamais été porté très haut dans mon estime et c'est encore pire maintenant que je le revoie. Bien entendu, c'est loin d'être un mauvais film, ça reste même un divertissement de très bonne facture pour un jeune public, mais en tant que grand fan des bouquins je ne peux que reprocher à la Warner d'avoir lancé en production cette saga sans vraiment savoir quoi en faire par la suite. Sortie en 2001, à l'époque où la saga littéraire n'était arrivé qu'à son quatrième tome (sur sept au total), le premier film estampillé Harry Potter se veut donc un produit ouvertement calibré vers le jeune public, avec une vision d'un monde fantastique qui ose finalement très peu là où les ouvrages avaient le mérite de poser une certaine ambiguïté dans l'ambiance qu'ils décrivaient. Mais l'erreur vient aussi du niveau de la fidélité, car si le film prend bien son temps pour poser les bases d'une saga lucrative (presque 2H30 de film tout de même), il n'échappe pas aux mauvais choix d'adaptations, aux ellipses faciles et surtout ne colle pas totalement aux écrits de J.K. Rowling. En soi, ce n'est pas un défaut, mais pour une saga qui ne connaît même pas encore sa propre fin c'est véritablement gênant, donnant des personnages pas assez approfondis car n'apportant rien au film lui-même mais qui se révélera pourtant important pour les prochains opus, ce qui donnera au final une saga qui aura toujours un train de retard et qui cherchera constamment à se rattraper sur le plan scénaristique.

Heureusement, visuellement l’œuvre a de quoi encore étonner dans les moyens mis en place pour faire vivre à l'écran un tel monde, et si les effets spéciaux vieillissent horriblement mal (il suffit de comparer le troll du film à celui du premier Lord of the Rings sorti la même année, et je ne parle même pas des incrustations foireuses lors du match de Quidditch) le rendu prestigieux des décors rattrape un peu dans le rendu final. Mais le gros défaut du film (et de ce début de saga) c'est bien entendu le choix de prendre Chris Columbus au poste de réalisateur, lui qui n'a absolument pas le talent pour rendre totalement honneur au monde d'Harry Potter. Mise en scène paresseuse, jamais dynamique et qui ne cherche jamais à créer l'ampleur, cela fait clairement regretter les nombreux grands réalisateurs qui étaient en lice pour le poste (je serais même curieux de savoir quelle vision avait pu avoir Steven Spielberg à l'époque). Le score de John Williams est clairement l'une des grosses qualités du film, les thèmes sont inspirées et malgré une certaine redondance la bande-son colle toujours bien à l'univers retranscrit. Enfin, niveau casting ça côtoie le bon comme le mauvais, si l'on ne peut pas dire grand chose sur le trio d'enfants qui débutaient alors, il est juste étonnant de voir à quel point des grands talents se révèlent juste très mauvais, en particulier Alan Rickman qui donne l'impression de dissimuler un orgasme à chaque gros plan sur son visage (heureusement que le personnage est mieux mis en valeur dans les suites), pendant que d'autres, comme Maggie Smith ou Robbie Coltrane, sont juste parfaits dans leur rôle respectif. Un film somme toute assez moyen avec le recul, la faute à des grands moyens mis entre des mauvaises mains, ce qui donne un résultat franchement inégal par rapport aux opus suivants.

NOTE : 5,5/10

[Dunandan]

Ah c'est pour moi l'un des trois meilleurs, comme quoi (avec les 3 & 5)

[Alegas]

Save The Green Planet ! de Jeong Jun-hwan

(2003)

Grosse claque. Hormis la réputation plutôt élogieuse du film malgré son échec financier compréhensible (que ce soit par le sujet ou par la période de sortie, avoir en face de soi Old Boy et Memories of Murder la même année ne facilite pas vraiment les choses), je m’avançais véritablement en terrain inconnu et la surprise n'en a été que plus grande. Save the Green Planet est clairement une œuvre difficile à appréhender, dans le sens où elle se révèle tellement atypique qu'on en vient à repenser et réévaluer chaque séquence du métrage après la vision. Film étonnant où le mélange des genres et des approches est au centre d'un récit bien plus dense que le synopsis ne peut le laisser penser. Commençant telle une comédie satirique sur la confrontation des classes sociales, continuant comme un thriller visuellement violent tout en abordant le film d'enquête puis terminant de façon assez incroyable dans un final qui en surprendra plus d'un, Save the Green Planet s'impose facilement comme l'un des films les plus originaux de la décennie passée. Le script évite toujours les pièges du fourre-tout scénaristique dans lequel il aurait pu tomber aisément et le passage d'un genre à l'autre est d'une fluidité exemplaire, mais la grande force du scénario est bien entendu celle de proposer au spectateur un récit central terriblement prenant qui se révèle très touchant sur certaine séquences.

