Renée quinquagénaire laide et décrépie se voit dans l'obligation suite à la définition d'un métier de service de dissimuler une valeur secrète pendant que Paloma adolescente intelligente et acerbe filme un environnement familial bourgeois protecteur mais sans la moindre perception d'un éveil.
L'une distante et éteinte cache un autre soi-même pendant que l'autre ironique et aigrie éprouve les pires difficultés à décoller.
Un territoire en étage clair et grandissime s'avère froid et inconsistant devant un microcosme épuré au raz du trottoir sombre et inexistant mais ayant quelque chose à dire à condition d'avoir de la délicatesse et une patience extrème.
Une beauté interne complètement gommée par son quotidien remet lentement en lumière au coup par coup un émotif et un savoir endormis à ceux sachant l'extraire en douceur et l'apprécier.
Un esprit presque éteint se réactive par la parole et la confidence dans une luminosité retrouvée en offrant le chemin de la vie et la force de continuer à une jeune fille sur le point de s'éteindre.
Un beau film sur une deuxième naissance celle d'un merveilleux contenu émotionnel remis en service par une anonyme dont la luminosité occultée par une position sociale invisible et corvéable est décelée et rafraîchie par l'attirance du soleil levant et le désespoir d'une jeunesse sans repères ni modèles.
8/10
Le zéro bipolaire. Le néant infini et son absolu infini. Une forme pleine dans une valeur nulle.