Le Traitre du Texas Budd Boetticher - 1952
Sur un script qui au début peut faire penser à du Mankiewicz ( un homme veut s'élever dans l'échelle social ) et qui sur la fin se transforme en drame shakespearien.
Robert Ryan et Rock Hudson sont 2 frangins sudiste qui rentre de la civil war, quand ils arrivent ils se rendent compte que le Texas a bien changé, on est donc en territoire connu avec le difficile retour à la vie civil de soldats, et Ryan est bien décidé a gagner facilement et rapidement sa vie, il n'a pas l'intention de reprendre le ranch familiale au contraire de son frère.
On sait donc rapidement où on va allez ( histoire d'ascension/chute à la Scarface d'ailleurs le film fait plus penser à un film de gangster qu'à un western ) mais j'ai bien aimé le traitement du perso de Ryan, c'est le perso principal et même si on l'humanise ça reste une crapule prête à tout pour s'enrichir et à la fin y a pas de retournement de situation bidon ( surtout qu'au début on peut le penser car Ryan s'enrichit en ne s'attaquant qu'a la crapule de la ville mais heureusement par la suite il va s'attaquer aussi aux pauvres petits fermiers ), bon par contre le climax final aurait pu être meilleur.
Une nouvelle fois l'histoire est torché en 1h15 sans qu'on ai l'impression que ça aille trop vite, bon par contre pour ce film plus que pour les autres Boetticher une vingtaine de minutes en plus aurait tout de même été appréciable ( notamment pour la relation fraternel ou la zone libre ).
En 52 Boetticher est au début de sa carrière de western et la maitrise n'est pas encore tout à fait là, alors y a rien de raté, il emballe de la bonne bagarre ( avec Robert Ryan en acteur ça aide ), les gunfights sont simpliste mais efficace, c'est plus le reste qui est quelconque ( sauf la scène nocturne où Ryan va au camps des renégats vraiment belle visuellement ), déjà pas de scope et surtout pas de décors naturel comme on en a l'habitude, comme Mann, Boetticher est surtout un réal qui a tourner dans les grands espaces et là son intrigue se déroule essentiellement ( ou presque ) en ville.
Robert Ryan domine le film de son charisme et il est vraiment très bon en homme prêt à tout pour réussir, et malgré les actes qu'il commet c'est un personnage attachant ( enfin dans la seconde partie du film c'est quand même une belle petite pute qui va jusqu'à tuer son ami ), Rock Hudson bein c'est Rock Hudson il est vraiment pas génial et tout fade et il ne fait clairement pas le poids face au reste du casting faut dire aussi que son personnage a finalement très peu de temps de présence à l'écran et que ça crée forcément un écart rédhibitoire avec Ryan ( j'ai du mal à comprendre comment cet acteur a pu avoir une carrière aussi prestigieuse ), Raymond Burr en enculé ça le fait ( on a pas oublié sa merveilleuse prestation dans
Marché de Brute ) ici il a une excellente scène avec Ryan ( celle autour de la table de poker où le talent des comédiens rend la scène vraiment excellente :
), et Julie Adams ( la jolie poupée des
Affameurs ) est là pour la touche féminine obligatoire ( et son personnage est plutôt intéressant ) et puis John McIntire au casting c'est toujours une bonne raison de voir un film et là il est très bon en patriarche.
Loin des grandes réussites comme
7 Hommes à Abattre, le film est quand même bien meilleur que le pauvre
Expédition de Fort King ou même
Comanche Station ( dont le seul tort est finalement d'être un copier coller des autres Randolph Scott ), petit western sympathique grâce à son cast et son histoire qui tient plus que la route ( surtout pour une petite série B universal ).
6/10