Ainsi, le film joue souvent sur l'empathie du spectateur vis à vis des personnages, et si l'on a tendance à sympathiser avec la victime durant la première heure, c'est véritablement le tortionnaire (interprétation hallucinante de Shin Ha-kyun, acteur fétiche de Park Chan-wook) qui est au centre du récit, au point que l'on en vient à s'attrister durablement sur son passé hors-norme où la tragédie côtoie la folie (la séquence où l'on découvre son histoire est d'une puissance assez étonnante, d'autant que ce qui précède ne nous laisse vraiment pas envisager une telle scène). Jamais manichéen, travaillant toujours en profondeur les différents protagonistes et multipliant les retournement de situations pour offrir un rythme soutenu jusqu'à la dernière minute, le scénario à plusieurs niveaux de lecture (le final peut être interprété de plusieurs façons) impose Save the Green Planet comme une réussite scénaristique totale, réussite amplement soutenu par un travail formel indéniable. Car oui, sur le plan de la mise en scène, l’œuvre de Jeong Jun-hwan est d'une qualité étonnante pour un premier essai derrière la caméra. Bien entendu, on n'échappe pas à quelques défauts, notamment sur quelques séquences un peu trop tape à l’œil (le générique d'introduction notamment), mais en l'état le film jouit d'une maturité de réalisation très appréciable sur les scènes de tension et d'explosion dramatique. Un film puissant donc, un OVNI filmique dans tout les sens du terme qui fait véritablement regretter que son auteur ne soit plus repassé derrière la caméra depuis. Certes, c'est loin d'être un film dénué de défauts, mais le capital sympathie est bien là et il est très probable que le film puisse acquérir un véritable statut culte dans les années à venir, si ce n'est pas déjà fait.

NOTE : 8/10

[zack_]

Énorme ce film, une bonne surprise! Je t'approuve

[Alegas]

BILAN JUILLET 2012

Films vus :

187 : The Lord Of The Rings : The Fellowship Of The Ring, Peter Jackson, 2001, Blu-Ray VOST : 10/10
188 : Une Minute de Silence, Florent Emilio Siri, 1998, DVD VF : 4,5/10
189 : Fearless, Ronny Yu, 2006, Blu-Ray VOST : 8,5/10
190 : The Lord Of The Rings : The Two Towers, Peter Jackson, 2002, Blu-Ray VOST : 10/10
191 : Into The Fire, John H. Lee, 2010, DVD VOST : 7/10
192 : The Ballad Of Cable Hogue, Sam Peckinpah, 1970, DVD VOST : 4/10
193 : Little Miss Sunshine, Jonathan Dayton & Valerie Faris, 2006, Blu-Ray VOST : 8,5/10
194 : Coraline, Henry Selick, 2009, Blu-Ray VOST : 7/10
195 : Man On Fire, Tony Scott, 2004, Blu-Ray VOST : 7,5/10
196 : The Front Line, Jang Hun, 2011, Truc HD VOSTA : 8/10
197 : (500) Days Of Summer, Marc Webb, 2009, Blu-Ray VOST : 7/10
198 : Hustle & Flow, Craig Brewer, 2005, Blu-Ray VOST : 8,5/10
199 : Bedevilled, Jang Cheol-soo, 2010, Blu-Ray VOST : 5/10
200 : A Better Tomorrow, John Woo, 1986, Truc VOST : 6,5/10
201 : Harry Potter And The Sorcerer's Stone, Chris Colombus, 2001, Blu-Ray VOST : 5,5/10
202 : Save The Green Planet, Jeong Jun-hwan, 2003, DVD VOST : 8/10
203 : Nid De Guêpes, Florent Emilio Siri, 2001, Blu-Ray VF : 9/10
204 : War Horse, Steven Spielberg, 2011, Blu-Ray VOST : 8/10
205 : Batman Begins, Christopher Nolan, 2005, Blu-Ray VOST : 8,5/10
206 : The Dark Knight, Christopher Nolan, 2008, Blu-Ray VOST : 9,5/10
207 : The Dark Knight Rises, Christopher Nolan, 2012, Ciné VF : 8/10
208 : Hero, Zhang Yimou, 2002, Blu-Ray VOST : 5/10
209 : Footloose, Craig Brewer, 2011, Blu-Ray VOST : 6,5/10


