8/10
Summer of Sam de Spike Lee - 1999
Un film un peu à part dans la filmo de Lee, tout comme 25th Hour en fait, dont il n'atteint jamais l'excellence, Lee parle de sa ville, mais pas de sa communauté, et bien entendu quand il nous la joue pas racisme pour les nuls (un jour je redonnerai ptet sa chance à Do the right thing quand même car c'est finalement un film jumeau), il livre ses meilleurs films, la liste on l'a connait donc pas besoin de les reciter, mais ce Summer of Sam fait un peu figure de mal aimé, le film fut un gros échec au Box Office, ça fait toujours mieux de citer Jungle Fever ou Malcom X, alors que ce sont 2 films bien casse couille.
Une nouvelle fois New York est partie intégrante du film, une nouvelle fois la ville donne un coté très atmosphérique au métrage, avec cette ambiance tantôt cool tantôt violente. Spike Lee ici délaisse donc les quartiers noirs pour raconter une histoire 100% ritals du Bronx que n'aurait pas renié Marty, et même si le film ne se déroule pas quand un quartier où a vécu Lee, c'est clairement un film nostalgique et via les événements majeurs de cet été 1977 hors norme ( canicule sans précédent, blackout dans la ville suivi de pillage, le disco qui affronte le punk, les Yankees qui gagnent les séries et bien entendu ce bon vieux David Berkovitz qui s'est décidé de passer le temps avec son Magnum 44 ).
La fièvre atteint son comble lorsqu’une énorme panne d’électricité plonge la ville dans le noir et le chaos. Climat d’apocalypse urbaine dépeint où on sent Spike Lee très à l'aise. De par sa durée on peut parler de fresque et elle est ici clinquante, séduisante et survitaminée, la violence se mêle à la marginalité (via le perso de Brody) et le puritanisme (faux) à la débauche (via le perso de Leguizamo.
"Since when does your hairstyle determine whether or not you're a fuckin' killer?"
Lee dresse le portrait de la jeunesse de l'époque via plusieurs personnages et récits parallèle et même si Lee n'est pas italien, le récit sent le "vrai" et surtout il livre un film vraiment cohérent et jamais chiant, d'ailleurs tant sur le fond que sur la forme je trouve qu'on pense pas mal à Boogie Nights, ne serait que par rapport au sexe, c'est crû mais jamais vulgaire ( et Mira Sorvino dans ses tenues c'est quelque chose là ), ça contraste avec la naïveté de certains passages notamment entre Brody et Esposito. Et plus le film avance plus on comprend ce qu'il raconte, il analyse les mécanismes de la peur qui pousseront à certains à commettre l'irréparable.
Et donc malgré la présence d'un serial killer on est clairement pas devant un film de genre, la partie serial killer étant juste là en toile de fond ( comme les Yankees en fait ), on nous présente 2 flics mais clairement y servent à rien et le film est l'anti Zodiac par excellence, finalement dans le traitement le film ressemble pas mal à Do the right thing mais là où je trouvais le film chiant, bavard et très ampoulé, je trouve qu'ici Lee est beaucoup plus subtile, une nouvelle fois il parle de "racisme" mais c'est traité intelligemment via le personnage de Brody, un italien pur souche qui va se lancer dans le mouvement punk et qui va se faire rejeter par sa communauté.
Après toute cette tension comme dans Do the right thing donc on s'attend à un final complètement cathartique mais ça reste finalement un peu sage.
La réalisation de Spike Lee est une nouvelle fois très inventive et bien chiadé, et une nouvelle fois y a un gros taf sur le montage, souvent avec lui ça fait un peu virtuosité gratuite, mais quand on voit la gueule de sa carrière après Inside Man on va pas se plaindre qu'ici il étale tout son talent et le montage alterné il gère ça à la perfection, ici celui sur la musique de Who c'est un putain de passage.
John Leguizamo trouve ici un des ses meilleurs rôle avec ce personnage pathétique qui va tout perdre et qui ira jusqu'à trahir son seul pote, Adrian Brody dont je suis clairement pas un grand fan, trouve ici son meilleur rôle, loin, très loin devant The Pianist et il est génial en punk et en plus son personnage est vraiment intéressant, Mira Sorvino entre ce film et un Tueur pour Cible elle a clairement pas eu la carrière qu'elle devrait, Jennifer Esposito en italienne sexy c'est une évidence, le reste du casting c'est du 100% Soprano (ou presque).
La BO de Blanchard c'est du Blanchard c'est donc grandiose avec certains thèmes très lyrique, le soundtrack est géniale avec les tubes de l'époque.
Le film de la maturité pour Lee et celui qui annonçait son chef d'oeuvre.
Mais SoS ce n'est pas que ça, c'est aussi la merveilleuse histoire d'amour que vivent Alegas et Way
Alegas & Way en route pour la discothèqueTRAHISON !! Alegas danse avec une femmeWay est donc un peu vénère, du coup niveau look ça part en couilleEcoute je t'ai vu avec cette pute, me ment pas !!Jte jure, t'es le seul qui compte, jl'a connais même pas cette meufbon ok jte croisAlegas est un mytho et un chaud dla bite, la vengeance de Way sera terribleWay déprimeEt quand il déprime, il fait des spectacle gayAlegas n'est pas au courant et il continue de se la jouer John Travolta du pauvreEncore une qui va prendre cher avec AlegasWay continue de déprimer, du coup il s'est mit à la guitareHeatmann, Killbush et Logan explique à Alegas qu'ils ont vu Way dans une boite de strip tease gay ( oui les 3 affreux vont dans des boites gayWay va t'il tombé dans le piège tendu par les 4 pervers ??Ecoute, way je suis désoléAlegas est un pute !!, c'est un piège !!! fuit Way !!!Way se défend bien ( il éclate enfin Logan ) il va quand même morflerAlegas dégage, je veux plus te voir !!Alegas est triste 8/10