Les petits mouchoirs de Guillaume Canet
« Tu es une belle personne Ludo, il n'y a pas beaucoup de gens comme toi »
L'un des principaux messages des petits mouchoirs est l'abandon, celui subit par un compagnon festif livré à lui-même suite à une priorité de groupe basée sur l'instant du moment conquis sur d'autres lieux.
Tout le long de ce périple estival alternant de petites confidences immatures incorporées à des comportements superficiels on ne fait qu'une chose, penser à Ludo Arlésienne masculine complètement oubliée par des esprits délocalisés ne sachant pas déclencher des procédures d'encadrements continues envers un camarade dans la peine même si celui-ci n'est qu'un accompagnateur de comptoir.
Cet opus remarquable de sensibilité et de naturel montre les difficultés de conquérir des valeurs nouvelles dans un contexte quasi permanent de fêtes et d'insouciances. Dans de telles conditions rien ne change, celui qui souffre ne demeure perceptible que par une image délirante privée de contact restaurée par ses excès sur un écran.
Le soleil et la mer remplace une présence indispensable dont a besoin un être certes inconsistant mais pardonné suite à l'indifférence qu'il vit chaque jour.
Tous ces comportements décalés d'une véritable mission d'encadrement n'apportent qu'une aliénation thématique envers toute une panoplie inconsistante mais rassurante gommant la perception de l'endroit ou l'on doit être véritablement même si cet endroit est d'une réalité cinglante.
Un constat démontrant qu'un individu sorti de la déconne n'existe plus pour ses semblables.
9/10