Découverte du mois :



Autres découvertes marquantes :

[Alegas]

MAJ de ma critique de The Host

[Alegas]

Nid De Guêpes de Florent Emilio Siri

(2001)

Seconde vision et je revois clairement le film à la hausse. Dans mes souvenirs c'était juste très bien et là je suis pas loin de penser que c'est l'un des meilleurs films que le cinéma français ait pu nous offrir de toute son histoire. Après un premier film imparfait qui souffrait des nombreux défauts que l'on trouve dans la plupart des premiers essais derrière une caméra, Florent Emilio Siri surprend définitivement avec ce projet pour le moins culotté, sorte de remake indirect du Assaut de John Carpenter mais se déroulant dans la ville de Strasbourg. Dès les premières minutes, le constat s'impose de lui-même, non seulement Siri a acquis en deux films une maturité indéniable sur le plan formel, mais en plus il arrive à dépasser le modèle auquel il rendait hommage. Car oui, Nid de Guêpes dépasse en qualité le film de Carpenter via une ambiance plus palpable, une intrigue plus recherchée et surtout une réalisation qui sert véritablement le métrage au lieu de le planter. Pourtant, les points communs sont là, notamment dans la recherche de protagonistes bad ass ou encore dans la représentation de l'adversaire, à la limite du fantastique, et si chez Carpenter les assaillants se rapprochaient du zombie, ceux de Siri ressemblent bien plus à du ninja sorti tout droit d'un film de Del Toro (excellente utilisation des lunettes de vision nocturnes pour déshumaniser). Mais ce qui étonne le plus, c'est bien entendu le mélange des influences de Siri, ainsi toute la première demi-heure du film est un hommage total au genre westernien, et notamment dans une séquence qui cite ouvertement Les 7 Mercenaires de Sturges, un mélange risqué mais qui fonctionne de façon assez incroyable malgré des personnages qui n'ont rien à voir avec le mythe du Grand Ouest (ou presque).

Mais c'est véritablement sur la mise en scène que Nid de Guêpes arrivera à convaincre totalement. Abandonnant l'aspect auteuriste brouillon d'Une minute de Silence, Siri livre un travail léché en tout point, à la lisibilité exemplaire et surtout toujours au service de l'ambiance qu'il tente de retranscrire. Et si certaines reprocheront le côté effet de style de certaines séquences, difficile de le prendre comme un défaut à part entière, Siri ayant sûrement voulu, comme bien d'autres avant lui (Kassovitz notamment), se démarquer d'un cinéma français qui ne proposait plus depuis longtemps ce genre de cinéma, et qui ne le propose plus du tout depuis (ou en tout cas pas avec un tel niveau d'efficacité). Même niveau casting, le film est génial de bout en bout, Magimel ne trouvant ses meilleurs rôles uniquement chez Siri, et même Samy Naceri est convaincant, c'est dire à quel point le challenge est réussi. Un très grand film hélas encore trop peu cité parmi les grandes réussites du cinéma français de ces dernières années et qui annonçait la venue d'un grand qui a, depuis, confirmé tout le bien que l'on pensait de lui, s'imposant parmi les réalisateurs les plus prometteurs de l'hexagone.

NOTE : 9/10

[osorojo]

J'ai le BR qui traine, je vais certainement me le refaire dans pas longtemps. Je ne l'ai vu qu'une fois, j'en ai un souvenir terrible

[Waylander]

Magnes-toi pour Le retour du Roi parce que tu seras plus chaud après.

[Alegas]

C'est chaud en ce moment avec mes horaires de boulot mais promis dans le mois je profite d'un jour de congé pour me le faire.

(et retournes faire des critiques au lieu de me presser )